CHAPITRE 8 : Les enseignements de Jésus sur la loi de Dieu

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CHAPITRE 8 : Les enseignements de Jésus sur la loi de Dieu

Les controverses les plus répandues au sujet des enseignements de Jésus, concernent probablement Son attitude envers les lois de Dieu qui se trouvent dans l’Ancien Testament.

La plupart des églises et confessions abordent ce sujet avec l’idée que Jésus apporta un nouvel enseignement qui différait considérablement des instructions de l’Ancien Testament. De l’avis général, les enseignements du Christ dans le Nouveau Testament annulaient et remplaçaient ceux de l’Ancien Testament. Mais était-ce vraiment le cas ?

Ce que les gens disaient de Lui n’a finalement pas beaucoup d’importance, tout comme les interprétations de ce qu’Il disait d’ailleurs. Ce qui importe vraiment, c’est de savoir ce qu’Il a dit réellement, et de savoir si nous sommes disposés à croire et à accepter Ses paroles.

Déclaration claire dans le Sermon sur la montagne

Le Sermon sur la montagne est un bon commencement. Puisque ce passage constitue la plus longue déclaration des enseignements de Jésus-Christ, nous devrions nous attendre à y trouver Son point de vue sur les lois de Dieu telles qu’elles furent données dans l’Ancien Testament. C’est en effet le cas.

À cause de certaines déclarations de Jésus dans le Sermon sur la montagne et parce que Son enseignement était si différent de celui des pharisiens et des sadducéens, certaines personnes ont cru qu’Il avait l’intention de renverser l’autorité de la Parole de Dieu pour la remplacer par la Sienne.

Mais Sa véritable intention était de démontrer que la plupart des choses que les pharisiens et les sadducéens enseignaient étaient contraires aux enseignements originaux de la Torah (la loi) de Moïse, les cinq premiers livres de la Bible. Afin de réfuter les idées erronées que les gens s’étaient forgées à Son sujet, Jésus fit trois déclarations plutôt catégoriques concernant la loi divine. Regardons-les de plus près !

« Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir »

Très tôt dans le Sermon sur la montagne, Jésus explique la façon dont Il perçoit la loi : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » (Matthieu 5:17)

Nous voyons immédiatement que Jésus n’avait pas l’intention d’abolir la loi. Il nous prévient même de ne pas penser à une telle chose. Loin d’être hostile à l’Ancien Testament, Il affirma qu’Il était venu pour accomplir « la loi et les prophètes » et poursuivit en affirmant leur autorité. « La loi et les prophètes » était un terme couramment utilisé pour parler des Écritures de l’Ancien Testament (cf. Matthieu 7:12).

« La loi » fait référence aux cinq premiers livres de la Bible, les livres de Moïse dans lesquels les lois de Dieu furent écrites. « Les prophètes » ne désignent pas seulement les écrits des prophètes bibliques, mais aussi les livres historiques de ce qui allait être connu comme étant l’Ancien Testament.

Que voulait dire Jésus par « accomplir » la loi ?

Malheureusement, le sens du terme « accomplir » la loi, fut tordu par de nombreuses personnes qui professent le nom de Jésus, sans comprendre vraiment ce qu’Il enseigne. Selon eux, puisque Jésus affirma qu’Il accomplirait la loi, il n’est donc plus nécessaire de l’observer.

Un autre point de vue concernant la signification du terme « accomplir » la loi » est que Jésus « compléta » ce qui manquait dans la loi – c’est-à-dire qu’Il la paracheva, en annulant certains éléments et en y ajoutant d’autres, formant ce qui est souvent appelé « La loi de Christ » ou « l’enseignement du Nouveau Testament ».

Cette façon de voir a pour conséquence l’idée que le Nouveau Testament aurait apporté un changement dans les exigences pour le salut et que les lois données sous l’Ancien Testament seraient donc obsolètes. Toutefois, ces deux points de vue reflètent-ils véritablement ce que Jésus voulait dire ?

L’intention de Jésus en accomplissant la loi

Le mot grec pleroo, traduit par « accomplir » dans Matthieu 5:17, signifie « réaliser pleinement, remplir, combler, rendre plein » ou « rendre complet, compléter » (Thayer’s Greek-English Lexicon of the New Testament, 2002, Strong’s number 4137).

En d’autres termes, Jésus dit qu’Il est venu compléter la loi et la rendre parfaite. Comment ? En montrant l’intention et l’application spirituelle de la loi de Dieu. Ce qu’Il voulait dire est très clair quand on lit le reste du chapitre où Il explique l’intention spirituelle de certains commandements spécifiques.

