Un message d'espoir pour ceux qui ont perdu un être cher

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Un message d'espoir pour ceux qui ont perdu un être cher

L'un de mes amis a perdu son fils en décembre 2004. Richard et moi nous nous étions rencontrés il y a quelques années, et pourtant, ce n'est qu'en février 2004 que nous avions vraiment fait connaissance.

Tous les ans en février, je passe trois semaines à l'Ambassador Bible Center, où j'enseigne des cours sur les livres de Daniel et de l'Apocalypse et donne un survol général des événements actuels selon les prophéties. L'ABC se trouve à notre bureau central de l'Église de Dieu Unie, dans la banlieue de Cincinnati, dans l'État de l'Ohio.

Bien que j'écrive régulièrement des articles pour nos publications, et que je me serve d'un ordinateur tous les jours, je reconnais ne pas être un expert en électronique. J'avais donc besoin de l'aide de Richard (qui est responsable de la section informatique de l'Église).

Mes cours débutant tous les jours de la semaine à 8 h 30, j'avais coutume de me présenter au bureau de Richard une heure plus tôt, cherchant désespérément à glaner quelques supports techniques pour pouvoir présenter mon cours. Tout en m'aidant, il me parlait. Une amitié se développa entre nous.

En voyage en Afrique et en Angleterre

Il se trouva que nous avions plusieurs points communs. Nous avons tous deux grandi dans des familles ayant six garçons. Je suis l'aîné dans ma famille. Il est le quatrième dans la sienne. Nous nous sommes mariés environ à la même époque, et il a eu trois enfants qui sont nés pratiquement dans le même ordre que les miens : fille, garçon, fille.

En faisant connaissance, j'appris que sa femme Emma travaillait aussi pour l'Église, dans le service du courrier. Et je découvris qu'ils avaient tous deux traversé une dure épreuve pendant deux ans, Emma étant atteinte d'un cancer. Le plus dur était passé, et ils pouvaient s'armer d'espoir pour l'avenir.

Emma étant en convalescence, nous les invitâmes chez nous dans le Michigan. Il était clair qu'ils formaient un couple uni. Leur amour l'un pour l'autre les a considérablement aidés dans les nombreux défis et difficultés de la vie.

Dans nos conversations, Richard me demandait souvent de lui parler de mes expériences à l'étranger, et de mes responsabilités présentes, nécessitant de nombreux voyages. Il éprouvait un tel intérêt pour le Ghana et l'Angleterre, les deux pays où je me rends le plus souvent, que je l'invitai à m'accompagner dans l'un d'eux.

Un dimanche de novembre, nous nous envolâmes pour un voyage de dix jours au Ghana, suivi de quelques jours en Angleterre. Richard aime le Ghana et ses habitants. Toutes les fois qu'il le pouvait, il aidait beaucoup avec leurs problèmes d'ordinateurs.

« Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur »

Après le Ghana, nous nous rendîmes dans une congrégation de l'Église de Dieu Unie dans le nord de l'Angleterre, région où mes frères sont domiciliés. Après la réunion, nous allâmes leur rendre visite. Il était content de faire connaissance avec ma famille.

Seize jours après avoir quitté les Etats- Unis, nous étions de retour. Le lendemain, pour reprendre l'expression utilisée par un collègue de bureau, « Richard rayonnait. Il ne parlait que de son voyage ». J'étais très content.

Soudain, ce fut le drame

Une perte insupportable

Vingt-quatre heures, à peine, après notre retour, Richard me téléphona à 2 heures 17 du matin. Je me souviens encore de l'heure précise de son appel. Je compris, vu l'heure fort matinale, que quelque chose de sérieux avait dû se produire. C'était effectivement le cas. Désemparé, il me confia que son fils de 22 ans, Ryan, avait été emmené à l'hôpital, très grièvement blessé.

Une heure plus tard, quand le téléphone sonna à nouveau, je compris que la pire nouvelle qu'un parent puisse entendre allait m'être communiquée. Ryan était décédé. Leur garçon avait succombé dans les premières heures, ce jeudi-là, le 16 décembre, sans avoir repris connaissance.

Pendant longtemps, je ne pensai qu'à cela. Nous avions tellement parlé de nos enfants que je ressentais cette nouvelle déchirante au plus profond de moi-même. Pourtant, mes sentiments étaient loin d'égaler la douleur et la souffrance de Richard et d'Emma.

Deux jours plus tard, la mort de Ryan m'incita à changer le sujet de mon sermon. Je tenais à partager avec les membres de ma congrégation la bonne nouvelle de la promesse divine au sujet de la vie éternelle. Ce n'était certes pas quelque chose de nouveau pour eux, mais mes paroles, en la circonstance, les encouragèrent tous.

