CHAPITRE 4 : Notre magnifique Terre, vaisseau de l’espace

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CHAPITRE 4 : Notre magnifique Terre, vaisseau de l’espace

Avez-vous déjà rêvé de voyager dans l’espace ? Les perspectives semblent formidables pour la plupart des gens. En fait, ce qui est incroyable, c’est que nous parcourons déjà l’espace, mais sans en être conscients ! Notre planète peut être comparée à un vaisseau spatial géant transportant plus de 6 milliards de personnes, des milliards d’animaux ainsi que des plantes. Le scientifique américain Buckminster Fuller a inventé le terme approprié « le vaisseau spatial Terre » pour décrire notre planète.

Nous filons vraiment à travers l’espace sur ce vaisseau spatial géant appelé Terre, à la vitesse incroyable de 107 320 km/h ! Cette vitesse est bien plus importante que l’avion le plus rapide que l’Homme ait pu construire. Parallèlement, ce véhicule spatial tourne à 1670 km/h en moyenne autour de l’équateur. Chaque année, nous accomplissons un circuit complet autour du Soleil — un voyage de plus de 940 millions de kilomètres

Pourtant, l’aspect le plus incroyable de notre voyage est que nous n’avons pas du tout la sensation de bouger. Certes, lorsque nous voyageons dans une voiture à 80 km/heure, nous sommes conscients de cette vitesse en voyant le paysage défiler. Mais le paradoxe est qu’une fois que nous sortons de la voiture et que nous nous asseyons, tout autour de nous semble immobile, mais nous sommes encore en train de bouger à une vitesse incroyable à travers l’espace.

Tout au long d’une durée de vie moyenne, nous aurons voyagé autour du Soleil environ 76 fois, et terminé un voyage de plus de 61 milliards de km — l’équivalent de plusieurs allers et retours jusqu’à Pluton ! Tout cela se produit sans que nous n’ayons jamais la sensation de vitesse ni la conscience du voyage lui-même.

Ce n’est qu’une des caractéristiques incroyables de notre remarquable vaisseau spatial.

Notre planète privilégiée

Au cours des 30 dernières années, les découvertes scientifiques ont compromis l’idée, assez répandue dans le passé parmi certains scientifiques et savants, que nous vivions sur une planète tout à fait ordinaire. Cette idée fut résumée dans l’opinion de l’astronome Carl Sagan, dans son ouvrage Pale Blue Dot, lorsqu’il écrivit : « Nos postures, notre soi-disant importance, l’illusion que nous avons quelque position privilégiée dans l’Univers, sont mises en perspective par ce point de lumière pâle. » (Pale Blue Dot, 1994, p. 7, l’italique ajouté).

Nous sommes maintenant très loin de la notion similaire donnée par le philosophe Bertrand Russell selon laquelle l’humanité est simplement, comme il le dit, « un accident curieux survenu dans un coin perdu [de l’Univers] » (Religion et Science, 1961, p. 222). À mesure que les découvertes scientifiques se sont accumulées, la planète Terre s’est avérée ne pas être dans un coin perdu de l’Univers, mais plutôt une planète très privilégiée.

L’astronome Guillermo Gonzalez et le philosophe Jay Richards ont récemment écrit un livre sur les derniers résultats scientifiques qui réfutent l’affirmation de Sagan selon laquelle nous vivons sur une planète insignifiante. Ils ont judicieusement intitulé leur livre « La planète privilégiée ».

Au lieu d’un Univers que l’on pensait être grouillant de vie, de plus en plus de scientifiques réalisent maintenant les qualités rares de notre globe terrestre. Les cosmologues Peter Ward et Donald Brownlee ont écrit un ouvrage en 2003 intitulé « Rare Earth : Why Complex Life Is Uncommon in the Universe [La Terre rare : Pourquoi la vie complexe est-elle peu commune dans l’Univers] » afin expliquer certaines des caractéristiques uniques de notre planète et combien il est difficile de dupliquer ces conditions sur une autre planète.