Certains faussent le sens du mot « accomplir » pour faire dire à Jésus : « Je ne suis pas venu pour abolir la loi, mais pour y mettre fin en l’accomplissant. » Toutefois, cela serait incohérent avec ses propres paroles. En effet, tout au long du chapitre, Il démontre que l’intention spirituelle de la loi, la rend applicable dans un sens beaucoup plus large, mais qu’en aucun cas, cette intention spirituelle n’annule la loi.

Jésus, en expliquant, en élargissant et en illustrant la loi de Dieu, accomplissait une prophétie quant au Messie qui se trouve dans Ésaïe 42:21 : « L’Éternel s’est plu, pour le triomphe de sa justice, à rendre sa loi grande et magnifique » (version synodale). Le mot hébreu gadal, traduit par « rendre sa loi magnifique » (dans la version anglaise, cette expression est traduite par « exalter la loi » ) ou « magnifier », signifie littéralement « être ou devenir grand » (William Wilson, Wilson’s Old Testament Word Studies, “Magnify”).

C’est exactement ce que fit Jésus-Christ. Il montra l’intention spirituelle et sainte, le but et la portée de la loi de Dieu à travers Ses enseignements et Sa façon de vivre. Il remplit les exigences de la loi en lui obéissant parfaitement en pensée et en action, à la fois dans la lettre et dans l’esprit.

Jusqu’à ce que tout soit accompli

La deuxième déclaration importante donnée par Jésus dans le Sermon sur la montagne ressemble étroitement à la première, cependant elle rend encore plus clair le fait que Jésus ne soit pas venu pour détruire, abolir, annuler ou abroger la loi : « En effet, je vous le dis en vérité, avant que le ciel et la terre aient passé, il ne passera de la loi ni un iota ni un trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit accompli. » (Matthieu 5:18, version synodale)

En disant cela, Jésus compara le maintien de la loi avec la pérennité du ciel et de la terre. Il dit que les lois spirituelles de Dieu sont immuables, inviolables et indestructibles. Elles ne peuvent qu’être complétées, mais en aucun cas abrogées.

Notez que dans ce verset un mot grec différent est utilisé pour « accompli » : ginomai, qui signifie « devenir, venir à l’existence, commencer à être, arriver, s’élever, » ou bien « être fait, terminé » (Thayer’s, Strong’s number 1096).

Jusqu’à ce que l’accomplissement total du plan de Dieu consistant à glorifier l’humanité dans Son royaume ne soit achevé, c’est à dire aussi longtemps qu’il y aura des êtres charnels, la codification physique de la loi de Dieu dans les Écritures sera nécessaire. Comme l’explique le Christ, cela est aussi certain que l’existence même de l’Univers.

Ses serviteurs doivent observer la loi

La troisième déclaration de Jésus, citée plus haut dans le chapitre 2, affirme que notre sort repose sur notre attitude et sur la façon dont nous traitons la sainte loi de Dieu. Encore une fois, « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit [par ceux] dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand [par ceux] dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5:19)

Les mots « par ceux » sont ajoutés par précision, car, comme cela est expliqué dans d’autres passages, ceux qui persistent à violer la loi et à enseigner aux autres qu’elle peut être transgressée ne seront pas dans le Royaume.

Jésus démontre clairement que ceux qui Le suivent et qui aspirent à Son Royaume ont l’obligation perpétuelle d’obéir et de respecter Sa loi. Il dit que rien ne doit être retiré de la loi de Dieu, pas même un iota, ce qui équivaut dans notre alphabet moderne à la barre du « t » ou au point sur le « i ».

La valeur qu’Il donne aux commandements de Dieu est incontestable – tout comme l’estime envers la loi qu’Il exige de tous ceux qui enseignent en Son nom. Il désapprouve ceux qui allègent le moindre des commandements de Dieu, et Son honneur sera accordé à ceux qui enseignent les commandements de Dieu et y obéissent.

Puisque Jésus obéit aux commandements de Dieu, il en résulte que Ses serviteurs, aussi, doivent observer les mêmes commandements et enseigner aux autres à faire de même (1 Jean 2:2-6). C’est ainsi que les vrais ministres du Christ sont identifiés, par la façon dont ils suivent l’exemple donné par Jésus (Jean 13:15).

Surpasser les scribes et les pharisiens

Avec la déclaration suivante du Sermon sur la montagne, Jésus ne laisse aucun doute sur ce qu’Il voulait dire dans les trois précédentes.

