L’Europe se prépare à affronter le terrorisme

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L’Europe se prépare à affronter le terrorisme

L’annonce de la fermeture de la Tour Eiffel suite à une alerte à la bombe m’a donné un peu d’inquiétude alors que nous embarquions à bord de notre vol pour Paris au début du mois d’octobre, l’an dernier. Nous entamions la dernière étape d’un voyage de deux semaines en Europe et anticipions le plaisir de passer quelques jours dans la capitale française pour visiter certains de ses monuments mondialement célèbres.

Quelques jours plus tôt, la police française répondait à une alerte à la bombe en fermant le symbole de la ville. Le même jour, un centre de transport public fut aussi fermé suite à la présence d’un paquet qui avait été laissé sans surveillance.

Avertissements émis pour les voyages européens

Le 3 octobre 2010, le gouvernement des États-Unis invitait les Américains voyageant en Europe à être « vigilants ». Les services secrets avaient déterminé qu’al- Qaïda planifiait des attentats contre les villes européennes similaires à ceux menés contre Mumbai, en Inde, en Novembre 2008. A cette occasion, Les hôtels fréquentés par les Occidentaux avaient été envahis par les attaquants et il fallut trois jours pour parvenir à les repousser – et ce, après une perte massive en vie humaine.

Bien que cet avertissement ne contenait rien de spécifique -- et qu’il n’allait pas au point de conseiller aux américains de ne pas voyager en Europe -- il me donna néanmoins, comme je le disais, un peu de préoccupation et me fit prendre un peu plus conscience de la situation. En visitant Paris et ses environs au cours des jours qui suivirent, j’ai observé avec plus d’attention le personnel de sécurité dans les endroits touristiques en gardant l’oeil sur tout ce qui pouvait paraître suspect.

Bien qu’il vaille mieux être vigilant lors d’un voyage, il y a toutefois peu de chose que nous puissions faire pour éviter toute opération terroriste bien planifiée. Les experts en sécurité savent qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour empêcher un groupe de gens déterminés à prévoir une attaque terroriste.

Ayant séjourné dans une ville internationale, au moment où des terroristes lancèrent une attaque (des attentats suicides eurent lieu dans trois hôtels à proximité de celui où je logeais à Amman, en Jordanie, en Novembre 2005), je sais, par expérience personnelle, que l’on ne peut pas faire beaucoup plus que de simplement réagir à la situation.

Faire face à un défi impossible

Ces avertissements récents reflètent le dilemme auquel les gouvernements sont confrontés dans leur lutte contre le terrorisme. Tout d’abord, alors qu’ils sont extrêmement vigilants envers des groupes ciblés et des personnes douteuses, il est impossible de surveiller et de contrôler tous les comportements. Les terroristes déterminés trouveront un moyen d’échapper à la détection. Vous ne pouvez pas surveiller tout le monde en tout temps. Certains passeront à travers le filet.

Deuxièmement, lorsque les autorités trouvent et détiennent un terroriste actif, ils peuvent souvent obtenir des informations précieuses sur des attaques imminentes. Mais ils doivent être prudents dans la façon dont ils utilisent cette information. Révéler tout ce qu’ils savent peut mettre fin à la circulation de l’information. Être trop précis dans un avertissement public peut permettre aux groupes terroristes de savoir qu’ils sont surveillés. C’est pourquoi nous ne recevons que des avertissements vagues qui ne contiennent aucun détail. En principe, les gouvernements ne révèlent pas tout ce qu’ils savent, mais ils ont toutefois le devoir d’informer le public.

Depuis le 11 septembre 2001, date à laquelle des pirates de l’air ont fait s’écraser leurs avions sur les Tours Jumelles et le Pentagone, nous avons connu des attaques plus petites ainsi que plusieurs tentatives d’attentats, mais rien qui ne soit comparable à ce qui eut lieu ce jour-là. Nul doute que cela est en partie dû à la vigilance accrue des gouvernements du monde pour traquer les opérations terroristes depuis leur source d’opération et les poursuivre quelque soit l’endroit où ils se trouvent. Au cours des neuf dernières années, une vigilance intense nous a assuré un certain succès, à bien des égards.

Toutefois, les experts en sécurité savent qu’empêcher toutes les opérations terroristes est une tâche impossible. Il faudrait pouvoir surveiller des millions de personnes et avoir la capacité de contrôler chaque réunion de ceux qui seraient aptes à planifier une attaque terroriste. Mais, évidemment, cela est impossible. Aucun gouvernement, pas même celui des États-Unis, ne peut contrôler ainsi le monde.

La clé pour gagner la guerre contre le terrorisme est de changer l’idéologie radicale qui l’anime. Personne ne possède la solution à cette tâche monumentale. Ainsi, la menace est toujours présente, et les gouvernements doivent être vigilants.