De même, le manuel scientifique éminent intitulé « Terre » commence son introduction avec une section intitulée « L’unicité de la planète Terre » (Frank Press et Raymond Siever, 1986, p. 3). Tant de facteurs doivent s’aligner de façon exacte afin de pouvoir dupliquer les exploits du merveilleux vaisseau spatial Terre que l’espoir de découvrir un jour une vie intelligente sur d’autres planètes s’estompe peu à peu.

« Du XVIIe au XXe siècle », expliquent les Dr Gonzalez et Richards, beaucoup s’attendaient à trouver une vie intelligente, voir même supérieure, sur la Lune, sur Mars, et sur d’autres planètes dans le système solaire […] Maintenant, au début du XXe siècle, en dépit des campagnes publicitaires des passionnés de vie martienne, la recherche s’est déplacée des planètes à quelques lunes obscures. Dans le même temps, les attentes ont été considérablement diminuées. » (The Privileged Planet, 2004, p. 253 [la Planète Privilégiée], c’est nous qui traduisons.)

Quelles sont les caractéristiques remarquables de notre vaisseau spatial Terre ? Explorons certaines de ces caractéristiques afin de pouvoir apprécier la manière dont il a été élaboré. Nous pouvons alors nous demander : Est-il possible que ces conditions très précises puissent être le résultat d’un accident chanceux ? Une autre question cruciale va de pair avec la première : Quel est le but ultime de notre cheminement de vie dans l’espace ?

Une merveilleuse « fenêtre » pour observer l’Univers

De même que chaque vaisseau spatial a un hublot pour regarder à l’extérieur, ainsi, notre atmosphère agit de la même manière.

En fait, nous avons une fenêtre bien meilleure que celle d’un vaisseau spatial ordinaire. Notre « fenêtre » sur ce vaisseau spatial Terre n’est pas limitée à une certaine zone de visualisation, mais couvre en fait, toute la planète. C’est comme avoir un cristal poreux de 692 km d’épaisseur qui permet à chacun d’avoir une vue complète de tout ce qui se trouve à l’extérieur de notre planète et qui, cependant, la protège encore de l’espace extérieur qui n’a pas d’air.

Certaines planètes sont couvertes de nuages ​​épais qui rendent la visibilité impossible. Mais notre atmosphère nous permet de voir et de découvrir l’Univers qui nous entoure. Notre Terre est donc un navire d’exploration.

Le voile transparent couvrant la planète abrite également un approvisionnement renouvelable d’oxygène pour les êtres humains et la vie animale, du dioxyde de carbone et de l’azote pour les plantes. Il fournit également la pression d’air appropriée pour les êtres vivants, et le bord extérieur de cette coque translucide est composé d’une couche d’ozone qui protège la vie des rayons ultraviolets nocifs.

Aussi étrange que cela puisse paraître, cette canopée est même équipée d’un champ de force protecteur ! Cela ressemble à quelque chose vu dans la série télévisée Star Trek, mais cela est pourtant vrai.

Nous avons un champ magnétique, aussi appelé « bouclier terrestre », généré par la force centrifuge du noyau de fer au centre de notre planète qui dévie les rayons cosmiques dommageables et les vents solaires mortels. Sans ces caractéristiques, la vie ici-bas serait impossible.

Dernier point, mais non le moindre, cette magnifique canopée contient un « rideau » qui s’ajuste automatiquement pour faire de l’ombre au globe terrestre si trop de lumière frappe sa surface. Ce voile délicat est formé par des nuages ​​qui agissent comme des ombres mobiles qui couvrent environ 60 % de la surface terrestre à tout moment.

Qu’y a-t-il au poste de pilotage ?

Qu’arriverait-il si l’on entrait dans le poste de pilotage du vaisseau spatial Terre ? Que trouverions-nous ?

À notre grande surprise, il n’y a pas de pilote à bord, mais, au lieu de cela, nous trouvons un système de « pilotage automatique » régit avec soin par des lois physiques spécifiques. Bien que nul n’ait été vu physiquement à bord de notre vaisseau spatial pour gérer le système, notre planète obéit fidèlement aux commandes programmées et finement réglées des myriades de lois physiques afin d’accomplir son voyage annuel autour du Soleil, pour consciencieusement revenir à son point de départ et recommencer un autre circuit.

Qu’est-ce qui maintient la Terre dans son orbite ? C’est surtout la force gravitationnelle du soleil qui garde la planète sur son parcours circulaire. En vérité, comme la Bible le dit à propos de notre Dieu invisible et omnipotent : « Il suspend la terre sur le néant. » (Job 26:7) Ce « néant » est l’espace extra-atmosphérique, et la Terre peut ainsi être « suspendue » dans le néant grâce à la force invisible de la gravité.

Dans ce poste de pilotage, bien qu’invisible, se trouve l’équivalent de centaines de cadrans élaborés, chacun régulant un aspect des caractéristiques de notre planète. Chaque cadran a été soigneusement étalonné pour permettre à la vie de s’épanouir sur la planète. Vous ne pouvez pas voir l’excellent Ingénieur qui a mis en place le système, mais vous pouvez mesurer la précision de chaque réglage — et chacun a une juste mesure !

L’atmosphère terrestre est finement réglée grâce à un mélange de gaz parfaitement proportionné pour la vie.

Le professeur Robin Collins tire cette comparaison concernant la précision des paramètres de la Terre : « J’aime utiliser l’analogie des astronautes qui se poseraient sur Mars pour y découvrir une biosphère fermée, une sorte de dôme clos. En consultant le tableau des réglages, ils constateraient que tous les cadrans indiquent que les réglages sont parfaitement ajustés pour la vie dans cet environnement. Le taux d’oxygène est parfait ; la température est de 21° C ; le taux d’humidité dans l’air et de 50 % ; il existe un système pour régénérer l’air, un autre pour produire de la nourriture, un autre pour générer de l’énergie et encore un pour traiter les déchets. Chaque cadran possède une gamme très étendue de réglages possibles, et l’on peut s’apercevoir que si un des réglages ou un certain nombre d’entre eux étaient modifiés, ne serait-ce que très légèrement, cet environnement serait grandement perturbé et la vie deviendrait impossible. » (Cité par Lee Strobel, The Case for a Creator, [Plaidoyer pour un Créateur] 2004, page 130).

Tout — jusque dans le moindre détail — est « ajusté » comme il faut pour que nous vivions confortablement sur cette planète. Nous avons un aperçu du merveilleux Designer qui a tout mis en place lorsque la Bible parle du « créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne soit pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle soit habitée » (Ésaïe 45:18).

En vérité, notre planète n’est pas un accident chanceux puisque la preuve montre qu’elle fut soigneusement conçue pour être habitée par l’humanité et toutes les autres formes de vie.

Les moteurs du vaisseau spatial

Quelle est la force qui fait marcher ce vaisseau et le propulse dans l’espace ? Il existe des « moteurs jumeaux » à bord, un qui pousse la planète vers l’avant et l’autre qui la fait tourner et alimente sa chaleur intérieure.

La force centripète causée par la gravité, conserve le globe dans son orbite. Quand un objet atteint une certaine vitesse et tourne par la force centripète, il reste dans un circuit stable autour du centre.

C’est ce que fait la Terre quand elle est en orbite autour du Soleil. La distance de notre planète par rapport au Soleil, bien que légèrement variable, est parfaite pour la vie — proche du Soleil pour que nous ne brûlions pas, et suffisamment éloignée pour que nous ne mourrions pas de froid.

La Terre voyage à travers l’espace à la vitesse de 109 890 km/h dans son orbite autour du Soleil. Cette vitesse compense parfaitement la traction gravitationnelle du Soleil et maintient l’orbite de la Terre à la bonne distance du Soleil. Si la vitesse de la Terre était inférieure à ce qu’elle est, notre planète serait peu à peu attirée par le Soleil, brûlant et détruisant la vie. Mercure, la planète la plus proche du Soleil, à une température diurne d’environ 600° Fahrenheit (316° Celsius).

Par contre, si la vitesse de la Terre était supérieure à ce qu’elle est, notre planète s’écarterait peu à peu du Soleil et deviendrait un désert gelé comme Pluton avec une température d’environ -300° F (-184° C), éliminant du même coup toute vie.