Il voulait, sans conteste, que Ses disciples obéissent aux lois divines et Il leur demandait d’y obéir selon des normes qui allaient bien au-delà de tout ce qu’ils avaient pu entendre auparavant. « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5:20)

Qui étaient les scribes et les pharisiens ? Les scribes étaient les enseignants les plus renommés de la loi – ce sont eux qui interprétaient la loi, qui l’enseignaient, ils en étaient les experts. Les pharisiens représentaient un groupe très fermé, couramment considérés comme des modèles exemplaires du judaïsme. Ils formaient une secte judaïque qui avait établi un code moral, des rituels plus rigides que ceux énoncés dans la loi de Moïse. Une grande partie de leurs pratiques étaient basées sur des années de traditions. Les scribes et les pharisiens étaient tous deux très stricts et très respectés au sein du judaïsme (Actes 26:5).

Les scribes étaient les experts, tandis que les pharisiens professaient la pratique pure de la justice. Par conséquent, lorsque Jésus déclare que notre justice doit surpasser celle des scribes et des pharisiens, cela surprend !

Les pharisiens étaient considérés comme ceux qui avaient atteint le summum de la justice au niveau personnel, et les gens ordinaires considéraient une telle spiritualité comme étant au-delà de leur portée.

Mais Jésus affirma que la justice des scribes et des pharisiens ne suffisait pas pour leur permettre d’entrer dans le Royaume dont Il parlait ! Alors que pouvaient espérer tous les autres ?

Jésus condamne l’hypocrisie religieuse

En fait, il y avait un sérieux problème avec la justice des scribes et des pharisiens. Le cœur du sujet est que leur justice manquait de quelque chose. Elle était seulement extérieure. Pour ceux qui les observaient, ils semblaient obéir à la loi, mais ils la transgressaient intérieurement, chose qui ne pouvait être perçue par les autres.

Remarquez la manière dont Jésus dénonce leur hypocrisie de façon cinglante, ils faisaient de la religion un spectacle : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu’au-dedans ils sont pleins de rapine et d’intempérance. […] Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, et qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. » (Matthieu 23:25-28)

Ces soi-disant enseignants religieux soulignaient des aspects mineurs de la loi tout en négligeant les questions les plus importantes. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité. » (Matthieu 23:23)

Jésus était soucieux du respect de chaque partie des exigences de la justice, et il était en colère car ils étaient aveugles sur les sujets « les plus importants » – les principaux aspects spirituels de la loi.

Ils étaient scrupuleux quant à leurs traditions, leurs rituels, mais prenaient des libertés pour désobéir aux commandements de Dieu. Dans certaines situations leurs traditions prenaient le pas sur les commandements pourtant précis de Dieu (Matthieu 15:1-9).

Leurs actions étaient motivées par leur intérêt personnel et le désir de s’exalter. Ils faisaient montre de leur dévotion en public plutôt que de le faire en privé – la prière, le jeûne et les offrandes. Ils voulaient être vus de tous et considérés comme justes par les autres (Matthieu 6:1-6 ; Matthieu 23:5-7).

Les chefs religieux n’observaient pas l’esprit de la loi de Dieu

Juste après qu’Il eut déclaré ne pas être venu pour mettre fin à la loi de Dieu, Jésus donna des exemples de certaines traditions et enseignements des chefs religieux juifs qui étaient complètement passés à côté, voire même contredisaient carrément l’intention spirituelle des lois de Dieu.

Le premier exemple qu’Il donna fut celui du sixième commandement, « Tu ne tueras point ». Tout ce que les pharisiens comprenaient de ce commandement était que l’acte de tuer était interdit. Jésus enseigna ce qui aurait dû être évident ; le sixième commandement n’interdisait pas seulement l’acte physique de tuer quelqu’un, mais également la mauvaise attitude provenant du cœur et de l’esprit qui conduit au meurtre – y compris la colère injuste et les mots remplis de mépris (Matthieu 5:21-26).

Il fit ensuite de même avec le septième commandement, « Tu ne commettras point d’adultère ». Les pharisiens de l’époque savaient que d’avoir des relations sexuelles avec une femme en dehors du mariage était un péché. Mais ils auraient également dû savoir, que tout comme pour le sixième commandement, le simple fait de convoiter une autre femme était un péché parce que convoiter, c’est déjà transgresser le commandement dans son cœur.