Le terrorisme menace la France et l’Europe

Les responsables français savent fort bien qu’une attaque est éminente. Il y a déjà cinq ans depuis que les émeutes à Marseille, dans le sud de la France, soulignèrent le fossé croissant entre les immigrés musulmans et Français.

Le gouvernement français a récemment introduit une interdiction sur le port decertains vêtements par les femmes musulmanes. La proscription porte sur la burqa, vêtement qui recouvre entièrement le corps, avec un voile fin devant le visage -- ainsi que le niqab, ou voile intégral qui laisse seulement une ouverture pour les yeux.

Les tribunaux français ont confirmé la loi, soutenue par presque les deux tiers du public français. Les femmes doivent payer une amende si elles enfreignent la loi entrée en vigueur au printemps dernier. Beaucoup craignent que cette loi ne provoque des troubles, voire même une attaque provenant des musulmans ou bien d’un groupe terroriste. La France compte environ 3,5 millions de musulmans, un total d’environ 6 pour cent de sa population.

La société Stratfor, une entreprise mondiale de renseignements, évalua récemment la menace pour l’Europe et les États-Unis et conclut que de nouvelles attaques accompagnées de la perte de vies innocentes sont inévitables.

Sur le site web de Stratfor, un article daté du 5 octobre 2010 intitulé « Terrorism, Vigilance and the Limits of War on Terror », stipule : « Les États-Unis et l’Europe vont être attaqués par des terroristes djihadistes de temps à autre, et des gens innocents en seront les victimes – peut-être même par milliers. Les États-Unis et leurs alliés peuvent minimiser la menace par des actions secrètes et des arguments solides, mais ils ne peuvent pas l’éliminer... « [Ils] sont donc confrontés à une menace qu’aucune de leurs actions ne peut arrêter. Les seules mesures qui auraient la chance d’être efficaces, seraient celles prises par les gouvernements musulmans – et cela reste encore à prouver. Il y a un élément social, profondément ancré dans une portion relativement étroite du monde islamique, prêt à mener des attaques terroristes, et cet élément aura l’occasion de réussir. »

Le rapport poursuit en disant que les nations occidentales devront vivre sous la menace du terrorisme pendant encore bien des années, et que l’accent mis par l’Amérique sur cette menace la rendra vulnérable dans d’autres domaines critiques.

L’article conclut : « Les Etats-Unis, et le monde occidentale en général, ne peuvent concentrer toute leur puissance sur la résolution d’un problème qui va au-delà de leur pouvoir. La longue guerre contre le terrorisme ne sera pas la seule guerre à combattre dans les années à venir. La menace djihadiste doit être mise en perspective et les efforts fournis devront s’aligner aux mesures les plus efficaces. Le monde est un endroit dangereux, comme ils disent, mais le djihad en est seulement l’un des dangers. »

Le fait que l’Islam radical représente une menace pour l’Europe, ne doit pas être ignoré. La question n’est pas de savoir si une attaque se produira -- mais plutôt quand. Cela provoquerait alors une réaction des nations clés qui pourrait mettre en mouvement ce qu’on appelle parfois « des conséquences inattendues ».

Les immigrants non intégrés sont un problème croissant

La France n’est pas la seule nation dont l’importante population musulmane ne s’est pas intégrée à la culture européenne. Les Pays-Bas sont confrontés à une crise similaire. A la mi-octobre, la chancelière allemande Angela Merkel prononça un discours sur le problème du multiculturalisme en Allemagne. L’Allemagne a connu, pendant des décennies, un courant d’immigration en provenance de pays musulmans. Ils sont arrivés dans les années 1960 pour pallier à la pénurie de travailleurs causée par le boom économique d’après-guerre. Bien que beaucoup soient restés, ils ne se sont pas intégrés à la culture allemande. Bon nombre de ces étrangers ne parlent pas correctement le langage du pays où ils ont immigrés ; ils manquent de nombreuses compétences et sont devenus un fardeau pour le système social du pays en question. Certains hommes politiques cherchent à faire passer des lois qui obligeraient les immigrés à s’assimiler à la culture allemande.

Le franc-parler de la chancelière Merkel a souligné ce que beaucoup ressentent.

« C’est un pays qui a invité ces travailleurs en Allemagne dans les années 1960 », dit-elle, se référant aux travailleurs étrangers qui sont arrivés en Allemagne en masse pour travailler dans des usines au cours du boom économique de l’après-guerre. « Pendant un certain temps, nous nous sommes leurrés en pensant qu’ils ne seraient pas restés et qu’ils s’en iraient. Naturellement, l’idée que nous puissions devenir « multiculturels », en étant heureux de vivre les uns à côté des autres, a échoué. » (Merkel Enters Immigration Fray, The Wall Street Journal, Oct. 18, 2010 – traduction française tirée du Wall Street Journal)

La peur en Allemagne, comme dans d’autres pays européens, est basée sur la baisse du taux de la natalité indigène comparé à celui des immigrants qui, lui, est en hausse. Si la tendance se maintient, dans quelques années, les immigrants musulmans, seront plus nombreux que les populations indigènes et domineront la culture et la politique. Avec 80 millions de personnes, l’Allemagne est la plus grande nation d’Europe. Mais elle a un taux de natalité très bas. L’immigration ainsi que l’islamisation croissante de l’Allemagne représentent un sérieux sujet en discussion.

Le catalyseur des événements futurs

La ligne de front du conflit historique entre l’Orient et l’Occident se situe en Europe. Au huitième siècle, les armées de l’Islam, dépassèrent l’Afrique du Nord, se répandirent en Europe, firent la conquête de l’Espagne et arrivèrent en France avant d’être battues par Charles Martel à la bataille de Tours en 732. Par la suite, le petit-fils de Charles Martel, Charlemagne, régna sur une grande partie de l’Europe centrale en tant que puissant roi chrétien et représentaun rempart contre de futures invasions. Le pape et l’église catholique lui apportèrent leur soutien pour s’assurer que les frontières soient conservées.

Au 16ème siècle, les armées de l’Empire Ottoman sous Soliman le Magnifique conquirent l’Europe centrale, mirent à sac Budapest en 1526 et essayèrent deux fois d’ouvrir une brèche dans les murs de Vienne, avant d’être refoulées. À maintes reprises, au cours de l’histoire, des armées venues du sud tentèrent de conquérir l’Europe.

L’islam radical a pour dessein d’éliminer la présence militaire, ainsi que l’influence culturelle occidentale au Moyen-Orient. D’autres régions, que le pied de l’islam a foulé, sont toujours considérées comme faisant partie de leur monde. L’Espagne, qu’ils appelaient et appellent encore « al-Andalus », fut pendant des siècles un pays musulman. Dans l’esprit des commandants d’al-Qaïda, Madrid se trouve en territoire musulman. Des pans entiers de l’Europe, y compris la Bulgarie, la Hongrie, la Serbie et la Croatie, étaient autrefois des terres musulmanes. Les dirigeants islamiques radicaux aimeraient que certaines d’entre elles reviennent au bercail.

Les attaques radicales, ajoutées aux problèmes d’intégrations de millions d’immigrés musulmans à travers l’Europe, pourraient servir de catalyseur à des événements encore à venir qui ouvriraient la voie à l’accomplissement de l’un des événements clés de la prophétie biblique.

La poussée provenant du Midi

Daniel 11 décrit une attaque ayant lieu aux temps de la fin, une attaque venant du « roi du midi » contre « le roi du nord ». Cette attaque est généralement interprétée, par l’histoire et par la Bible, comme étant une force provenant du Moyen-Orient actuel, et qui se confrontera à l’Europe moderne. L’histoire suit les sentiers de la prophétie, et cet événement futur, provoquera, aux temps de la fin, d’importants mouvements qui aboutiront au retour de Jésus-Christ. Une attaque par des éléments radicaux couplés avec les peurs générées par une population étrangère non intégrée pourrait engendrer de fortes réactions de la part d’une puissance politique encore à venir en Europe.

La scène est en train de se préparer, et depuis des années, nous pensons qu’il est de notre devoir de suivre et de discuter ce scénario dans la présente publication. L’Europe ne va pas continuer à rester assise sans rien faire, à regarder une puissance extérieure menacer son avenir. Historiquement, si elle se sent en danger, l’Europe réagit éventuellement par la force, même lorsqu’elle est divisée par la religion, la politique et des idéologies concurrentes.

Au cours du 16ème siècle, une Europe divisée religieusement par la Réforme Protestante, fut incapable d’agir devant la conquête de nombreux territoires par l’Empire ottoman. Mais elle s’est finalement reprise pour mettre fin et repousser la menace de domination. La religion et les forces politiques vont inévitablement s’unir pour préserver leur culture.

Bien que l’Europe d’aujourd’hui atteigne un certain degré d’unité politique et économique dans l’UE, cette union n’est pas encore assez forte pour agir de manière décisive afin de projeter tout son pouvoir politique ou militaire au-delà de ses frontières. Cela peut changer si des forces extérieures se soulèvent et la menace à un niveau inacceptable. Certaines puissances peuvent être engagées pour former une union encore jamais vue, créant ainsi une grande puissance géopolitique sur laquelle il faut compter. Il s’agit à nouveaux de « conséquences imprévues ».

C’est pourquoi nous prêtons attention aux moindres menaces d’attaques terroristes éventuelles. Il est bon de faire preuve de vigilance afin de protéger votre bien-être immédiat et pour discerner le plan général qui se dessine à travers ces événements.