Le deuxième moteur se trouve dans les profondeurs de la Terre elle-même. Là, le carburant se décompose en éléments radioactifs qui chauffent la planète et entraînent la tectonique des plaques. Les géologues Frank Press et Raymond Siever décrive l’intérieur de la terre comme « un moteur de chaleur gigantesque et bien équilibré, mû par la radioactivité […] » (Earth [Terre], page 4).

L’astronome Guillermo Gonzalez ajoute : « Les plaques tectoniques aident non seulement au développement des continents et des montagnes, qui empêchent que nous ayons un monde entièrement aquatique, mais elle régule aussi le cycle du dioxyde de carbone de la Terre. Ceci est critique pour réguler l’environnement en équilibrant les gaz à effet de serre et pour conserver la température de la planète à un niveau acceptable pour la vie.

« Cette désintégration radioactive contribue également à la convection du fer liquide entourant le noyau de la Terre, ce qui se traduit par un phénomène étonnant, la création d’une dynamo qui génère réellement le champ magnétique de la planète. » (cité par Strobel, p. 182-183)

Certes, comme le dit Proverbes 3:19 « C’est par la sagesse que l’Éternel a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les cieux ».

La cabine des passagers

Qu’en est-il de la cabine des passagers de ce vaisseau spatial Terre ? Comment a-t-elle été conçue ?

Il se trouve que notre planète offre tout le confort qu’un voyageur spatial puisse désirer — une nourriture abondante et délicieuse, beaucoup d’eau, des paysages magnifiques et divertissants, un climat confortable, un travail rempli de défis intéressants et beaucoup de place pour avoir une famille.

Notre planète est une véritable arche de Noé pour les animaux et les plantes embarqués dans son parcours intemporel à travers l’espace. Il s’agit d’une unité autonome avec des ressources renouvelables qui peuvent durer, si l’on en prend soin, probablement des milliers d’années dans le futur.

L’atmosphère dans la cabine des passagers est finement réglée pour la vie. Aucune autre planète dans notre système solaire ne possède — et de loin — quelque chose de similaire. Haut dans le ciel, l’ozone fait obstacle aux rayons cancérigènes émanant du soleil. L’atmosphère nous protège contre les météores, consumant la majorité d’entre elles bien avant qu’elles n’atteignent la Terre. Dans le cas contraire, elles provoqueraient de graves dégâts et la perte de nombreuses vies. Notre atmosphère contient un mélange de gaz en proportions parfaites pour soutenir la vie. L’oxygène représente jusqu’à 21% de notre air. Sans lui, toute vie animale — y compris la vie humaine — mourrait en quelques minutes. Trop d’oxygène est toxique, et rend les matériaux combustibles plus inflammables. Si la proportion d’oxygène dans l’air augmentait pour former ne serait-ce que 24% de notre air, des feux destructeurs apparaîtraient, et ils seraient bien plus difficiles à éteindre. Des objets, autour de nous, s’enflammeraient littéralement. L’atmosphère terrestre dilue l’oxygène et remplit une fonction vitale en tant qu’engrais pour les plantes. Pendant les orages, chaque jour, des millions d’éclairs combinent de l’azote et de l’oxygène, créant des composés qui se mêlent ensuite aux ruissellements des pluies, et que les plantes peuvent utiliser.

Le dioxyde de carbone constitue une grande partie du reste de notre atmosphère. Sans lui, la vie des plantes serait impossible. Les plantes ont besoin de ce dioxyde qu’elles absorbent tout en émettant de l’oxygène. Pour les animaux et les êtres humains, c’est le contraire : ils respirent de l’oxygène, et émettent du gaz carbonique. La vie végétale entretient la vie humaine et animale, et vice-versa, dans un cycle précis, magnifique, qui se renouvelle de lui-même.

Une autre condition qui rend la Terre hospitalière pour la vie est sa taille, qui détermine sa gravitation, laquelle, à son tour, affecte notre atmosphère. Si notre planète était un peu plus grande, augmentant légèrement sa pesanteur, l’hydrogène, un gaz léger, ne pourrait pas échapper à la gravitation de la Terre et s’accumulerait dans l’atmosphère, la rendant hostile à la vie. Si, en revanche, la Terre était légèrement plus petite, l’oxygène — nécessaire à la vie — s’échapperait, et l’eau s’évaporerait. Par conséquent, si notre planète était légèrement plus petite ou légèrement plus grande, la vie humaine n’aurait pas pu exister ici-bas.

Mais ce n’est pas tout. L’épaisseur de l’écorce terrestre elle-même joue un rôle de régulateur pour notre atmosphère. Si celle-ci était beaucoup plus épaisse, elle amasserait de l’oxygène sous la surface, sous la forme d’oxydes. Par contre, une écorce terrestre trop mince ferait de nous la proie de séismes plus fréquents, et de volcans meurtriers qui satureraient notre atmosphère de cendres volcaniques.

Quelle importance à l’équilibre atmosphérique ? Vénus, l’une de nos planètes voisines souffre de ce qu’on soupçonne être un effet de serre incontrôlé et dans lequel la chaleur est emprisonnée et ne peut s’échapper. Un astronome de la NASA a remarqué que notre Lune stérile et sans vie « est un endroit accueillant, comparé à Vénus, où, du ciel, à 40 km d’altitude, une pluie d’acide sulfurique concentré tombe sur un sol aussi chaud que du plomb en fusion » (Robert Jastrow, God and the Astronomers [Dieu et les astronomes], 1992, p. 117).

Pour maintenir une température agréable pour les passagers, notre planète reste en orbite à la bonne distance du Soleil et est conçue avec une inclinaison optimale de 23,5° C. Comme l’indique Fred Meldau dans « Why We Believe in Creation Not in Evolution » (Pourquoi nous croyons à la Création plutôt qu’à l’Évolution), « Si la Terre avait été inclinée jusqu’à 45 degrés au lieu de son orbite normal, les zones tempérées deviendraient des zones torrides en été et glacées en hiver. D’autre part, si l’axe de la Terre était vertical dans le plan de son orbite, les mois de janvier et juillet auraient le même climat et la glace s'accumulerait jusqu’à ce que la plupart des continents soient recouverts de glace pendant six mois et inondés pendant les six autres mois. » (1972, p. 27-28)

L’astronome Hugh Ross souligne d’autres raisons pour lesquelles notre planète est parfaitement adaptée pour la vie : « Les biochimistes l’admettent dorénavant : pour que les molécules opèrent de sorte que les organismes puissent vivre, il faut un environnement où l’eau sous sa forme liquide est stable. Ce qui veut dire qu’une planète ne peut pas être trop proche de son étoile, ni trop loin. Dans le cas de la planète Terre, un changement dans la distance la séparant du Soleil aussi minime que 2 % éliminerait toute vie ici-bas […]

« La période de rotation d’une planète supportant la vie ne peut pas être changée de plus de quelques centièmes. Si la planète prend trop de temps pour tourner, les différences de températures entre le jour et la nuit seront trop grandes. Par contre, si la planète tournait trop vite, la force des vents atteindrait des niveaux catastrophiques. Par exemple, un jour calme sur Jupiter (qui opère une révolution en dix heures) produit des vents soufflant à plusieurs milliers de km/h […] » (The Creator and the Cosmos [Le Créateur et le cosmos], 1993, p. 135-136)

Pour contraster avec la rotation de 10 heures de Jupiter, notre planète la plus proche, Vénus, met 243 jours pour accomplir un tour complet sur elle-même. Si la rotation de la Terre était aussi lente, toute vie végétale serait impossible, à cause de très longues périodes d’obscurité et des températures extrêmes alternant du chaud au froid durant de telles longues périodes diurne et nocturne.

Le Psaume 104:24 dit : « Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel ! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de tes biens. »

Une flotte de vaisseaux spatiaux servant de protection

Non seulement notre navire terrestre possède un champ de force magnétique et des ressources renouvelables, mais il a également un certain nombre de vaisseaux spatiaux d’accompagnement qui le stabilise et le protège.