Ces exemples démontrent la nature de « la justice des scribes et des pharisiens » décrite par Jésus comme accordant beaucoup d’importance à l’extérieur de la coupe et du plat, alors qu’au-dedans ils étaient « pleins de rapine et d’intempérance. » (Matthieu 23:25)

Jésus instruisit Ses disciples en leur disant que la loi de Dieu doit certes être observée par la pratique de gestes extérieurs, mais qu’elle doit également être respectée en esprit et dans l’intention qui vient du cœur. Jésus enseigna cette obéissance sincère à la loi de Dieu, et Il fut lui-même fidèle à ce qu’enseigne l’Ancien Testament : « Et l’Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (1 Samuel 16:7)

Le prophète Jérémie anticipa un temps où Dieu établirait la nouvelle alliance qu’Il avait promise en disant : « Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur. » (Jérémie 31:33) L’intention divine, depuis le début, était que les êtres humains observent Sa loi du fond du cœur (Deutéronome 5:29). Leur échec à cet égard (Psaumes 51:8) les amena inévitablement à une désobéissance au niveau des gestes extérieurs.

Jésus ne changea pas la loi

Pour préfacer une comparaison entre l’interprétation étroite qu’avaient les pharisiens et les scribes et la véritable intention spirituelle de la loi, Jésus utilisa les termes suivants :

« Vous avez entendu qu’il a été dit […] Mais moi, je vous dis […] » (Matthieu 5:21-22 ; Matthieu 5:27-28).

Certains pensent à tort que l’intention de Jésus était d’opposer Son enseignement à celui de Moïse et, de ce fait, Se déclarer comme la seule véritable autorité. Ils présument que Jésus était opposé à la Loi mosaïque, où qu’Il souhaitait y apporter certaines modifications.

Mais il est difficile de croire que Jésus, juste après avoir proclamé le plus solennellement et catégoriquement possible la pérennité de la loi de Dieu, et après avoir insisté sur l’estime qu’Il lui portait, puisse vouloir la déprécier par d’autres déclarations. Jésus n’était pas incohérent ; Il a toujours honoré et confirmé la loi dans toutes Ses déclarations.

Dans ce passage, Il ne s’opposait nullement à la loi mosaïque, Il ne Se sentait pas spirituellement supérieur. Il ne faisait que réfuter les mauvaises interprétations instituées par les scribes et les pharisiens.

C’est la raison pour laquelle Il déclara que notre justice doit surpasser la justice des scribes et des pharisiens. Dans l’esprit de ceux qui l’écoutaient, Jésus redonnait aux préceptes de la loi mosaïque la place qui était la leur à l’origine, une place de pureté et de puissance. (Pour une meilleure compréhension de ces lois, demandez ou téléchargez notre exemplaire gratuit de la brochure « Les Dix Commandements ».)

Il est évident que Dieu est l’auteur de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance, il ne peut donc y avoir de conflit entre elles. De par ailleurs, les lois fondamentales de la morale mises en évidence au sein des deux alliances se doivent d’être en accord parfait. Dieu nous le dit dans Malachie 3:6 : « Je suis l’Éternel, je ne change pas […] »

Jésus et le sabbat

Pour ceux qui proclament suivre Jésus, aucun commandement n’a fait l’objet d’autant de controverses que le quatrième commandement – les instructions divines exigeant que l’on se souvienne du jour du sabbat pour le sanctifier (Exode 20:8-11). C’est dans ce contexte en particulier, que nous trouvons toutes sortes d’interprétations sur les enseignements de Jésus.

Certains prétendaient que Jésus avait supprimé les dix commandements, mais que neuf d’entre eux avaient été réinstitués dans le Nouveau Testament – tous sauf celui du sabbat. Certains croient que Jésus remplaça le jour du sabbat par Lui-même, et que désormais Il est notre « repos ». D’autres pensent que le sabbat n’est plus nécessaire, et que nous pouvons nous reposer ou l’observer à n’importe quel moment, n’importe quel jour. C’est nous qui choisissons.

Indépendamment des arguments utilisés, le courant du christianisme traditionnel pense que le dimanche, le premier jour de la semaine, remplace le sabbat, le septième jour de la semaine.

Y aurait-il parmi les enseignements du Christ ou Ses pratiques, quelque chose qui pourrait étayer cette position ?

Si l’on se base sur les enseignements clairs et nets de Jésus et sur la pérennité des lois de Dieu, quelle fut Son attitude le jour du sabbat ? En étudiant les Évangiles, l’une des premières choses que nous pouvons remarquer, c’est que Jésus avait pour habitude de se rendre à la synagogue pour célébrer le sabbat de Dieu (Luc 4:16). C’était Sa pratique régulière. C’est lors de cette occasion particulière, qu’Il annonça Sa mission de Messie à ceux qui étaient présents dans la synagogue ce jour-là. Il est intéressant de soulever le fait, que plus tard, Paul se rendait également à la synagogue le jour du sabbat pour enseigner (Actes 17:2-3).