Le livre de l'Ecclésiaste, dans l'Ancien Testament, déclare : « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir… » (Ecclésiaste 3:1-2).

Dans le même livre, il est écrit que « les morts ne savent rien » (Ecclésiaste 9:5). Contrairement à ce que l'on croit généralement, après la mort, on ne va pas, conscient, au ciel, en enfer ou au purgatoire. Quand on meurt, on est vraiment mort, on n'est conscient de rien, on n'a aucune pensée, on ne raisonne plus. Mais cela signifie-t-il qu'il n'y ait plus d'espoir ?

La promesse divine de la victoire sur la mort

Job a posé la question suivante : « Si l'homme meurt, revivra-t-il ? » Et il précise : « Attendrai-je tous les jours de mon combat, jusqu'à ce qu'il m'arrive quelque changement ? Tu m'appelleras, et je te répondrai… » (Job 14:14-15, version Ostervald).

Job savait que son état viendrait à changer, qu'il accéderait un jour à la vie éternelle, mais il savait aussi qu'un certain laps de temps s'écoulerait avant que ce changement n'ait lieu. Et pour cause ! Plusieurs millénaires se sont déjà écoulés, et il dort encore. L'apôtre Paul, dans le Nouveau Testament, a parlé avec anticipation de l'époque à venir où certains recevront la vie éternelle.

« Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement ».

« Car le Seigneur luimême, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:16-18).

Remarquez bien que « les morts en Christ ressusciteront premièrement ». Il s'agit ici de ceux qui, à travers les siècles, ont servi Dieu fidèlement et qui, à l'heure qu'il est, attendent encore dans leurs sépulcres, inconscients. Immédiatement après, ce sera le tour des disciples du Christ qui seront encore vivants à Son retour. On ne peut être sauvé que par Jésus-Christ. « Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvé » (Actes 4:12).

Jésus Lui-même est ressuscité des morts. S'adressant aux Corinthiens sceptiques, l'apôtre Paul leur rappela cet état de fait : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Corinthiens 15:22-23).

À l'instar du Christ qui est ressuscité des morts, Ses disciples peuvent anticiper la vie éternelle avec Lui. Comme l'a dit notre Seigneur, « Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jean 14:1-3).

Paul a écrit aux Romains que « si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous… Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Romains 8:11, Romains 8:14).

Paul rappela aux Corinthiens que « la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite pas l'incorruptibilité ». Il explique que « tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette [au retour du Christ]. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15:50-54).

Quel sera le sort des non chrétiens ?

Nous avons vu qu'il n'y a de salut qu'en Jésus-Christ. Cela signifie-t-il que les non chrétiens n'ont pas la possibilité d'être sauvés ? Certaines personnes seront-elles privées de la vie éternelle pour être nées dans la mauvaise religion ou simplement parce qu'elles ont grandi dans une partie du monde qui ne connaît pas Jésus-Christ ?

Comme l'apôtre Pierre l'a expliqué, Dieu « use de patience, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9). Il faut se repentir et être baptisés si l'on veut avoir la vie éternelle (Actes 2:38).

Comme nous l'avons vu plus haut, seuls ceux qui sont « en Christ » recevront la vie éternelle à Son retour. Mais alors, comment Dieu donnera-t-Il la possibilité de recevoir le salut à ceux qui n'ont jamais connu le Christ? Et que dire de ceux qui, bien qu'étant élevés dans la foi chrétienne, n'auront pas vécu assez longtemps pour se repentir et recevoir le Saint-Esprit ?

Il est réconfortant de savoir que Dieu pense à tout le monde. Dans Son plan pour l'humanité, tous ont la possibilité d'être sauvés, d'avoir la vie éternelle.

Dans le livre de l'Apocalypse, il est question d'une époque, future, où se réaliseront les paroles du Christ : « Et je vis des trônes ; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger… et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis. C'est [la résurrection ayant lieu au début des mille ans] la première résurrection » (Apocalypse 20:4-5).

Que ces paroles sont profondes ! Il est réitéré que ceux « en Christ » recevront la vie éternelle à Son retour. Il est aussi précisé qu'il s'agit là de la « première » résurrection. Il est en outre écrit que « les autres morts », les non croyants, ne reviendront point à la vie « jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis » ne revivront qu'une fois le Millenium écoulé.

En d'autres termes, il y a plus d'une résurrection. Dans sa hâte d'accepter l'idée de l'immortalité de l'âme, le monde chrétien, dans l'ensemble, n'a pas remarqué cette simple vérité.

Le verset suivant ne fait qu'insister sur ce que nous venons de voir : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apocalypse 20:6).