Le premier est notre Lune. C’est un véritable bourreau de travail. Non seulement elle protège notre planète des chutes de météorites (il suffit de regarder sa surface dans un télescope !) mais elle stabilise l’inclinaison vitale de la Terre. Tout comme le fait une horloge à balanciers, la Lune agit comme un contrepoids pour la Terre, en gardant l’inclinaison de la planète soigneusement ajustée, permettant ainsi les quatre saisons de l’année. Cette inclinaison permet aux rayons du Soleil de chauffer uniformément le globe, tout comme une rôtissoire cuit lentement un poulet.

La Lune, en association avec le Soleil, règle aussi nos marées. Les marées terrestres aident la circulation de l’eau dans les océans et balayent les déchets des côtes. « Si la Lune était à moitié moins loin, ou que son diamètre actuel soit doublé », ajoute Fred Meldau, « les grandes marées ébranleraient la plupart de nos ports […] Si la Lune était plus petite et à plus grande distance de la Terre, elle n’aurait pas assez d’attraction pour provoquer nos marées et nettoyer nos ports ou bien renouveler l’oxygène des eaux de nos océans » (Why We Believe in Creation Not in Evolution, [Pourquoi nous croyons en la Création, et non à l’Évolution] p. 31).

La taille relative et l’emplacement de la Lune par rapport au Soleil sont également remarquables. Le diamètre du Soleil est 400 fois celui de la Lune, mais il est aussi 400 fois plus loin — une situation qui produit des éclipses solaires parfaites vue de la Terre.

Ce phénomène extraordinaire a révélé des faits scientifiques cruciaux à propos de la composition du Soleil et des autres étoiles, et à apporter des preuves concrètes de la théorie de la relativité d’Einstein (illustrant à nouveau la position de notre Terre, laquelle permet de faire des découvertes scientifiques sur l’Univers).

Pourtant, la Lune n’est que le premier vaisseau de la flotte protectrice de la Terre. Les deux planètes gazeuses géantes, Jupiter et Saturne, avec leurs forces gravitationnelles importantes, aident aussi à protéger la planète en ayant une fonction d’aspirateurs géants qui éliminent du système solaire les comètes et les astéroïdes dangereux. Des astronomes furent témoins d’un tel exemple de protection en 1994 lorsque Jupiter heurta la comète Shoemaker-Levy 9. Celle-ci se fragmenta en raison de la gravitation de Jupiter et se brisa dans son atmosphère.

La raison de la vie sur Terre, qu’elle soit animale ou végétale n’est pas purement d’exister. Elle représente aussi pour nous, une source de grande beauté et de plaisir.

Le Dr. Hugh Ross décrit comment ces planètes jouent un rôle essentiel dans la préservation de la vie sur Terre : « Vers la fin de 1993, le savant planétaire George Wetherell de la Carnegie Institution de Washington, D.C., fit une découverte fascinante à propos de notre système solaire. En examinant des simulations informatiques de notre système solaire, il s’aperçut que sans une planète de la taille de Jupiter placée précisément où elle se trouve, la Terre serait frappée quasiment mille fois plus qu’elle ne l’est déjà par des comètes et des débris de comètes. En d’autres termes, sans Jupiter, des impacts tels ceux qui firent disparaître les dinosaures seraient plus fréquents.

« Voici comment le système de protection fonctionne. Jupiter a une masse deux fois et demie supérieure à celle de toutes les autres planètes rassemblées [du système solaire]. Du fait de sa masse, et son énorme pesanteur, puis de sa location entre la Terre et le nuage de comètes entourant le système solaire, Jupiter ou bien attire les comètes (par gravitation), les faisant se heurter à lui, comme ce fut le cas en juillet 1994, ou — plus souvent — il les détourne (du fait, une fois de plus, de sa pesanteur) et les envoie hors de notre système solaire. Selon Wetherell, sans Jupiter, “nous ne serions pas là pour étudier l’origine du système solaire”.

