Qui était Jésus-Christ et que représentait-Il ?

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Qui était Jésus-Christ et que représentait-Il ?

Le gouverneur romain de Judée, Ponce Pilate, fit face à une situation difficile lorsque Jésus fut amené devant lui. Avec appréhension, il essaya de rejeter l’état de fait qui se présentait à lui. Quand Pilate entendit l’accusation, elle suscita en lui de sérieuses craintes. « Il s’est fait Fils de Dieu. » (Jean 19:7) Pilate craignait de ne pas être en présence d’un homme ordinaire, comme l’indique sa prochaine question. Il venait juste de recevoir un message de sa femme qui avait été avertie dans un rêve de ne pas agir dans le cas de cet homme innocent. (Matthieu 27:19) Pilate savait que Jésus lui avait été livré parce que les principaux sacrificateurs étaient jaloux de Lui et Le méprisaient (Matthieu 27:18). Cependant, Pilate ne put éviter son rendez-vous avec le destin. Il demanda ensuite à Jésus, « D’où es-tu ? » (Jean 19:9) Pilate savait déjà qu’Il était Galiléen. Savoir de quelle région géographique cet enseignant juif était originaire n’était pas vraiment la question. D’où viens-tu réellement était ce que Pilate voulait savoir. Jésus resta silencieux. Affirmer qu’Il était le Fils de Dieu avait déjà répondu à cette question. Cependant Pilate n’eut pas le courage de faire face à cette réponse.

« Sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. » (1 Corinthiens 2:8)

Accepter la vraie réponse aurait fait toute la différence. L’apôtre Paul déclara qu’aucun des dirigeants de ce monde ne savait qui était Jésus, ni d’où Il était originaire, ni le but de Sa venue, « car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire » (1 Corinthiens 2:8).

Pilate ne put faire face à ce problème. Il savait ce qui était juste dans ce cas, mais il eut peur de perdre le pouvoir. Il craignait la réaction de César si celui-ci venait à apprendre qu’il n’avait pas traité le cas d’une personne représentant une menace pour le contrôle Romain dans la région (Jean 19:12). Il eut peur d’un soulèvement populaire s’il n’acceptait pas les demandes des dirigeants juifs. Il eut aussi peur de Jésus, parce qu’il ne savait pas vraiment à qui il avait affaire.

Éviter un choix difficile

Finalement, les considérations politiques prirent le dessus. Tout était en place pour, à la fois, accuser toute l’humanité de culpabilité et permettre son pardon. Pilate donna l’ordre que Jésus soit crucifié. La réalité fut niée, et mise de côté pour que tous y soient confrontés à un moment ultérieur.

La plupart d’entre nous ont tendance à ignorer les réalités désagréables et nous faisons des choix pensant qu’ils nous sont bénéfiques.

Confronté à l’évidence quant à l’identité véritable de Jésus, feriez-vous face à une réalité qu’il vous serait trop difficile à accepter ? Au plus profond de nous mêmes, peut-être réaliserions-nous intuitivement que cela changerait la vie telle que nous la connaissons.

Alors il est peut être préférable, pensons-nous, de ne pas trop se pencher sur le sujet et de se garder une porte de sortie. Pilate raisonna ainsi.

Toutefois, voici où nous devons commencer. Qui était, réellement, Jésus de Nazareth ? D’où venait-Il vraiment ? Comprendre cela nous permet d’expliquer toutes Ses paroles et Ses actions. La plupart des gens considèrent Jésus comme un enseignant, un homme sage, un Juif sensé qui subit injustement une mort horrible et fonda une grande religion.

Est-ce plus compliqué que cela ? L’un des sujets les plus controversés est celui de la véritable identité de Jésus-Christ — et par la même occasion, il est peut-être le plus crucial. Il est au coeur de la foi chrétienne. Ce qui implique la compréhension que Jésus n’était pas seulement un être humain extraordinaire, mais qu’Il était réellement Dieu sous la forme d’un homme de chair et de sang. Mais s’Il était Dieu fait chair, comment pouvait-Il être Dieu ? Ceci constitue la partie souvent négligée des diverses explications et, de ce fait, beaucoup éprouvent de la difficulté à saisir comment cela est possible.

