L'histoire de Jésus-Christ : vous concerne-t-elle?

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L'histoire de Jésus-Christ

vous concerne-t-elle?

Le film La passion du Christ a suscité - et suscite encore - de vives réactions. Des érudits bibliques l'ont attaqué pour ses inexactitudes ; pour les idées préconçues catholiques de Mel Gibson, évidentes dans certaines scènes du film ; et pour les libertés artistiques prises par celui-ci dans sa version des faits. (À l'avant-première où j'avais été invité, j'ai trouvé, pour ma part, que toutes ces critiques passent à côté de la question et nous font ignorer la vraie raison du drame).

Les Juifs ont été nombreux à condamner le film pour son prétendu antisémitisme, craignant qu'il ne déclenche une autre vague de persécutions. Leurs craintes sont compréhensibles, vu les actions passées du christianisme et la haine croissante des Juifs de par le monde, mais quiconque se sent antisémite - après avoir vu le film - n'a franchement rien compris.

D'autres attaques ont été plus subtiles et ont eu de pires conséquences. Mel Gibson a été la cible de critiques personnelles. Plusieurs distributeurs de films - en dépit du fait que ses oeuvres rapportent généralement beaucoup - l'ont snobé avec mépris.

Quelle ironie ! Les studios peuvent sortir les pires films, les pires meurtres, la pire violence, faire preuve de misogynie extrême, sans que la moindre protestation ne soit émise, mais quand on propose de traiter avec respect le sacrifice de Jésus-Christ pour la rémission de nos péchés, la critique est quasi générale ! L'hypocrisie est encore plus flagrante quand on sait que le film pervers de 1988 intitulé La dernière tentation du Christ avait été accueilli par un tonnerre d'applaudissements par le monde du cinéma pour sa prétendue «vision artistique » (le film comprenait une scène sexuelle blasphématoire avec Jésus et Marie de Magdala).

Quelle est votre réaction ?

En regardant La passion du Christ, j'ai été frappé par le fait que Mel Gibson, en décrivant les douze dernières heures de la vie de Jésus sur terre, décrit à son insu - et plutôt fidèlement au récit biblique -- pratiquement toutes les réactions humaines vis à vis du Christ. Ce qui compte, plus que tous les débats des experts et des artistes, c'est votre réaction.

La caméra nous montre les disciples - Pierre, Jacques et Jean - s'endormant rapidement alors que Jésus prie pour avoir la force de subir l'épreuve qu'Il voit venir. Est-ce aussi notre attitude dans la vie ? Sommes-nous satisfaits de notre relation avec Christ, bien que spirituellement assoupis, ne nous doutant pas le moins du monde de l'orage qui s'annonce et du danger que nous courons de l'abandonner, pris de terreur et de panique ?

La caméra nous montre le serviteur du souverain sacrificateur, ahuri, ayant failli avoir le crâne éclaté par l'épée de Pierre, grimaçant de douleur, tandis que l'homme qu'il est venu arrêter ramasse son oreille, la replace et le guérit. Éberlué, il ne sait comment réagir à cette situation inattendue. S'agirait-il aussi de nous ? Nous demanderions-nous aussi si cette histoire de Jésus, du Fils de Dieu, pourrait être vraie, ignorant comment réagir ?

Gros-plan sur Pierre - intrépide, sûr de luimême, fier de proclamer sa fidélité à Jésus, disposé (pense-t-il) à mourir pour lui. Malheureusement, quand ses convictions sont mises à l'épreuve, quand surgit l'imprévu, quand pèse la menace de la persécution, il s'enfuit comme un lapin apeuré. Avons-nous ce genre de foi ? Forte au beau fixe, mais aussi fuyante que le vent dans l'épreuve ?

Judas, tourmenté par le remord, refuse d'implorer le pardon et la guérison que Christ peut lui offrir. Hanté par son geste, il sombre dans la folie et le renoncement - il va mettre fin à ses jours. Sommes-nous tourmentés par nos propres démons et notre culpabilité, incapables d'accepter le pardon que le Christ - Guérisseur Suprême - nous offre ?

Vue sur les badauds, sur la foule, qui ne sait que penser de tous ces propos bizarres, de ces événements étranges, et qui décide, tout compte fait, de ne pas s'en mêler. Voilà bien l'humanité ! Le fait qu'un homme ait accompli de grands miracles ; que Sa vie ait été annoncée plusieurs siècles à l'avance ! ; qu'Il ait été mis à mort par jalousie et ressuscité des morts mérite bien notre attention. Allons-nous sérieusement enquêter sur les faits, ou passer notre chemin comme si de rien n'était ?