« Pas plus que nous ne serions en vie si ce n’était pour la régularité très précise des orbites de Jupiter comme de Saturne. En juillet 1994 également, l’astrophysicien français Jacques Laskar découvrit que si les planètes périphériques étaient moins régulières dans leurs orbites, le mouvement des planètes plus proches serait chaotique, et la Terre subirait des changements orbitaux au point de perturber sa stabilité climatique. En d’autres termes, le climat de la Terre serait hostile à la vie […] Par conséquent, les caractéristiques orbitales de Jupiter et de Saturne doivent se situer dans une marge étroite précise pour que la vie soit possible sur Terre […] » (The Creator and the Cosmos [Le Créateur et le cosmos], p. 137-138)

Comme le livre The Privileged Planet (La planète privilégiée) le fait remarquer : « L’existence d’une Lune bien placée, des orbites planétaires circulaires […] des planètes gazeuses géantes périphériques qui balayent le système solaire des comètes stériles […] Tout cela et bien plus encore est profondément important pour l’existence d’une vie complexe sur notre planète. » (p. 256)

Au sein d’une « zone de sécurité »

Non seulement ce vaisseau spatial Terre est à bonne distance du Soleil pour avoir un climat tempéré, mais son système solaire se trouve dans un excellent voisinage d’étoiles. Elle se situe entre deux bras en spirale de la galaxie de la Voie lactée, loin des dangereux noyaux galactiques ou bras en spirale, et se trouve dans ce que les astronomes appellent une « zone de sécurité ».

« Sans nul doute, notre type de galaxie optimise les possibilités d’accueillir la vie, parce qu’elle pourvoit à des zones de sécurité. Et la Terre semble être dans une zone de sécurité, ce qui explique pourquoi la vie a pu s’y développer », explique Guillermo Gonzalez.

« Là où se trouvent les étoiles en formation active sont des endroits très dangereux, car des supernovas explosent à un rythme assez élevé. Dans notre galaxie, ces dangereux endroits se trouvent principalement dans les bras spiraux, là où se trouvent également des nuages de molécules géants. Heureusement, nous sommes situés, en toute sécurité, entre les bras spiraux de Sagittaire et de Persée [La Voie lactée] » (cité par Strobel, p. 169).

Cette zone claire est un bon point d’observation pour regarder notre propre galaxie et le reste de l’Univers — ce qui démontre, une fois encore, que notre vaisseau spatial explorateur a été situé de façon privilégiée pour la découverte cosmique.

Poser des questions difficiles

Nous pouvons apprendre beaucoup en examinant l’Univers avec des télescopes ou en regardant la vie à travers un microscope, mais même avec les meilleurs instruments scientifiques possibles, nous ne trouverons jamais le but ultime, la raison pour laquelle nous voyageons dans l’espace ou la signification de notre existence.

Tout ce que nous pouvons déduire des lois naturelles précises et des fonctionnalités affinées de notre planète est que la Terre fut conçue de manière optimale pour la vie et pour la compréhension scientifique.

Même un astrophysicien sceptique comme Stephen Hawking admet cela au sujet de la vie. « Wheeler s’accorde avec Hawking et Carter », écrit John Boslough, « pour dire que notre propre Univers est parfaitement adapté pour produire la vie, même si ce n’est que dans un petit coin perdu » (Stephen Hawking’s Universe, [L’Univers de Stephen Hawking] 1985, p. 125).

Après avoir examiné les preuves astronomiques et biologiques, le biochimiste Michael Denton arrive à cette conclusion : « Quatre siècles après la révolution scientifique, la science n’a fourni aucune preuve significative selon laquelle toute vie alternative est possible […] L’exploration scientifique n’a trouvé aucun signe d’une autre vie, pas de preuve pour autre chose que nous-mêmes ou pour une sorte de vie semblable à la nôtre telle qu’elle existe sur Terre. Au contraire, la science a révélé un Univers marqué, dans chaque coin et dans les moindres détails, par un design bio centrique (centré sur la vie) et anthropocentrique (centré sur l’Homme) incontournable et omniprésent. » (Nature’s Destiny: How the Laws of Biology Reveal Purpose in the Universe [La destinée de la nature : comment les lois de la biologie révèlent la présence d’un dessein dans l’Univers], 1998, p. 380)

Nous nous retrouvons donc, dans ce vaisseau spatial appelé Terre, et tout ce que nous voyons autour de nous est soigneusement conçu et calibré pour garantir notre existence. Il n’est pas étonnant que le récit de la création de la Genèse se termine par ce résumé de l’œuvre de Dieu : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. » (Genèse 1:31)