Que déduire de ce monde fragmenté ?

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Que déduire de ce monde fragmenté ?

L'Élysée a sa politique, les relations entre Paris et Washington, Paris et Londres, et Paris et Bonn, sont ce qu'elles sont. Et puis il y a l'islam fondamentaliste, etc. Comment s'y retrouver dans tout ce méli-mélo ? Surtout quand nous vivons à l'âge de l'informatique, et à une ère où les images de la télévision nous laissent des souvenirs indélébiles même si elles nous disent peu ou rien du contexte historique ou culturel ?

Quand on examine la communauté du XXIe siècle dans sa totalité, on s'aperçoit que deux forces concurrentes s'opposent. On essaie, pour commencer, d'unir les nations pour en faire une économie mondiale. Le succès de l'interdépendance des sociétés internationales est évident quand on songe à tous les produits que l'on trouve dans les pays francophones, et qui sont fabriqués en Chine, au Japon ou en Europe. Cela ne nous choque plus. Nous conduisons des voitures suédoises, allemandes, françaises ou italiennes, et portons des vêtements fabriqués en Indonésie, en Amérique du Sud, à Hong-Kong ou ailleurs. C'est le cas de la plupart des nations nanties.

Nous nous habituons à voir des images de jeunes enfants africains portant des baskets, buvant de l'Orangina et brandissant une arme automatique de type russe AK-47. La facilité avec laquelle les sociétés franchissent les frontières a été démontrée peu après le démantèlement du mur de Berlin. Les chaînes de télévision occidentales se sont vite installées en Europe de l'Est.

Les avocats de l'économie mondiale annoncent que le moyen le plus rapide de faire obstacle au socialisme est de faire miroiter devant les yeux de ses partisans des emballages bien présentés pour les consommateurs. Résultat ? Plusieurs chaînes alimentaires occidentales convoitent la Chine communiste, y voyant un immense marché de consommateurs prêt à s'alimenter de ses pâtés, de ses petits pains et ses frites.

L'optique concurrente voit d'un mauvais oeil cette économie, cette culture désinvolte, superficielle, encourageant les gens à assouvir leurs impulsions et à consommer ce qui leur fait plaisir, cherchant à vendre des produits reconnaissables au Canada, en Belgique, au Japon, en Egypte et dans tous les autres pays intermédiaires.

Aux yeux des partisans de l'économie mondiale, les grands conglomérats industriels transcendent les frontières de par la variété des produits qu'ils offrent. Les pays passent pour des groupes de consommateurs et, tout ce que les publicistes ont à faire, c'est de trouver la campagne de publicité adéquate pour le marché concerné. Si le consommateur n'a pas besoin de tel ou tel produit, il suffit de créer une publicité lui faisant croire le contraire. Des acteurs en blouse blanche nous disent ce que trois médecins sur quatre, trois buveurs de bière sur quatre ou trois femmes d'intérieur sur quatre préfèrent, et veulent nous faire croire, tous les six mois, que tel produit assouplissant est « nouveau et plus efficace » !

Les forces de l'économie mondiale s'affrontent directement à ceux qui veulent préserver une culture, un nationalisme ou une religion locale. Un certain nombre de musulmans fondamentalistes, en Arabie Saoudite, veulent boire nos limonades et regarder des films occidentaux, mais ils ne veulent pas que leurs épouses et leurs filles écoutent nos chanteuses françaises ou portent les vêtement très révélateurs de nos vedettes occidentales.

Comme le déclare Benjamin Barber dans son livre Jihad vs McWorld, ces deux forces - l'économie globale et le besoin humain de disposer d'une identité historique, religieuse et culturelle - s'affrontent en une paranoïa symbiotique. Le musulman fondamentaliste et isolationniste de l'Arabie Saoudite compte sur l'économie mondiale pour vendre le pétrole qui lui permet d'acheter une Mercédès fabriquée en Allemagne. Évidemment, l'Allemand de Stuttgart a besoin du pétrole d'Arabie Saoudite pour faire tourner sa Toyota fabriquée en Angleterre.

Unité et désaccord

Le monde se fragmente et s'unit. L'OTAN, qui a assuré l'unité de l'Occident pendant plusieurs décennies, est malade. Les dirigeants français et allemands se lamentent du manque d'unité dans l'Union européenne, et menacent de créer une autre alliance de nations. L'ancienne Union soviétique s'est fragmentée en plusieurs nouveaux pays, en fonction des ethnies et des cultures.

