CHAPITRE 3 : L’Évangile de Jésus-Christ : le salut dans le royaume

Vous êtes ici

CHAPITRE 3 : L’Évangile de Jésus-Christ : le salut dans le royaume

Nous avons vu que Jésus-Christ prêcha « l’Évangile du royaume » et qu’il envoya, avant sa crucifixion, ses disciples proclamer son message. Toutefois, après la mort et la résurrection de Christ, les apôtres insistèrent, dans leur message, sur l’importance d’un aspect dont ils n’avaient pu parler avant la mort de Christ : le fait que Jésus-Christ avait payé l’amende des péchés humains. Il était devenu ainsi le Sauveur de tous ceux qui accepter aient son sacrifice et vivraient une vie chrétienne.

Après le jour de la Pentecôte, les apôtres continuèrent à proclamer le royaume de Dieu, tout comme ils l’avaient fait quand Christ était sur terre. Mais dorénavant, ils comprenaient et prêchaient une autre dimension : la vie éternelle dans ce royaume était désormais accessible grâce au sacrifice de Jésus-Christ, le Sauveur de l’humanité, et grâce à son rôle permanent de Souverain Sacrificateur.

Aujourd’hui, certaines personnes considèrent les termes bibliques « Évangile du royaume » et « Évangile de Christ » comme deux messages différents. Mais en réalité, ils ne sont qu’un seul et même message. L’Évangile du royaume est le message que Jésus-Christ a apporté et proclamé. Et l’Évangile de Christ est aussi le message que Jésus-Christ a prêché, en même temps que celui concernant sa vie, sa mort, et son sacrifice qui nous permet d’obtenir la vie éternelle dans le royaume. Seul Jésus-Christ nous permet d’accéder au royaume de Dieu, par son rôle central de Sauveur personnel de tous ceux qui entrer ont dans ce royaume.

La meilleure compréhension des apôtres devient évidente dans leurs épîtres et autres messages écrits après la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Les gens vivant à l’époque de Christ attendaient un Messie victorieux qui briserait le joug des dirigeants romains de Judée et établirait un nouveau royaume. Les disciples de Christ reconnurent qu’il était ce Messie et l’appelèrent « le Christ » (Matthieu 16:16), ce qui en grec signifie « l’Oint », tout comme le mot hébreu pour « le Messie » (Jean 1:41 ; Jean 4:25). Le mot oint désignait celui qui avait été choisi pour être le roi de ce royaume messianique.

Nouvelle compréhension à propos du Messie

Les croyants juifs de l’Église primitive avaient compris que l’expression « l’Évangile de Christ » faisait allusion à un message englobant bien plus que seulement la personne de Jésus-Christ. Le mot Christ signifiant « Messie », ils considéraient que le message des apôtres était « l’Évangile du Messie » — la bonne nouvelle du Roi du royaume de Dieu à venir. Pour eux, la bonne nouvelle n’était pas seulement que Christ était mort pour les péchés de l’humanité, mais aussi que le Messie était venu et reviendrait pour établir son royaume et accomplir les nombreuses prophéties concernant son règne glorieux.

Le concept d’un royaume établi par le Messie n’était pas nouveau pour les disciples de Jésus-Christ. Les Écritures précisent « qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître » (Luc 19:11). Lorsque Christ leur apparut après sa résurrection, les disciples lui demandèrent : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétablir as le royaume d’Israël? » (Actes 1:6).

Ce que les disciples ne pouvaient pas saisir pendant la vie de Christ était que le Messie, qu’ils s’attendaient à voir apparaître comme un roi victorieux, devait d’abord mourir pour payer l’amende des péchés de l’humanité. Même lorsque Jésus-Christ leur révéla cette vérité peu de temps avant sa mort, ils refusèrent de l’accepter. « Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il aille à Jérusalem, qu’il souffre beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. » (Matthieu 16:21-22). Non seulement ils ne comprenaient pas cet aspect de la mission de Christ, mais en plus ils refusaient catégoriquement d’y croire.

Il est donc compréhensible que les disciples furent choqués lorsque leur leader, qu’ils s’attendaient à voir renverser le gouvernement romain d’occupation, fut arrêté. « Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite. » (Matthieu 26:56). Confus et anéantis par la tournure inattendue que prenaient les événements, ils se dispersèrent alors que Jésus était jugé, condamné et exécuté comme un criminel.