Il est certain que Jésus se considérait bien plus qu’un simple homme, un prophète ou un enseignant.

Certains disent que Jésus n’affirma pas qu’Il était Dieu. Certains érudits soulignent même que, des années plus tard, les dirigeants de l’Église chrétienne inventèrent et modifièrent les titres que Jésus utilisait, les miracles, Ses déclarations et ses actions montrant qu’Il savait fort bien qu’Il était Dieu.

En d’autres termes, l’argument avancé est que le récit aurait été fabriqué et que le Jésus présenté dans le Nouveau Testament serait par conséquent une légende, un produit théologique de l’Église primitive. Cependant, ceci est historiquement impossible pour plusieurs raisons — l’une d’elles, et pas la moindre, est qu’immédiatement après la mort et la résurrection de Jésus, l’Église connut un essor très important basé sur la conviction qu’Il était Dieu. Trop peu de temps s’était écoulé, pour qu’une légende ait pu se développer autour d’une allégation exagérée de ce que pouvait être Jésus.

Pierre prêcha immédiatement que Jésus était ressuscité des morts, qu’Il était vraiment le Christ et le Seigneur, et Le fit l’égal de Dieu (Actes 2:27 ; Actes 2:34-35). Les disciples et l’Église savaient qui était Jésus, comme le démontre la forte croissance de l’Église.

La réalité, bien qu’étonnante, est que Jésus de Nazareth était Dieu dans la chair. Ce fait, que nous approfondirons davantage, est en fait ce qui rend le christianisme unique et faisant autorité. Si Jésus n’était pas Dieu, alors la foi chrétienne ne diffère en rien de celle des autres religions. Si Jésus n’était pas Dieu, les croyances des chrétiens de l’Église primitive n’auraient eu aucune base — croyances qui, de la bouche même de leurs ennemis, bouleversèrent le monde entier (Actes 17:6).

Jésus, celui qui est « Je Suis »

Peut-être que la déclaration la plus audacieuse que Jésus fit quant à Son identité fut la suivante : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) Traduit en français, Son affirmation peut porter à confusion. Mais dans le langage araméen ou hébreu dans lequel Il s’exprimait, cette déclaration incita immédiatement le peuple à essayer de Le lapider pour avoir blasphémé.

Que se passait-il ici ? Jésus révéla être Celui que les Juifs connaissaient comme étant le Dieu de l’Ancien Testament. Il déclara en une seule phrase avoir exister avant Abraham et ajouta qu’Il était le même Être que le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob.

Anciennement, lorsque le Dieu suprême Se révéla pour la première fois à Moïse dans Exode 3:13-14, celui-ci lui demanda quel était Son nom. « JE SUIS CELUI QUI SUIS » fut l’extraordinaire réponse. « C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël, « Celui qui s’appelle “JE SUIS” m’a envoyé vers vous. »

Jésus déclara clairement être ce même Être — celui qui s’appelle JE SUIS dans Exode 3:14, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Exode 3:15).

« JE SUIS » fais référence à un nom particulier utilisé pour Dieu dans l’Ancien Testament, le nom Hébreux YHWH. Quand ce nom apparu dans les versions de nos Bibles françaises ou anglaises, il fut couramment traduit par Seigneur avec seulement le S en lettre majuscule. Il est littéralement traduit par « Jehovah » dans certaines versions bibliques. Lorsque Jésus fit cette déclaration surprenante, les Juifs comprirent exactement ce qu’Il voulait dire. Ils prirent des pierres pour Le lapider parce qu’ils pensaient qu’Il était coupable de blasphème. « JE SUIS » et YHWH qui y est associé, sont les noms de Dieu qui supposent une auto-existence éternelle absolue.