Changement de scène : Marie - la mère de Jésus - bien qu'en proie à un tourment indescriptibles, demeure calme, faisant confiance au Dieu qui l'a éprouvée tant de fois dans sa vie et qui ne l'a jamais abandonnée. Cela décrit-il notre relation avec Dieu ? Faisons-nous pleinement confiance à Dieu, même dans nos épreuves, convaincus qu'Il ne nous délaissera jamais ?

Les soldats romains - insensibles, brutaux - savourent leur amusement sadique, n'ayant aucun égard pour Dieu ou les autres êtres humains. Qui, de nos jours, n'est pas absorbé par sa quête insensible de plaisir, indifférent au salaire qu'elle procure ? Combien de gens se moquent de leur Créateur tant dans leur coeur que dans leurs faits et gestes ?

Autre scène : Les deux criminels crucifiés aux côtés de Jésus. L'un d'eux, dans sa colère et sa douleur, se met à invectiver notre Seigneur. La vie ne lui a pas fait de cadeaux ; il s'érige contre cette injustice. Plutôt que d'accepter la juste rétribution de ses fautes, il se moque de l'innocent agonisant à ses côtés. Ferions-nous de même ? Blâmerions-nous tout le monde, notre entourage, furieux contre Dieu?

Gros plan sur le dernier condamné. Il admet sa culpabilité, mais il reconnaît aussi l'énorme injustice infligée à un homme qui n'a rien fait de mal. Dans sa douleur et sa misère, il crie aussi, mais non de colère. Il supplie d'avoir pitié de lui, celui qu'il reconnaît comme son Maître et Seigneur. Est-ce la réaction que nous avons à l'égard de Jésus ? Comprenons-nous que ce sont nos choix qui nous ont mis dans l'impasse où nous sommes tous, et que nous n'avons d'autre choix que de nous soumettre à Lui ?

Quelle réaction avez-vous ?

Laquelle de ces réactions est aussi la vôtre ? Mel Gibson a déclaré ouvertement que son film résulte d'une sombre période dans sa vie, comme celle du dernier des condamnés, d'une période qui, elle aussi, était sans issue. Il consulta les Évangiles qu'il avait lus dans sa jeunesse. En dépit de ses défauts, La passion du Christ est un film puissant et convaincant relatant un drame ayant pour Mel Gibson un symbolisme profond.

Bien qu'étant l'un des acteurs les plus respectés au monde, l'acteur en question a décidé de ne pas jouer dans ce film. Par contre, il n'a pas caché la part qu'il occupe dans le récit. Dans le premier-plan où la main de Jésus est clouée à la poutre, la main tenant le clou qu'on enfonce n'est autre que celle de Mel Gibson. Interrogé à ce sujet, il a expliqué que c'était sa manière de reconnaître que ses propres péchés ont provoqué la mise à mort de Jésus. Réfléchissant à la part que nous avons tous dans ce drame, mesurons-nous notre responsabilité ? Nos péchés nous placent tous dans cette foule criant « Crucifiez-le ! »

C'est là le point de départ, lorsque nous nous rendons compte de la place que nous occupons tous dans le magistral plan divin.

Pierre, s'adressant à une foule, à Jérusalem, quelques semaines après ces événements tragiques insista sur notre culpabilité à tous dans la mise à mort du Fils de Dieu : « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? » (Actes 2:37).

Qu'allons-nous faire ?

Pierre nous le dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus- Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:38).

Se repentir, c'est modifier totalement sa manière de penser et de se comporter ; c'est avoir un coeur nouveau, capituler totalement devant Christ, lui confier la direction de sa vie. Le baptême est un symbole de cette capitulation, de la mort du Moi, et une résurrection à une nouvelle vie ayant pour modèle Jésus- Christ (Romains 6:3-13).

Dieu nous offre son Esprit pour nous donner la force de vivre différemment.

Le restant de l'histoire est stupéfiant, pratiquement inimaginable. L'Épître aux Hébreux nous fournit un bref aperçu de la Passion : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut » (Hébreux 2:10).

Êtes-vous disposé à agir pour qu'Il accomplisse son dessein magistral en vous ?