Plus tard, après avoir reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte (Actes 2:1-4), les disciples finirent par comprendre que, comme les Écritures l’avaient prophétisé, le Messie devait mourir et être ressuscité. L’apôtre Pierre, dans son premier sermon inspiré et donné aux Juifs assemblés à Jérusalem, proclama que David, dans l’un de ses psaumes, avait prévu et annoncé la résurrection de Christ, « en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption » (Actes 2:31).

La nécessité d’un Sauveur personnel

Pierre eut à diriger l’attention des Juifs de son époque sur le sacrifice expiatoire de Christ et sur son rôle de Sauveur personnel, plutôt que sur son rôle de leader national : « C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. […] Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2:32 ; Actes 2:36). Ceux qui furent convaincus demandèrent : « Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2:37-38). Des milliers répondirent à cet appel au repentir qui représente une vie transformée, et ils furent baptisés.

Pierre les aida à voir que les promesses de Dieu concernant le Saint-Esprit et le salut (Actes 2:17-18 ; Actes 2:21 ; Actes 2:33 ; Actes 2:39) étaient rendues possibles grâce seulement au sacrifice et à la résurrection de Jésus, le Messie prophétisé (Actes 2:24 ; Actes 2:30-33 ; Actes 2:36). Ceux auxquels Pierre s’adressait n’avaient pas compris la nécessité du sacrifice du Messie pour leurs péchés personnels. Ils n’avaient pas non plus réalisé que celui qu’ils venaient juste de condamner à mort était en fait le Messie qu’ils attendaient tous avec impatience. Les apôtres s’efforcèrent de corriger cette mauvaise compréhension.

Le message suivant de Pierre, donné en public, expliqua comment l’œuvre expiatoire et salutaire de Christ mène au royaume de Dieu à venir : « Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, a fin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes d’autre fois. » (Actes 3:18-21). Ce message magnifique, qui incita des milliers d’autres personnes à croire, illustre la façon dont l’Évangile a été prêché dès le commencement. Il montre Christ comme étant le Messie qui devait souffrir et annonce le « rétablissement de toutes choses » — l’espoir merveilleux du retour de Christ comme roi d’un royaume à venir.

Où mène le sacrifice du Christ

L’apôtre Paul voyait très clairement la signification du sacrifice de Christ et où cela nous mène en fin de compte. Dans sa première épître aux Corinthiens se trouve la description du message qu’il prêchait : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures […] » (1 Corinthiens 15:1-4). Le fait que Jésus-Christ a sacrifié sa vie à notre place représente vraiment une bonne nouvelle. Le fait qu’il a payé l’amande du péché pour nous est vraiment merveilleux.

Mais la description par Paul de l’Évangile qu’il prêchait ne s’arrête pas là. Après avoir commencé par le rôle magnifique de Christ dans notre salut personnel, il continue en expliquant la raison pour laquelle la résurrection de Jésus-Christ est si importante pour le salut de toute l’humanité : « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ […] » (1 Corinthiens 15:19-22).

Tous seront ressuscités à la vie de nouveau

Remarquez que Paul dit que tous seront finalement rendus à la vie. Il poursuit en montrant que cela arriver a par étapes successives : « […] mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à l’impuissance toute domination, toute autorité et toute puissance. » (1 Corinthiens 15:23-24).

Nous avons déjà lu que Jésus-Christ sera Roi de ce royaume à venir. Mais remarquez qu’il prend le pouvoir après la résurrection de « ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement ». Tout au long de ce chapitre, Paul expose cet aspect merveilleux du message de l’Évangile qu’il enseigna. Dans les versets 50 à 53, il explique quand et comment nous pouvons entrer dans le royaume de Dieu : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. »

Voilà le but impressionnant de la naissance, de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ : que beaucoup d’autres personnes ressuscitent à la vie éternelle pour « hériter le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Les disciples de Christ hériteront le royaume, y entreront, « à la dernière trompette » (1 Corinthiens 15:52), la sonnerie retentissante qui signalera le retour de Christ pour diriger la terre à jamais (Matthieu 24:30-31 ; Apocalypse 11:15). Nous voyons que la vie immortelle dans le royaume est rendue possible par Jésus-Christ « qui a réduit la mort à l’impuissance et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile » (2 Timothée 1:10).