Les gens veulent être autre chose que de simples consommateurs, autre chose que des statistiques. Au coeur du problème, résident deux besoins humains. Le premier est le besoin d'appartenir à une famille, à une communauté, à jouir de bonnes relations en partageant des valeurs similaires.

Internet est un puissant facteur en matière de communications. Au déclic d'une souris, nous pouvons communiquer avec des gens de tous pays, habitant de l'autre côté de l'océan et ayant des idéologies différentes. Cela crée-t-il chez ceux qui entrent en contact les uns avec les autres, le sentiment d'appartenir à la même communauté ? Les actualités parlaient récemment d'un jeune homme de 21 ans qui s'était suicidé. Ce qui rendait sa mort alarmante, c'était que - en vérifiant son ordinateur - ses parents avaient découvert que son overdose de drogue et ses abus de boisson avaient été observés par ses contacts dans une conversation. Se dissimulant derrière l'anonymat de noms de codes et de la réalité virtuelle du cyberespace, ces personnes avaient vu sur leurs écrans le jeune homme mettant fin à ses jours, allant même, dans certains cas, jusqu'à l'encourager.

Peu importe la quantité d'argent, les biens matériels ou le statut que nous possédons, ces choses ne sauraient satisfaire le besoin naturel fondamental de chaque être humain, celui d'être apprécié en tant qu'individu. Pour être émotionnellement et spirituellement sain, l'être humain a besoin de relations stables avec les autres êtres humains.

Deuxième besoin humain : cette information, pour qu'elle ait un sens, doit se situer dans un contexte logique. Des adolescents palestiniens sont disposés à mourir en se faisant exploser avec des bombes, parce que le seul contexte qu'ils n'aient jamais connu est une optique faussée de l'histoire politique et religieuse du pays où ils sont nés. Ils souhaitent protéger ce qu'ils croient être leurs croyances religieuses et leurs familles. Dans le contexte de leur monde microscopique, pénétrer dans une boîte de nuit et pulvériser des adolescents israéliens en se faisant eux-mêmes démanteler semble logique.

À la recherche d'un contexte mondial

Ce dont ce monde a besoin, c'est de standards sur les relations entre individus - d'une loi garantissant la justice, l'équité et la miséricorde. Qui peut créer et faire respecter une loi universelle ? Les Nations Unies ont lamentablement échoué dans leurs promesses visant à créer un monde où tous coopéreraient.

Ce dont nous avons besoin, c'est d'un contexte mondial, mais quelle culture est en mesure de fournir une optique mondiale qui donne de vrais résultats ? La culture française ? La culture américaine ? La culture arabe ? La culture japonaise ? Est-il possible de créer une culture grâce à un esprit religieux oecuménique ?

Songez-y : Le Coran nie la divinité de Jésus en tant que Fils de Dieu et prétend que l'islam est la seule vraie religion. Le Nouveau Testament, pour sa part, affirme que : Nier que Jésus était le Christ, le Fils de Dieu équivaut à renier la vraie foi. Ces différences sont irréconciliables. Cela ne veut pas dire que chrétiens et les musulmans ne peuvent pas vivre en paix. Cela veut dire qu'à moins qu'un changement fondamental ne se produise, nous serons à jamais divisés.

Nous avons besoin d'une communauté mondiale partageant les mêmes valeurs. C'est le seul moyen pour nous de parvenir à une paix universelle. Mais cela ne peut se faire en créant un marché mondial unique de consommateurs rivalisant pour un nombre croissant, et toujours nouveaux, de produits. Et ce n'est pas non plus un mouvement oecuménique religieux qui pourra nous y conduire.

Le prophète Ésaïe, sous l'inspiration divine, a parlé de l'époque où Jésus-Christ reviendra ici-bas pour établir le Royaume de son Père.

« Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers.

« Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel. Il sera le juge des nations, l'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre » (Ésaïe 2:2-4).

Notre Créateur va laisser l'humanité épuiser tous les moyens de garantir la paix et l'harmonie. Quand la situation deviendra désespérée et que le monde sera prêt à s'annihiler, Jésus reviendra pour instaurer la paix, l'harmonie et la prospérité auxquelles l'humanité aspire, pour indiquer au monde une bonne et unique optique mondiale.. Puisse Dieu hâter ce jour !