CHAPITRE 3 : Le second commandement : À quoi Dieu ressemble-t-Il ?

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CHAPITRE 3 : Le second commandement

À quoi Dieu ressemble-t-Il ?

Le second commandement va au cœur de la relation avec notre Créateur. Il traite de plusieurs questions cruciales : Comment percevons-nous Dieu ? Comment nous l’expliquons-nous à nous-mêmes et aux autres ? Les idoles sont des représentations de faux dieux qui n’existent pas. Pouvons-nous utiliser des images ou d’autres représentations pour figurer le vrai Dieu ? Par-dessus tout, quelle est la bonne façon d’adorer le seul vrai Dieu ?

Avec le premier commandement, nous avons appris qu’il est mal de permettre à toute chose créée, y compris un être humain, de devenir plus importante à nos yeux que notre Créateur. Le second commandement diffère du premier dans la mesure où il explique que, dans notre adoration, nous ne devons pas réduire Dieu à ressembler à un objet physique. Faire cela est incontestablement inacceptable à Dieu.

Ce second commandement interdit explicitement, dans l’adoration du Dieu vivant, l’utilisation de tous types d’images inanimées ou sans vie — « de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre ».

Cependant, Dieu créa sur terre une image de lui-même : les êtres humains. Il nous dit spécifiquement qu’il « créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme » (Genèse 1:27).

Les êtres humains — les descendants d’Adam et Ève — sont des images vivantes du Dieu vivant. De toutes les créatures de Dieu, nous sommes les seuls façonnés à son image. « Voici le livre de la postérité d’Adam. Lorsque Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. Il créa l’homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d’homme, lorsqu’ils furent créés. » (Genèse 5:1-2)

Notre Créateur est un Dieu vivant, et non une statue, une figurine ou une image inanimée. Le représenter déforme et limite notre perception de ce qu’il est vraiment, et porte ainsi atteinte à notre relation avec lui.

De toutes les choses sur la terre ou dans les cieux, seuls les êtres humains vivants reflètent de façon réaliste une image raisonnable du Dieu vivant. De la même façon, Jésus-Christ était, en tant qu’homme, à l’image de son Père. Dieu nous fit non seulement à son image, mais il nous créa pour devenir encore davantage semblables à lui. Être comme Dieu — développer son propre caractère en nous — est le but de notre existence. C’est pourquoi une compréhension claire du but du second commandement est tellement importante.

Seul Dieu peut révéler comment il est

Dans un sens, avec le second commandement, Dieu dit à l’homme : « N’essaie pas de me dire comment je suis. Ce sera moi qui te le dirai ! Il est important que tu comprennes correctement que je n’accepterai aucune représentation de moi-même. »

Nous avons besoin de comprendre de façon réaliste comment nous sommes semblables à Dieu dans notre état présent. Nous avons également besoin de savoir de quelle façon nous sommes destinés à devenir davantage semblables à lui.

Dieu nous donne des capacités de créateurs et de dirigeants semblables aux siennes, bien qu’à une échelle moindre. De la création matérielle, nous seuls avons un véritable pouvoir de l’esprit. Notre esprit peut raisonner, analyser, planifier et visualiser le futur. Nous créons de la littérature, de l’art, de la musique et de la poésie. Nous concevons et construisons. Nous pouvons organiser, diriger et superviser les choses, les créatures et les gens. D’une façon limitée, nous ressemblons beaucoup à Dieu.

Mais dans d’autres domaines, en tant qu’hommes, nous sommes loin d’être comme lui. Notre caractère est faible. Nos relations les uns avec les autres laissent beaucoup à désirer. Notre compréhension spirituelle est limitée et souvent imparfaite et déformée. Nos perceptions sont fréquemment inexactes. Nous avons souvent des opinions partiales. Nous abritons des préjugés et sommes prompts à nous engager dans des conflits. Dans tous ces domaines spirituels, nous ne sommes pas comme Dieu. Bien que Dieu nous ait donné des capacités limitées et des caractéristiques similaires aux siennes, il nous faut beaucoup nous développer et nous ajuster avant de devenir semblables à lui en nature et en caractère.

L’exemple parfait

Nous ne sommes cependant pas sans modèle parfait du caractère de Dieu. Jésus-Christ, en tant qu’être humain, représenta Dieu si parfaitement qu’il déclara à ses disciples : « Celui qui m’a vu a vu le Père. » (Jean 14:9)

Paul décrivit Jésus-Christ comme « l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1:15). Il décrivit les chrétiens comme ceux qui se sont « dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et [ont] revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3:9-10).

Dieu veut changer la nature spirituelle de l’humanité. Tout comme Christ est « l’image du Dieu invisible », ainsi Dieu le Père veut recréer notre caractère à son image. Le temps viendra où Dieu fera passer de l’existence physique à une existence spirituelle ceux qui seront devenus comme lui dans le cœur et l’esprit.

Paul décrivit à l’Église de Corinthe comment cela aura lieu : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère, nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. » (1 Corinthiens 15:50-53)

C’est ainsi que Dieu achèvera la merveilleuse transformation des humains devenant semblables à lui. Jean décrivit la même transformation finale : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3:2)

Être comme Dieu est notre destinée — pourvu que nous lui offrions notre vie en obéissant à ses commandements. (Pour plus d’information demandez nos brochures gratuites « Quelle est votre destinée ? » et « Le chemin de la vie éternelle ».)

Dieu exige que nous soyons responsables

Ceci nous amène à la dernière partie du second commandement : « Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. » (Exode 20:5-6)

Dieu nous tient responsables de nos paroles et actions. Se prosterner devant une idole pour rendre hommage à une image de Dieu peut sembler être un acte de grande dévotion si l’on ignore le grand but de Dieu pour les humains. Mais Dieu attend de ceux qui l’adorent en vérité et avec la compréhension qu’ils démontrent leur amour pour lui en gardant ses commandements de tout leur cœur, et non en accomplissant des rites inutiles devant quelque objet.

Jésus rendit cela clair en déclarant : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4:24) Nous n’avons pas à adorer Dieu avec des images et des rituels qui ne veulent rien dire. Jésus expliqua que « l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande » (Jean 4:23).

La connaissance et la compréhension de la vérité de Dieu sont essentielles au développement du caractère juste et saint qu’il désire créer en nous. Ceci signifie que nous devons apprendre et croître (2 Pierre 3:18).

Nous lisons : « Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes, si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à l’intelligence; oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence, si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu. » (Proverbes 2:1-5)

Une fois que nous acquérons une compréhension de la révélation de Dieu, il nous tient responsables pour ce que nous savons. Nous devons appliquer dans notre vie cette connaissance révélée. Seuls ceux qui pratiquent ce qu’ils ont appris sont de véritables adorateurs de Dieu (Romains 2:13 ; Jacques 1:22-25). L’apôtre Jean fut clair : « Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. » (1 Jean 2:4)

Obéir à Dieu, c’est l’adorer en l’imitant, en pensant et en vivant comme il le ferait. C’est devenir intérieurement comme lui. Nous lui permettons de spirituellement nous façonner à son image. Nous l’honorons et le louons par la façon dont nous vivons.

Les effets insidieux de l’idolâtrie

Une représentation, une peinture ou une image physique d’une déité n’a ni vie ni puissance. Même si nous savions exactement à quoi Dieu ressemble — ce que nous ne savons pas — nous ne pourrions concevoir des icônes représentant les nombreuses facettes de son caractère qui nous sont révélées à travers sa parole. Certaines fois, Dieu agit avec douceur et miséricorde, et d’autres fois avec puissance et grande colère. Il ne veut pas que nous le percevions figé dans un trait de son caractère ou de sa personnalité, à l’exclusion des nombreux autres traits. Il demande que nous lisions à son sujet, apprenions comment il est et l’imitions.

Après avoir écrit les dix commandements sur des tables de pierre, Dieu expliqua pourquoi il ne voulait pas de représentations destinées à l’adorer : « Puisque vous n’avez vu aucune figure le jour où l’Éternel vous parla du milieu du feu, à Horeb, veillez attentivement sur vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne vous fassiez une image taillée, une représentation de quelque idole, la figure d’un homme ou d’une femme, la figure d’un animal qui soit sur la terre, la figure d’un oiseau qui vole dans les cieux, la figure d’une bête qui rampe sur le sol, la figure d’un poisson qui vive dans les eaux au-dessous de la terre. Veille sur ton âme, de peur que, levant tes yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles, toute l’armée des cieux, tu ne sois entraîné à te prosterner en leur présence et à leur rendre un culte: ce sont des choses que l’Éternel, ton Dieu, a données en partage à tous les peuples, sous le ciel tout entier. Mais vous, l’Éternel vous a pris, et vous a fait sortir de la fournaise de fer de l’Égypte, afin que vous soyez un peuple qui lui appartienne en propre, comme vous l’êtes aujourd’hui. » (Deutéronome 4:15-20)

