CHAPITRE 2 : La Pâque : commémoration du sacrifice de Jésus-Christ

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CHAPITRE 2 : La Pâque

commémoration du sacrifice de Jésus-Christ

Nous avons pratiquement tous entendu dire que Jésus-Christ est mort pour nos péchés, mais qu'est-ce que cela veut dire, au juste ? Pourquoi fallait-il qu'Il meure ? Quel rôle Son sacrifice joue-t-il dans le plan de salut divin pour l'humanité ? Quelle place la mort de notre Sauveur occupe-t-elle dans le schéma représenté par les fêtes bibliques ? Ce chapitre, qui traite de la Pâque du Nouveau Testament, élucide ces questions clés.

Le sacrifice de Jésus représente l'événement charnière dans le plan divin de rédemption de l'espèce humaine pécheresse. Parlant de Sa mort certaine, Christ — le Fils de l'homme — déclara : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé [une allusion à Sa crucifixion], afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-16).

Il s'avère que le sacrifice de Christ, événement majeur dans la Pâque était un acte d'amour suprême envers l'humanité. Cet événement clé est le fondement sur lequel s'appuient les autres fêtes de l'Éternel. La Pâque est l'étape la plus importante dans le plan magistral du Tout-Puissant.

Peu avant la Pâque — qui correspondait aussi au jour de Son exécution — notre Seigneur déclara : « C'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure […] Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:27 ; Jean 12:32).

Cet événement, la crucifixion, eut lieu le quatorzième jour du premier mois du calendrier sacré, jour où les agneaux pascaux étaient immolés (Lévitique 23:5). Paul établit le lien entre ces deux types de sacrifices quand il expliqua aux membres de l'Église à Corinthe : « Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Corinthiens 5:7).

Consultons la Bible pour savoir quelles instructions l'Éternel nous communique à propos de ce jour.

Les instructions divines concernant la Pâque

Dieu, par la bouche de Moïse, intima donc à Pharaon l'ordre suivant : « Laisse aller mon peuple, pour qu'il célèbre au désert une fête en mon honneur » (Exode 5:1). Par une série de fléaux, L'Éternel manifesta Sa grande puissance, délivrant les Israélites de leur dure servitude. Neuf fléaux terrifiants s'abattirent. Puis un dixième, à propos duquel Il communiqua aux enfants d'Israël des directives précises, leur expliquant comment y échapper.

Le dixième jour du premier mois [du calendrier hébreu], chaque chef de famille israélite devait choisir un agneau ou un chevreau de taille suffisante pour nourrir toutes les personnes de son foyer (Exode 12:3). L'animal devait être un mâle d'un an, sans défaut. Le quatorzième jour du mois, le soir, les Israélites devaient égorger ces petites bêtes, et asperger de leur sang les linteaux des portes de leurs demeures. Leur viande devait être rôtie et consommée avec du pain sans levain et des herbes amères. Ce repas, les Israélites le consommaient à la hâte.

L'Éternel fit savoir aux Israélites que, cette nuit-là, Il tuerait tous les premiers-nés des Égyptiens pour inciter Pharaon à relâcher Son peuple. Le premier-né de chaque famille Israélite serait protégé s'il y avait du sang sur les linteaux de l'entrée de sa maison. Dieu « passerait par-dessus » sa demeure (Exode 12:13). Le mot hébreu traduit ainsi est pessah duquel est tiré notre mot français Pâque.

Ce jour, devant être célébré d'année en année, deviendrait un événement clé pour les enfants d'Israël : « Vous le célébrerez par une fête en l'honneur de l’Éternel; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants » (Exode 12:14). D'autres passages bibliques révèlent que l'observance annuelle de la Pâque symbolisait le Christ. Paul parla de Jésus comme « notre Pâque » (1 Corinthiens 5:7), et Jean relate le moment où Jean-Baptiste, voyant son maître venir, déclara : « Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).

L'agneau mâle sans défaut préfigurait Jésus-Christ, le sacrifice parfait et sans péché immolé pour nos fautes. « Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir […] non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9:11-12). Notre Sauveur nous a rachetés par Son sang, sacrifiant Sa vie, étant notre Agneau pascal afin que Dieu puisse pardonner nos péchés.

Pourquoi fallait-il que Jésus meure ? Parce que c'était le seul moyen d'obtenir de Dieu le pardon de nos transgressions. Le péché est la transgression de la loi divine d'amour (1 Jean 3:4). Nous avons tous péché, étant, de ce fait, privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23). Nous méritons tous la mort — amende encourue par notre désobéissance (Romains 5:12 ; Romains 6:23).

Paul a exposé l'amour indescriptible de Jésus-Christ qui est mort à notre place (Romains 5:6-8). Si l'amende encourue par nos nombreuses transgressions n'avait pas été payée par Lui, nous serions tous condamnés éternellement. Christ, qui a vécu sans jamais pécher, Lui, l'Agneau de Dieu sans défaut, a substitué Sa vie aux nôtres. Seule Sa vie pouvait opérer une telle substitution. Seul Son sacrifice pouvait couvrir tous nos péchés, et c'est ce qui s'est passé. Il a été immolé à notre place, afin que nous puissions partager avec Lui la vie éternelle. Nous ne pouvons plus vivre selon nos propres désirs. Nous avons été rachetés par Dieu, pour Lui appartenir, au prix du sacrifice du Christ (1 Corinthiens 6:19-20).

Il est clair, d'après Jésus et l'apôtre Paul, que la Pâque doit continuer à être célébrée par les vrais chrétiens. Notre Seigneur Lui-même institua ses nouveaux symboles et la nouvelle manière de l'observer, afin d'enseigner aux chrétiens la vérité importante à propos de Dieu et de Son merveilleux plan de rédemption.

La Pâque de l'Ancien Testament préfigurait la crucifixion de Christ. Dans le Nouveau Testament, cette fête commémore aussi la crucifixion et, en l'observant, nous annonçons « la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne » (1 Corinthiens 11:26). Le moment est venu pour nous, d'examiner les instructions précises laissées par notre Seigneur pour nous aider à célébrer convenablement la Pâque et nous permettre d'en tirer les leçons à retenir.

Une leçon d'humilité et de service

L'apôtre Jean décrit les événements s'étant déroulés lors de la dernière soirée de Jésus avec Ses disciples : « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. Pendant le souper, alors que le diable avait déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint » (Jean 13:1-5).

A cette époque là, c'était au plus humble des serviteurs de la maison qu'il incombait de laver les pieds des invités. Or, plutôt que de demander à un serviteur de s'acquitter de ce devoir Jésus s'en acquitta personnellement, et humblement, afin de nous enseigner une importante leçon spirituelle. Et Jean de poursuivre :

« Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit: Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres » (Jean 13:12-14).

Ce faisant, notre Sauveur établissait pour Ses disciples un rappel annuel de la nécessité et de l'importance de la bienveillance, insistant sur le fait que nous devons servir notre prochain avec douceur et humilité. Son geste ne faisait que confirmer une leçon clé qu'Il leur avait déjà donnée plus tôt, à savoir que nous ne sommes pas là pour dominer nos semblables : « Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup » (Matthieu 20:25-28).

Laver les pieds d'un autre être humain nous enseigne donc une leçon capitale, étroitement liée à la signification de la Pâque. Notre Seigneur conclut en disant : « Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait » (Jean 13:15). Combien de chrétiens aujourd'hui obéissent à cette simple instruction de se laver les pieds les uns les autres, et reflètent ce genre d'attitude dans leurs vies ? Ayant été rachetés par Dieu, et Lui appartenant, grâce au sacrifice de Christ, nous devrions — nous les chrétiens convertis — consacrer nos vies à nous dévouer à notre Père céleste et à servir nos semblables.

Le pain : symbole du corps de Christ

Pendant le repas, après avoir lavé les pieds de Ses disciples, Jésus annonça que l'un d'eux s'apprêtait à Le trahir (Matthieu 26:21-25). Puis, « pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. » Le corps de Christ allait devenir une offrande, un sacrifice, pour payer l'amende encourue par nos péchés. En effet, « nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu […] Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10:10-14). Dieu nous pardonne grâce au sacrifice de Christ et Il nous sanctifie — nous met à part — pour que nous Lui obéissions.

Notre décision de manger le pain de la Pâque indique notre prise de conscience du fait que Jésus-Christ a réussi à « effacer le péché par son sacrifice » (Hébreux 9:26). Notre Seigneur S'est porté volontaire pour souffrir, à notre place, d'une mort atroce. Il a porté en Son corps la souffrance mentale et physique causée par le péché.

Son sacrifice est étroitement lié à notre guérison. Pierre a évoqué Christ et Ses souffrances en ces termes : « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pierre 2:24). Ésaïe avait prophétisé les souffrances du Messie à notre place : « Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Ésaïe 53:4-5).

Le passage de Matthieu 8:16-17 évoque plusieurs guérisons accomplies pendant le ministère de Jésus. « Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s'accomplisse ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies. »

Par des guérisons miraculeuses, notre Sauveur démontra qu'Il était le Messie promis. Et ces guérisons montraient non seulement Sa compassion, mais aussi qu'Il a le pouvoir de pardonner les péchés (Matthieu 9:2-6). Ces derniers engendrent des souffrances! Aussi la guérison ultime rendue possible par le sacrifice de Christ s'applique-t-elle à tout notre être, soulageant et éliminant les souffrances mentales émotionnelles et physiques résultant de nos transgressions.

En rendant possible le pardon de nos péchés, Christ nous a aussi ouvert la voie vers la vie éternelle. Il a dit : « Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6:48-51).

Une relation menant à un autre mode de vie

Le pain de la Pâque nous rappelle les rapports étroits que les chrétiens ont avec Jésus-Christ. Dans Romains 6:1-6, Paul explique qu'une fois unis symboliquement avec le Christ, nous ne sommes plus « esclaves du péché », devant donc marcher « en nouveauté de vie. » En mangeant de ce pain, nous démontrons notre engagement à permettre à Christ de vivre en nous.

L'apôtre Paul décrit cette union avec Christ dans Galates 2:20 : « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » Paul savait que le soucis d'assouvir ses propres désirs n'était plus le point de mire de sa vie. Sa relation avec Jésus-Christ revêtait dorénavant une importance suprême.

L'apôtre Jean nous explique quel type de relation Christ veut que nous ayons avec Lui : « Si nous gardons ses commandements, nous savons par cela que nous l'avons connu […] Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (1 Jean 2:3-6).

Quand nous comprenons le symbolisme du pain de la Pâque, nous sommes en mesure de mieux intérioriser le fait que Jésus-Christ — le vrai pain de vie — doit vivre en nous pour nous permettre d'adopter Son mode de vie. Dieu pardonne nos péchés pour nous sanctifier, nous mettre à part pour un usage saint. Il nous rachète pour que nous Lui appartenions en propre, et peut ainsi accomplir Son dessein en nous.

La signification du vin de la Pâque

Pourquoi Jésus a-t-Il ordonné à Ses disciples de boire du vin — symbolisant Son sang — en célébrant chaque année la Pâque ? Que représente ce symbole ?

Notons le récit de Matthieu : « Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Matthieu 26:27-29).

Pourquoi ce symbolisme ? Jésus savait que le fait de boire du vin comme symbole de Son sang nous aiderait à comprendre que Sa mort était pour le pardon de nos péchés. Il déclara : « faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez » (1 Corinthiens 11:25). Jésus est « celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang » (Apocalypse 1:5). Notre Père céleste nous pardonne nos péchés grâce à l'effusion du sang de Son Fils (1 Jean 1:7).

Nous comprenons généralement ce principe, nous savons que nos péchés sont pardonnés du fait que Christ a versé Son sang pour notre rédemption, mais ce qui est ignoré généralement, c'est la raison de ce fait. Paul a expliqué que « presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon » (Hébreux 9:22).

Dans l'Ancien Testament, Dieu ordonna à Son sacerdoce (lévitique) de s'acquitter de certaines fonctions, y compris tout un système de purification basé sur l'effusion de sang d'animaux sacrifiés, comme préfiguration de l'ultime sacrifice pour les péchés — celui du Christ. L'Éternel ordonna à la nation d'Israël de respecter ce système temporaire pour la purification rituelle des péchés (Hébreux 9:9-10). Les sacrifices d'animaux servaient donc de types, ou de préfiguration pour le seul et unique sacrifice suprême de Jésus-Christ devant ultérieurement payer l'amende des péchés de toute l'humanité.

D'après la Bible, la vie est dans le sang (Genèse 9:4). Quand une personne perd suffisamment de sang, elle meurt. Ainsi le sang, quand il est versé, expie le péché qui produit la mort (Lévitique 17:11). Jésus perdit Son sang quand Il fut crucifié (Luc 22:20 ; Ésaïe 53:12). Il versa Son sang pour payer l'amende des péchés de l'humanité.

En consommant le vin servi lors de la cérémonie de la Pâque, nous devons réfléchir à ce que nous faisons. Cette petite quantité de vin représente le sang qui fut versé par le corps mourant de Jésus-Christ pour la remise de peine de nos péchés (Éphésiens 1:7). Notre libération de la mort éternelle est issue de cette remise de peine.

Le sang de Jésus non seulement permet le pardon de nos péchés, mais il nous libère en outre de notre constat de culpabilité. Hébreux 9:13-14 compare le sacrifice physique d'un animal à celui du Christ : « Si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! »

Pendant la cérémonie de la Pâque, quand nous buvons le vin nous exprimons notre foi dans le pardon de Dieu. Nous sommes libérés du péché et de notre culpabilité (Jean 3:17-18), « sachant que nos cœurs ont été purifiés de tout ce qui pesait sur nos consciences » (Hébreux 10:22 — Parole vivante ). Nous vivons alors en nouveauté de vie avec une conscience purifiée (Romains 6:14).

Certaines personnes se sentent toujours coupables, même après s'être repenties. Notre conscience devrait nous condamner quand nous commettons un péché, mais nous ne devrions pas continuer de nous condamner pour des péchés que Dieu a déjà pardonnés. Il importe que nous ayons la foi, étant confiants, sachant que notre Sauveur nous a libérés de toute culpabilité.

Notre accès auprès du Père

En versant Son sang pour nous, Christ a rendu possible notre accès au trône de Dieu le Père. Sous l'Ancienne Alliance, seul le Souverain Sacrificateur pouvait entrer dans la partie du tabernacle appelée le lieu très saint, ou Saint des saints (Hébreux 9:6-10). Le propitiatoire qui s'y trouvait représentait le trône de Dieu. Lévitique 16 décrit la cérémonie qui avait lieu chaque année lors d'un autre jour saint, la Fête des Expiations. En ce jour, le Souverain Sacrificateur prenait du sang d'un bouc, représentant le sacrifice ultérieur de Jésus Christ, et en aspergeait le propitiatoire afin de purifier symboliquement les Israélites (Lévitique 16:15-16).

Le sang de Jésus-Christ effaçant nos péchés, nous rendant purs devant Dieu, nous avons un accès direct au Père (Hébreux 9:24). Jésus — notre Souverain Sacrificateur — est entré dans le lieu très saint en versant Son propre sang (Hébreux 9:11-12). Nous pouvons désormais nous approcher de Dieu le Père sans hésitation ni crainte d'être rejetés, mais plutôt avec confiance et assurance (Hébreux 10:19-22).

Hébreux 4:16 confirme que nous pouvons avoir confiance quand nous nous présentons devant notre Père céleste : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins ». Grâce à Jésus-Christ, nous pouvons avoir une relation étroite avec notre Père aimant.

Notre alliance avec Dieu

Le sang de Christ représente aussi une alliance dans laquelle notre Sauveur S'est engagé. Quand Jésus institua le symbole du vin pour la Pâque du Nouveau Testament, Il déclara : « ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance » (Matthieu 26:27-28 version Ostervald).

En quoi ce vin est-il le sang de la nouvelle alliance ? L'épître aux Hébreux explique que lorsque Dieu fit alliance avec l'ancien Israël, ratifiant l'Ancienne Alliance, quand Son peuple s'engagea à Lui obéir, ce contrat fut ratifié par la cérémonie de l'aspersion de sang. Il est question dans l'Écriture du sang de l'alliance (Hébreux 9:18-20 ; Hébreux 9:13:20 ; Exode 24:3-8).

Notre repentir, notre baptême et notre acceptation du sacrifice de Jésus-Christ — accompagnés de notre foi en la promesse divine de pardonner nos péchés — constituent une alliance avec Dieu. À travers cette alliance en laquelle nous pouvons avoir une confiance absolue (Hébreux 6:17-20) Dieu nous accorde la vie éternelle. En acceptant le sacrifice de Christ pour le pardon de nos péchés, nous entrons dans une alliance personnelle avec le Dieu créateur de l'univers. Les termes de cette Alliance sont absolus, car elle est scellée par l'effusion du sang de Jésus Christ (Hébreux 9:11-12 ; Hébreux 9:15). Chaque année quand nous participons à la cérémonie de la Pâque, nous renouvelons cette alliance.

Quels sont les termes de cette alliance ? « Voici l'alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur cœur, et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute: et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Hébreux 10:16-17).

L'ancien Israël n'avait pas le cœur à obéir fidèlement aux commandements de l'Éternel (Deutéronome 5:29). Par contre, sous la Nouvelle Alliance, Dieu écrit Sa loi dans nos cœurs et dans nos esprits. Ses lois ne sont pas celle du système de purification symbolique par les sacrifices, les lavements et les rituels du tabernacle. Il s'agit en fait de lois saintes et justes qui définissent le juste comportement à avoir envers Dieu et envers notre prochain (Romains 7:12) et leur application mène à la vie éternelle (Matthieu 19:17). Le vin de la Pâque symbolise cette Alliance ratifiée par le sang de Jésus-Christ.

Les fêtes observées par l'Église primitive

Une lecture honnête du Nouveau Testament révèle que les chrétiens continuaient à observer les fêtes annuelles de l'Éternel en leurs saisons. Nous avons vu, dans le chapitre précédent, que Jésus observait la Pâque chaque année le jour indiqué (Luc 2:41) dans Son enfance, et qu'Il continua à le faire une fois adulte, la célébrant notamment avec Ses disciples. L'Église primitive continuait à l'observer ainsi que les autres jours saints, en leurs saisons. Il suffit de lire le livre des Actes pour constater que, à un moment donné les disciples de Jésus s'assemblèrent pour célébrer la Pentecôte : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu » (Actes 2:1).

Nulle part dans le Nouveau Testament il n'est indiqué que l'Église ait ajouté ou changé quoi que ce soit aux dates précisées par Dieu pour l'observance de Ses fêtes. Et incidemment, quand nous lisons dans 1 Corinthiens 11:26 : « toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe » cela démontre qu'en participant à la cérémonie de la Pâque chaque année le jour indiqué, les chrétiens proclament « la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. »

La Bible indique clairement que la Pâque doit être célébrée une fois par an à un moment précis, et l'histoire révèle que cette célébration annuelle faisait partie des pratiques de l'Église primitive. La Pâque, comme commémoration de la mort de Jésus, doit s'observer une fois par an, et non quand cela nous plaît. Il en va de même pour toutes les autres fêtes bibliques ayant lieu chaque année, en leurs saisons. Ni Jésus ni les apôtres ne modifièrent la date et l'observance des « fêtes de l'Éternel ».

Aujourd'hui, nous devons suivre leur exemple et observer la Pâque au crépuscule marquant le commencement du quatorzième jour du premier mois (Abib ou Nissan) du calendrier hébreu (voir les dates dans l'article suivant : « Les Fêtes annuelles divines »).

Pendant Sa dernière Pâque avec Ses disciples, Jésus expliqua que cette célébration revêt une signification importante pour l'avenir. Dans Matthieu 26:29, Il précisa : « Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »

Observer la Pâque chaque année nous rappelle que Dieu pardonne les péchés à ceux qui se repentent, et accordera la vie éternelle dans Son royaume, grâce au sacrifice suprême de Jésus-Christ notre Pâque. Cette célébration commémore l'implication constante de notre Créateur dans le salut de l'humanité.