Bien qu’il soit impossible de le traduire précisément et directement en français, YHWH offre une diversité de significations telles que « l’Éternel », « Celui qui a toujours existé » ou « Celui qui était, qui est et qui sera toujours ». Ces distinctions peuvent seulement s’appliquer à Dieu dont l’existence est perpétuelle et éternelle.

Dans Ésaïe 42:8 ce même Être déclara « Je suis l’Éternel, (YHWH) c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles. » Quelques chapitres plus loin, Il dit : « Ainsi parle l’Éternel (YHWH), roi d’Israël et son rédempteur, l’Éternel des armées : je suis le premier et le dernier, et hors moi il n’y a point de Dieu. » (Ésaïe 44:6) Il ne faisait aucun doute que les Juifs savaient qui était celui que Jésus annonçait être. Il dit qu’Il était Celui que la nation d’Israël reconnaissait comme étant le seul vrai Dieu. En proclamant qu’Il était « Je suis » », Jésus disait qu’Il était le Dieu que les Hébreux connaissaient sous le nom de YHWH. Ce nom était considéré comme tellement saint qu’un Juif pieux ne le prononçait même pas.

Ceci était un nom spécial pour Dieu qui pouvait seulement référer au seul vrai Dieu. Le docteur Normand Geisler, dans son livre Christian Apologetics, conclua : « À la lumière des faits relatant que le Jéhovah de l’Ancien Testament juif ne donnerait pas Son nom, Son honneur, ou Sa gloire à un autre, il est guère étonnant que les paroles et les actions de Jésus de Nazareth attirassent les pierres et les clameurs de « blasphème » de la part des Juifs du premier siècle. Les affirmations que le Jéhovah de l’Ancien Testament prononça Le concernant étaient les mêmes que Jésus de Nazareth revendiquait pour Sa personne. » (2002, p. 331)

Jésus identifié comme YHWH

Le Dr Geisler poursuivit en énumérant quelques exemples dans lesquels Jésus S’identifiait avec le YHWH de l’Ancien Testament. Notons certains d’entre eux.

Jésus dit de Lui-même, « Je suis le bon berger. » (Jean 10:11) Dans le premier verset du célèbre 23ème Psaume, David déclara : « L’Éternel (YHWH) est mon berger. » Jésus déclara être le juge de tous les hommes et de toutes les nations (Jean 5:22 ; Jean 5:27). Ainsi Joël 3:12 déclare que le Seigneur (YHWH) « siègera pour juger toutes les nations. »

Jésus dit « Je suis la lumière du monde » (Jean 8:12). Dans Ésaïe 60:19, il est écrit « l’Éternel sera ta lumière à toujours, ton Dieu sera ta gloire ». De même David affirme dans Psaumes 27:1, « L’Éternel est ma lumière. » Dans une prière, Jésus demanda au Père de partager Sa gloire éternelle : « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit. » (Jean 17:5) Ésaïe 42:8 dit encore : « Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. » Jésus parlait de Lui-même comme étant l’époux à venir (Matthieu 25:1), ce qui est la façon dont YHWH est décrit dans Ésaïe 62:5 et Osée 2:16.

Dans Apocalypse 1:18, Jésus révèle qu’Il est le premier et le dernier, ce qui est une définition identique à celle que YHWH donne de Lui-même dans Ésaïe 44:6 « Je suis le premier et je suis le dernier. »

Il n’y a aucun doute que Jésus se définissait Lui-même comme étant le Seigneur de l’Ancien Testament (YHWH). Quand Jésus fut arrêté, Il employa ce même terme qui eut un effet électrisant sur ceux qui venaient l’arrêter. « Lorsque Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre. » (Jean 18:6)

Il convient de noter ici que les mots « C’est moi » représentent en fait, une tentative de la part des traducteurs de rendre la réponse de Jésus grammaticalement correcte et éclipsent le fait qu’en Hébreux, la réponse du Christ reprenait le nom « Je suis » qu’Il S’était donné dans l’Ancien Testament (Exode 3:14).

Moi et Mon Père sommes un

Les Juifs affrontèrent Jésus lors d’une autre occasion en Lui demandant : « Jusqu’à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ [Le Messie prophétisé], dis-le-nous franchement. » (Jean 10:24) La réponse de Jésus est très révélatrice : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas » (Jean 10:25). Il avait déjà confirmé Son identité divine lors d’une occasion précédente (Jean 5:17-18). Jésus ajouta, « Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. » (Jean 10:25) Les oeuvres qu’Il fit étaient des miracles que seul Dieu pouvait faire. Ils ne pouvaient pas réfuter les oeuvres miraculeuses que Jésus avait faites. Il fit une autre déclaration qui provoqua leur exaspération : « Moi et le Père nous sommes un. » (Jean 10:30) Ceci voulant dire que Jésus, tout comme le Père, est divin. Ainsi, l’on ne pouvait se méprendre sur la signification de ce qu’Il disait, parce « qu’ils prirent de nouveau des pierres pour le lapider. » (Jean 10:31)

Jésus leur dit : « Je vous ai fait voir plusieurs bonnes oeuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ? » Les Juifs lui répondirent : « Ce n’est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu » (Jean 10:32-33). Les Juifs comprenaient parfaitement bien ce que Jésus voulait dire. Il affirmait Sa divinité devant eux.

L’Évangile de Jean mentionne également un autre exemple dans lequel Jésus rendit les Juifs furieux en revendiquant être Dieu. Cela se produisit aussitôt après que Jésus eut guéri un homme infirme à la piscine de Béthesda lors d’un jour de Sabbat. Les Juifs cherchèrent à Le faire mourir parce qu’Il avait fait cela un jour de Sabbat, jour pendant lequel la loi de Dieu stipule qu’aucun travail ne doit être effectué (loi qu’ils interprétèrent de façon erronée afin d’y inclure les actions de Jésus).

Alors Jésus fit une déclaration que les Juifs ne pouvaient comprendre que d’une seule manière : « Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. » Qu’elle fut donc leur réaction à Ses paroles : « À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir non seulement parce qu’il violait le Sabbat [selon leur interprétation] mais parce qu’il appelait Dieu Son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. » (Jean 5:17-18)

Jésus comparait Ses oeuvres avec celles de Dieu et proclamait, de façon très spécifique, que Dieu était Son Père.

Jésus affirma avoir l’autorité de pardonner les péchés

À maintes reprises et de diverses façons, Jésus se réclama de nature divine.

Lorsque Jésus guérit un homme paralysé, Il lui dit aussi, « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » (Marc 2:5) Entendant cela, les scribes pensèrent qu’Il blasphémait, car ils comprenaient et à juste titre la signification de ce qu’Il venait de dire. Ils lui demandèrent donc : « Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? » (Marc 2:6-7)

Leur répondant, Jésus dit : « Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos coeurs ? ...Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. » (Marc 2:8-11)

Les scribes savaient que Jésus revendiquait une autorité qui n’appartenait qu’à Dieu. Encore une fois, le Seigneur (YHWH), tel qu’Il est illustré dans l’Ancien Testament, est Celui qui pardonne le péché (Jérémie 31:34).

Jésus affirma posséder le pouvoir de ressusciter les morts

Jésus revendiqua également un autre pouvoir que seul Dieu possède — celui de ressusciter et de juger les morts. Remarquez Sa déclaration dans Jean 5:25-29 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront... tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »

Il n’y avait aucun doute quant à ce qu’Il entendait par là. Il ajouta au verset 21, « Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. » (Jean 5:21) Quand Jésus ressuscita Lazare d’entre les morts, Il dit à la soeur de Lazare, Marthe, « Je suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25).

Comparez ceci avec 1 Samuel 2:6 qui nous enseigne que « L’Éternel [YHWH] fait mourir et fait vivre ; Il fait descendre au séjour des morts et Il en fait remonter. »

Jésus accepta d’être honoré et adoré

Jésus démontra encore Sa divinité d’une autre manière lorsqu’Il dit, « afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (Jean 5:23). Encore et encore, Jésus dit à Ses disciples de croire en Lui comme ils croyaient en Dieu. « Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en moi » (Jean 14:1).

Jésus reçut des témoignages d’adoration à plusieurs occasions sans les interdire. Un lépreux le vénéra (Matthieu 15:25). Un chef se prosterna devant Lui le priant de ressusciter sa fille d’entre les morts (Matthieu 9:18). Quand Jésus calma la tempête, ceux qui étaient dans la barque L’adorèrent en tant que Fils de Dieu (Matthieu 14:33). Une femme cananéenne vint se prosterner devant Lui (Matthieu 15:25). Quand Jésus rencontra les femmes qui venaient à Son tombeau après Sa résurrection, elles L’adorèrent, et Ses apôtres firent de même (Matthieu 28:9 ; Matthieu 28:17). À Gadara, un homme possédé par un démon, « ayant vu Jésus de loin, …accourut, se prosterna devant Lui » (Marc 5:6). L’homme aveugle que Jésus guérit dans Jean 9, Lui témoigna également de l’adoration (Jean 9:38).

Le premier et le second des Dix commandements interdisent l’adoration de toute personne ou de toute chose, autre que Dieu (Exode 20:2-5). Barnabas et Paul furent vraiment troublés lorsque les gens de Lystre voulurent les vénérer après avoir guéri un homme boiteux (Actes 14:13-15). Dans Apocalypse 22:8-9, quand l’apôtre Jean tomba aux pieds de l’ange pour l’adorer, l’ange refusa d’accepter cette prosternation en disant, « Garde toi de le faire ! ... Adore Dieu ! » (Apocalypse 22:8-9).

Cependant, Jésus accepta d’être adoré et ne fit aucun reproche à ceux qui choisirent de s’agenouiller devant Lui pour Lui témoigner leur adoration.

Les instructions de Jésus sont de prier en Son nom

Jésus dit à Ses disciples, non seulement de croire en Lui, mais il ajoute également que lorsque nous prions le Père, nous devons le faire en Son nom. « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14:13). Jésus a clairement indiqué que l’accès au Père se fait par Lui, en nous disant que « nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6)

Au sujet de Jésus, l’apôtre Paul déclara : « C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2:9-11)

Paul nous dit que Dieu le Père Lui-même, confirme que Jésus est Dieu en élevant Son nom au niveau de Celui par qui nous adressons nos requêtes et Celui devant qui nous nous inclinons.

Jésus nous assure également qu’Il sera Celui qui répondra à nos prières « …je le ferai. » (Jean 14:13) De bien des façons, Jésus Se révéla comme étant le Dieu de L’Ancien Testament.

Les Juifs Le virent accomplir de nombreuses choses que seul Dieu accomplirait ou pourrait accomplir. Ils L’entendirent révéler des choses au sujet de Lui-même qui ne pouvaient s’appliquer qu’à Dieu. Ils en furent outrés, réagirent avec indignation et L’accusèrent de blasphème. Ses déclarations les rendirent si furieux qu’ils voulurent Le tuer sur le champ.

La relation privilégiée de Jésus avec Dieu

Jésus Lui-même comprenait l’unicité de Son étroite relation avec le Père parce qu’Il était Le seul à pouvoir révéler le Père. « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Matthieu 11:27) Le Docteur William Lane Craig, un écrivain apologiste pour la défense des croyances chrétiennes, mentionne que ce verset « nous dit que Jésus proclama être le Fils de Dieu dans un sens exclusif et absolu. Jésus explique ici que Sa relation filiale à Dieu est unique. Il affirme également être Le seul pouvant révéler le Père aux hommes. En d’autres termes, Jésus annonce être la révélation absolue de Dieu. » (Reasonable Faith,1994, p. 246)

Jésus affirma détenir la destinée éternelle des hommes

À plusieurs reprises, Jésus affirma qu’Il était Celui par qui les hommes et les femmes pouvaient atteindre la vie éternelle. « Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6:39 ; Jean 6:40 ; comparez Jean 6:47 et Jean 6:54) Il ne dit pas seulement que les hommes doivent croire en Lui, mais aussi qu’Il sera Celui qui les ressuscitera à la fin. Aucun être humain ne peut assumer ce rôle.

Dr Craig ajoute : Jésus considéra que l’attitude des hommes envers Lui serait le facteur déterminant au jour du jugement de Dieu. « Je vous le dis, quiconque se déclarera publiquement pour moi, le Fils de l’homme se déclarera aussi pour lui devant les anges de Dieu ; mais celui qui me reniera devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. » (Luc 12:8-9)

« Ne vous y trompez pas : si Jésus n’était pas le divin Fils de Dieu, alors cette déclaration ne pourrait être considérée que comme le dogmatisme le plus étroit et le plus répréhensible. Car Jésus déclare que le salut des hommes dépend de leur croyance en Jésus Lui-même » (Craig, p.251).

La conclusion est inévitable : Jésus savait qu’Il était divin, tout comme le Père et qu’Il détenait le droit d’accomplir des choses que seul Dieu a le droit d’accomplir.

Le témoignage des apôtres de Jésus

Ceux qui connurent personellement Jésus, reçurent Son enseignement et écrivirent la plus grande partie du Nouveau Testament, sont parfaitement en accord avec les déclarations de Jésus à propos de Lui-même. Ses disciples étaient des juifs monothéistes. Pour eux, accepter que Jésus était Dieu, puis donner leur vie pour cette croyance, nous indique qu’ils avaient pu constaté par eux-mêmes que les déclarations de Jésus à propos de Sa personne étaient si convaincantes qu’elles ne laissaient aucun doute dans leurs esprits.

Matthieu, le premier auteur des Évangiles, commence avec l’histoire de la naissance virginale de Jésus.

Matthieu commente cet événement miraculeux avec une citation d’Ésaïe 7:14 : « Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. » (Matthieu 1:23) Matthieu montre clairement qu’il comprend que cet enfant est Dieu — « Dieu avec nous ». Jean est également très explicite dans le prologue de son Évangile. « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu... Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous… » (Jean 1:1 ; Jean 1:14)

Sans détour, certains L’appelaient Dieu. Quand Thomas vit Ses plaies, il s’exclama, « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20:28) Dans Tite 1:3 et Tite 2:10, Paul fait référence à Jésus comme étant « Dieu notre Sauveur ».

Le livre des Hébreux est tout à fait catégorique sur le fait que Jésus est Dieu. Hébreux 1:8, tout comme le Psaume 45:7 se réfère à Jésus-Christ en disant : « Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel » (Psaumes 45:7). D’autres parties de ce livre expliquent que Jésus est au-dessus des anges (Hébreux 1:4-8 ; Hébreux 1:13), supérieur à Moïse (Hébreux 3:1-6), et plus grand que le souverain sacrificateur (Hébreux 4:14 ; Hébreux 5:10). Il est plus grand qu’eux tous parce qu’Il est Dieu.

Il ne nous laisse aucune équivoque

C.S. Lewis, écrivain chrétien renomé fait l’observation suivante : « Je tâche ici d’empêcher quiconque de mettre en avant les choses insensées qui sont souvent dites par certains à Son sujet : “Je suis prêt à accepter Jésus comme un grand enseignant de la morale, mais je ne peux pas accepter ce qu’il affirme lorsqu’il dit être Dieu.” C’est en effet la chose que nous ne devons pas dire. Un simple homme qui aurait dit le genre de choses que Jésus déclara, ne serait pas un grand moralisateur…

« Il vous faut choisir. Ou bien cet homme était, et est, le Fils de Dieu ; ou bien c’était un fou ou quelque chose de pire. Vous pouvez L’enfermer comme on le ferait d’un fou, Lui cracher dessus et Le tuer comme s’Il était un démon ; ou bien vous pouvez vous prosterner à Ses pieds et L’appeler Seigneur et Dieu. Mais ne nous laissons pas aller à une absurde condescendance en Le considérant comme un grand enseignant humain. Il ne nous a pas donné cette prérogative. Ce n’était pas Son intention. » (Mere Christianity, 1996, p.56)