Dieu voulait que les Israélites se souviennent qu’ils devaient adorer le Dieu vivant, non une idole, et toujours diriger leur adoration vers leur Créateur et jamais vers des objets de sa création. Il leur commanda : « Veillez sur vous, afin de ne point mettre en oubli l’alliance que l’Éternel, votre Dieu, a traitée avec vous, et de ne point vous faire d’image taillée, de représentation quelconque, que l’Éternel, ton Dieu, t’ait défendue. » (Deutéronome 4:23) Des représentations de déités, gravées et peintes sur les murs, de la poterie et d’autres articles sont inclus parmi les objets idolâtres et interdits (Nombres 33:52).

L’idolâtrie et l’immoralité

Dans les religions idolâtres de l’ancien monde, l’adoration des idoles était inextricablement liée à la fertilité des animaux, de la terre et des plantes. En associant la fertilité humaine aux forces naturelles que les idoles représentaient — telles que le soleil, la pluie et le sol — des rites de la fertilité incluant les orgies sexuelles et la prostitution dans les temples se développèrent. L’immoralité devint le centre de l’adoration au temple. De jeunes femmes étaient initiées à la féminité pour servir de prostituées sacrées des temples. Il était attendu des hommes qu’ils fréquentent les maisons closes des temples afin d’adorer leurs déités locales. L’immoralité et la dégénérescence étaient parées de religiosité et considérées comme des vertus.

C’est pourquoi l’idolâtrie et l’immoralité sont si fréquemment liées dans la Bible. Paul écrivit à ce sujet : « Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. » (Colossiens 3:5)

Pierre lia les comportements d’autosatisfaction à l’idolâtrie : « C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans le dérèglement, les convoitises, l’ivrognerie, les orgies, et les idolâtries criminelles. Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient. » (1 Pierre 4:3-4)

La puissance cachée

L’idolâtrie sous toutes ses formes est fermement condamnée dans le Nouveau Testament, de même que dans l’Ancien. Paul loua les chrétiens qui abandonnèrent « les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai » (1 Thessaloniciens 1:9) et en avertit d’autres de fuir l’idolâtrie (1 Corinthiens 10:14).

Bien plus, ces mêmes apôtres expliquèrent pourquoi l’utilisation de représentations de déités pour aider à l’adoration est tellement mauvaise : « Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. » (1 Corinthiens 10:19-20)

Bien cachée derrière les icônes et autres représentations d’idoles, la main invisible de Satan est active. « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu. » (2 Corinthiens 4:3-4)

Satan conditionne les gens à visualiser dans leur esprit le Fils même de Dieu comme une image inanimée, sans vie. L’objectif de Satan est de détourner l’attention des gens de Jésus-Christ qui est l’image vivante, éclatante et parfaite du Dieu vivant, tel que le décrivent les quatre Évangiles. Satan a aveuglé la plupart de l’humanité (Apocalypse 12:9) au sujet de l’importance des commandements divins. De ce fait, il a dévié avec succès l’adoration pour Christ vers celle d’icônes et d’images — le contraire de l’instruction claire du second commandement.

Ne pas oublier pourquoi nous avons été créés

Le second commandement est un rappel constant que nous seuls, parmi tout ce qui a été créé, sommes faits à l’image de Dieu. Nous sommes les seuls à pouvoir être transformés en l’image spirituelle de Christ qui, bien sûr, vint dans la chair en tant que l’image spirituelle parfaite de notre Père céleste. Ce commandement protège notre relation spéciale avec notre Créateur, qui nous a faits à sa ressemblance et est en train de nous modeler à son image spirituelle.

Le second commandement nous rappelle que Dieu est bien plus grand que tout ce que nous pouvons voir ou imaginer. Nous ne devons jamais permettre que cette connaissance soit mise de côté par l’utilisation de quelque représentation ou image dans notre adoration de Dieu.