Ceux qui feront partie de la première résurrection recevront donc la vie éternelle dès le Second Avènement du Christ, tandis que ceux faisant partie de la seconde résurrection, après les mille ans, ne la recevront pas à ce moment-là. Et pourquoi ?

Réponse : Ils ne sont pas encore prêts. Rappelez-vous qu'il n'y a de salut qu'en Jésus-Christ. Notre Seigneur a payé l'amende de nos péchés. Avant que nous puissions venir à Lui, nous devons nous repentir et nous faire baptiser ; après quoi nous recevons le don du Saint-Esprit (Actes 2:38 ; Romains 8:11, Romains 8:14).

Dans Ézéchiel 37, il est question d'une résurrection bien différente de la première. Les morts qui y sont décrits sont morts depuis très longtemps, comme l'indiquent leurs ossements, qui sont « complètement secs » (Ézéchiel 37:2, version Ostervald).

Dans cette résurrection, Dieu dit : « Je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, et je mettrai en vous un esprit [l'hébreu peut aussi être traduit par « un souffle »], et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l'Éternel » (Ézéchiel 37:6). Cette résurrection sera une résurrection à une autre vie physique lors de laquelle ils apprendront à connaître Dieu. Ils auront la possibilité de recevoir le Saint- Esprit, et de vivre (Ézéchiel 37:14).

« Le Seigneur… use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance ».

Ces paroles sont encourageantes pour quiconque a perdu un être cher, comme Richard et Emma. Leur foi qui est forte, leur a permis de traverser bien des épreuves, et les aidera à surmonter cette tragédie.

L'enterrement de Ryan

Le lendemain de mon sermon, mon épouse et moi nous nous trouvions dans le Kentucky, pour l'enterrement de Ryan. Près de 200 personnes étaient présentes à la cérémonie, l'un des plus grands groupes que j'ai connus en pareille circonstance.

Il est touchant qu'un jeune homme de 22 ans ait ému tant de personnes. Il y avait plus de 3 ans qu'il avait terminé ses études, et pourtant, plus de 25 de ses amis étudiants étaient présents.

Pendant la cérémonie, nous apprîmes que Ryan avait écrit et publié plusieurs histoires et articles, ainsi q'une pièce de théâtre, et un petit script de film. Qui sait ce qu'il aurait accompli s'il n'était pas mort ! Il était touchant de constater le soutien, les encouragements et l'amour de tant d'amis partageant le chagrin de la famille.

Ryan repose à côté de son grand-père, dans la propriété de sa grand-mère, dans le conté de Greenup. Après l’enterrement, nous fûmes invités, mon épouse et moi, à prendre un repas avec la famille, avant de rentrer dans le Michigan. Les deux branches de la famille étaient présentes, et il était évident que Richard et Emma bénéficient du soutien d'une famille forte et unie. Ryan avait la bénédiction d'avoir deux soeurs, l'une plus âgée, l'autre plus jeune que lui. Je connaissais déjà la plus jeune, Elesha, qui était dans ma classe à l'Ambassador Bible Center. Richelle, l'aînée, et son mari Will, venaient d'avoir une petite fille qui n'avait que dix semaines lors du décès de Ryan. Ce dernier raffolait de sa petite-nièce Zandra Belle, et il était fier d'être son oncle. Des espoirs nouveaux accompagnent une nouvelle vie. Zandra aidera la famille à traverser ce terrible drame.

Ces réflexions m'ont fait penser aux paroles de Jésus-Christ quand un docteur de la loi lui posa la question « quel est le plus grand commandement de la loi ? ». Le Christ répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes » (Matthieu 22:36-40).

Dans ces quelques versets, Jésus dit à Ses disciples quelles devraient être leurs priorités. Nous devrions commencer par aimer Dieu, ce qui met l'accent sur la nécessité, pour nous, d'entretenir des liens très étroits avec notre Père céleste. Puis nous devrions aimer notre prochain, notre famille et nos amis. C'est la voie du bonheur, dans cette vie, et dans la suivante « la vie éternelle. »

Pratiquer les deux plus grands commandements constitue en outre la clef permettant d'affronter l'adversité pendant les périodes difficiles qui surviennent immanquablement dans la vie. Nous perdons tous, à un moment donné, un être cher. Il s'agit généralement de la perte de grands-parents, de parents, d'oncles et tantes, de frères ou de soeurs plus âgés, d'amis ou de voisins. Pour d'autres, comme pour Richard et Emma, il s'agit de la perte d'un enfant, ce qui est beaucoup plus douloureux et plus difficile à affronter. Dans de tels moments, seule une forte foi en Dieu et le soutien aimant de la famille et d'amis peuvent alléger le dur fardeau.

Comme l'a dit Paul dans 1 Thessaloniciens 4:18, « Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles ».