CHAPITRE 13 : Les lois alimentaires divines

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CHAPITRE 13 : Les lois alimentaires divines

Les Écritures révèlent que Dieu créa la vaste gamme de vie animale qui habite notre planète. Elles ajoutent que certains animaux furent créés dans le but spécifique de servir de nourriture à l’être humain (1 Timothée 4:3). Bien qu’un chrétien ne soit pas obligé de manger de la viande, le végétarisme sous toutes ses formes pratiqué dans un but religieux est considéré comme une faiblesse spirituelle (Romains 14:2) et essayer d’imposer cela comme un enseignement aux autres est considéré comme « une doctrine de démons » (1 Timothée 4:1-3).

Il n’y a pas de déclaration claire dans les Écritures quant au moment où Dieu révéla pour la première fois la différence entre les animaux désignés « purs » et ceux qui ne le sont pas. L’absence d’un commandement clair à ce sujet dans les premiers chapitres de la Genèse ne doit pas être considérée comme la preuve qu’aucune instruction ne fut communiquée à ce sujet au commencement de l’histoire de l’Homme. Il existe peu de commandements clairs dans les premières pages de la Bible, mais les exemples cités révèlent que les normes de bien et de mal étaient clairement comprises. Par exemple, il n’existe pas de commandement clair contre le meurtre avant le meurtre de Caïn contre son frère Abel. Mais personne ne conclurait que le meurtre était acceptable avant cet événement. Le livre de la Genèse peut être décrit comme le livre du commencement. Ce livre fut écrit par Moïse pour fournir un récit historique de ce qui se passa, et non pour fournir des lois. En se basant sur leur absence, les lecteurs ne devraient pas supposer que la loi n’existait pas depuis le commencement.

La première déclaration dans les Écritures concernant les animaux « purs » et « impurs » se trouve dans Genèse 7:2, où il est commandé à Noé de prendre sept couples d’animaux purs et seulement une paire d’animaux impurs. Lorsque Dieu dit à Noé de construire une arche géante, il donna des instructions explicites sur sa taille, sa composition et sa conception. Toutefois, Dieu ne vit pas la nécessité d’apprendre à Noé quelles créatures étaient pures et lesquelles ne l’étaient pas. Les instructions de Dieu et la réponse de Noé indiquent clairement que ce dernier comprenait et savait.

À la fin du déluge, Dieu dit à Noé : « Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte. » (Genèse 9:3) Ceci ne signifie pas, néanmoins, que chaque animal convenait à la consommation humaine. Beaucoup de créatures par leur nature sont dangereuses, venimeuses et présentent un risque pour la santé. Le verset précédent fait remarquer que, bien qu’il restât peu d’hommes en vie et que des animaux grands et dangereux eussent été préservés, Noé et sa famille n’avaient pas besoin de les craindre. Le verset 3 montre que les animaux existent dans l’intérêt de l’Homme.

Ils ont été donnés à l’Homme pour être contrôlés par lui, comme les plantes vertes ont été données.

Remarquez le parallèle. Certaines plantes conviennent à l’alimentation, certaines servent de matériaux de construction, d’autres sont faites pour embellir et pour le plaisir, d’autres encore sont vénéneuses et peuvent causer des maladies et entraîner la mort si elles sont ingérées. De la même façon, certains animaux sont utiles à l’alimentation, tandis que d’autres fournissent des fibres pour les vêtements, de la force pour travailler la terre, ou protègent des dangers. Comme les plantes venimeuses, certains animaux ne sont pas destinés à être mangés.

Avant qu’Israël ne reçoive l’Ancienne Alliance au Mont Sinaï, toutes les fois que les animaux sont mentionnés dans les Écritures comme étant une source de nourriture ou en rapport avec les sacrifices, il s’agit invariablement d’animaux purs (Genèse 15:9 — génisse, chèvre, bélier, tourterelle et colombe ; Genèse 22:13 — bélier ; Exode 12:5 — agneau ou chevreau). Il est évident que la loi sur les viandes pures et impures existait avant l’Ancienne Alliance, sans considération du rôle qu’elle ait pu jouer au sein de cette alliance.

Lors de la mise en place du système lévitique, il fut nécessaire de codifier des règles qui étaient déjà en vigueur depuis un certain temps. Deux passages des Écritures, Lévitique 11:1-47 et Deutéronome 14:3-21, indiquent clairement quelles créatures sont mises à part pour servir de nourriture et celles qui ne le sont pas. Le terme utilisé pour désigner les animaux dont la chair est acceptable à Dieu est pur, tandis que le terme utilisé pour ceux qui ne conviennent pas à l’alimentation est impur. Il est important « que vous distinguiez ce qui est impur et ce qui est pur » (Lévitique 11:47 ; comparé avec Ézéchiel 22:26 ; Ézéchiel 44:23).

Les Écritures ne révèlent pas exactement pourquoi Dieu désigna certaines chairs animales propres à l’alimentation, et d’autres non. Il se peut qu’il s’agisse de raisons de santé ou de symbole, ou bien des deux comme cela semble être le cas. Dieu sait pourquoi et comment il créa chaque animal. Même si les ordres de Dieu en la matière auraient été donnés purement dans le but de tester l’obéissance, en tant que le Créateur de toute vie, Il a pleinement le droit de prendre de telles décisions.

Divers passages du Nouveau Testament indiquent que les lois sur les viandes pures et impures étaient toujours observées par Jésus-Christ et Ses disciples. Aussi désireux que fussent les dirigeants religieux d’accuser Jésus de violer leurs interprétations de la loi religieuse, il n’est rapporté nulle part qu’ils le confrontèrent à propos de Ses enseignements ou pratiques à ce sujet. Eût-il préconisé de manger des viandes impures, que cela aurait été un moyen idéal de ternir Sa réputation auprès des masses, celles-ci auraient été scandalisées par une telle idée. Dans le passage souvent controversé de Marc 7:19, les propos de Jésus auraient outragé les dirigeants religieux s’ils avaient interprété Sa déclaration de la même façon que beaucoup de gens essaient de l’expliquer aujourd’hui. Sa référence à la purification de tous les aliments ici est souvent interprétée pour affirmer qu’Il déclarait que toute viande était pure. Mais Sa déclaration fait référence à tous les aliments qui sont éliminés hors du corps. Cela n’a rien à voir avec le fait que les viandes soient considérées comme pures ou impures.

Actes 10 est un autre passage communément mal compris qui illustre très bien la compréhension qu’avait l’Église primitive du Nouveau Testament sur les viandes pures et impures, bien que ce ne soit pas l’objet principal de la vision.

Pierre reçut une vision de Dieu l’instruisant de porter le message de l’Évangile aux gentils (non-israélites). Au cours de cette vision, Pierre refusa trois fois de prendre des animaux impurs qui lui étaient présentés et il resta perplexe quant à la signification de la vision jusqu’à ce que Dieu lui révèle que cela concernait des personnes et non des animaux purs et impurs. Il fut révélé à Pierre de « ne regarder aucun homme comme souillé et impur » (Actes 10:28-29).

Ce chapitre prend fin avec le don du Saint-Esprit accordé à la maison de Corneille (un gentil) — preuve que l’appel de Dieu à la repentance et au salut devait parvenir aux peuples de toutes les nations (Actes 10:44-48 ; voir aussi Actes 11:1-18).

Bien que cette partie des Écritures soit utilisée pour dire qu’il est permis de manger des animaux impurs, elle indique clairement l’opposé. Cet événement eut lieu plusieurs années après les débuts de l’Église du Nouveau Testament. Pierre rejeta cependant l’idée de manger de la viande impure, allant même jusqu’à protester qu’il n’avait « jamais rien mangé de souillé ni d’impur » (Actes 10:14).

Paul écrivit dans le passage cité plus haut « que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité », et qu’il décrivit ces créatures comme sanctifiées « par la parole de Dieu et par la prière » (1 Timothée 4:3-5). Ce mot sanctifié utilisé pour décrire ces créatures signifie « être mis à part » et il peut vouloir dire « être séparés de quelque chose », ou bien « être mis à part pour » quelque chose. Les seuls animaux mis à part par la Parole de Dieu, la Bible, sont considérés comme purs. Ils furent mis à part des autres animaux pour la nourriture de l’Homme. La chair des créatures désignées propres à la consommation doit être reçue avec actions de grâce par ceux qui croient et connaissent la vérité. La chair des animaux désignés comme impurs n’est pas destinée à la consommation humaine et ne doit pas être mangée.

Dieu donna d’autres lois alimentaires importantes. Il déclara, en un statut perpétuel que Son peuple ne devrait pas manger ni graisse ni sang (Lévitique 3:17 ; Lévitique 7:22-26 ; Lévitique 17:10-14 ; Lévitique 19:26 ; Deutéronome 12:16 ; Deutéronome 12:23-25 ; Deutéronome 15:23 ; 1 Samuel 14:33-34 ; Ézéchiel 33:25). La matière grasse interdite qui est mentionnée se réfère aux mammifères, et non aux oiseaux. Il s’agit de la couche de graisse qui peut être enlevée et non de celle qui marbre la viande. La restriction alimentaire concernant le sang s’applique au sang des mammifères et des oiseaux. L’exigence que le sang soit drainé de toute viande avant que celle-ci soit utilisée à des fins alimentaires fut même donnée par les apôtres du Nouveau Testament aux gentils convertis et habitués anciennement à manger des animaux étranglés et non vidés de leur sang (Actes 15:19-20 ; Actes 15:28-29). Comme Dieu le dit dans Deutéronome 12:25, « Tu ne le mangeras pas, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, en faisant ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. »