Ni lui, ni Jésus n’ont jamais laissé entendre à leurs auditeurs qu’ils n’avaient pas besoin d’être présents ou qu’ils devaient célébrer un autre jour !

Confrontations sur la manière d’observer le sabbat et non sur sa pérennité

Les passages sur lesquels de nombreuses personnes tirent des conclusions erronées au sujet de Jésus et du sabbat, se trouvent lors des confrontations du Christ avec les scribes et les pharisiens. Ces confrontations ne portaient jamais sur le fait d’observer ou de ne pas observer le sabbat – elles portaient sur la manière dont il devait être observé. Il y a une grande différence entre les deux !

Par exemple, Jésus défiait audacieusement les Juifs sur leur interprétation de l’observance du sabbat en effectuant des guérisons pendant ce jour (Marc 3:1-6 ; Luc 13:10-17 ; Luc 14:1-6).

D’après les pharisiens, soigner quelqu’un, sauf s’il s’agissait d’une question de vie et de mort, était interdit pendant le sabbat. Jésus pratiquait des guérisons qui ne rentraient pas dans ce critère, donc pour eux, Jésus violait le sabbat.

Mais en tant que Sauveur, Jésus connaissait le but du sabbat, ce jour était tout à fait approprié pour apporter Son message de guérison, d’espoir et de rédemption à l’humanité. Il livrait Son message par Ses actions.

Pour faire comprendre cela, Jésus posa une question aux pharisiens : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ? » (Marc 3:4)

Il mettait à nu leur hypocrisie, car ils ne voyaient aucun mal à sauver un animal tombé dans une fosse le jour du sabbat, ou pour abreuver un animal ce jour-là, mais ils Le condamnaient pour avoir pendant le jour du sabbat aidé un être humain dont la vie était bien plus précieuse que celle d’un animal (Luc 13:15-17 ; Matthieu 12:10-14).

Il avait tout à fait le droit d’être en colère, ils étaient incapables de voir que leurs traditions et interprétations prenaient le dessus. Ils avaient perdu le sens du sabbat, son but véritable (Marc 3:5). Ils étaient tellement aveugles, spirituellement parlant, qu’ils Le haïssaient pour leur avoir montré à quel point ils tordaient les commandements de Dieu (Marc 3:6).

Un jour de sabbat, alors que les disciples de Jésus marchaient à travers un champ, ils prirent des poignées de grains pour manger quelque chose. Les disciples ne récoltèrent pas le champ ; ils voulaient simplement grignoter quelque chose rapidement pour calmer leur faim.

Mais les pharisiens insistèrent pour dire que ce n’était pas légitime. Jésus utilisa un exemple des Écritures pour montrer que l’esprit et l’intention de la loi n’avaient pas été transgressés et que la loi de Dieu permettait la miséricorde (Marc 2:23-26).

Dans ce contexte, Jésus nous révèle le but véritable du sabbat. « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » dit-il au verset 27 (Marc 2:27). Les pharisiens avaient inversé les priorités de la loi de Dieu. Ils avaient ajouté tellement de règles et de traditions fastidieuses au commandement du sabbat que l’observer à leur manière devenait pénible pour quiconque, alors que cela devrait être une bénédiction souhaitée par Dieu (voir Esaïe 58:13-14).

C’est dans ce contexte que Jésus proclama avoir autorité pour parler de la manière dont devait être observé le sabbat : « de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat. » (Marc 2:28)

Le judaïsme abandonna Moïse et le christianisme abandonna Christ

En ce qui concerne Jésus et la loi, nous pouvons en conclure que la religion « chrétienne » nous a déçus pour ne pas avoir gardé les véritables enseignements du Christ qui, quant à Lui, a observé les enseignements originaux des Écritures de l’Ancien Testament. Tout comme les dirigeants de la religion juive corrompirent Moïse avec leurs enseignements, de même ceux qui plus tard ont enseigné le Christ – c’est-à-dire de faux enseignants qui se faisaient Son porte-parole – ont corrompu Ses enseignements. Dans la réalité, Moïse et Jésus étaient en accord.

Posons une question. Si Jésus était parmi nous aujourd’hui, quel jour observerait-Il en tant que sabbat ? Ce serait le jour commandé dans les dix commandements, le septième jour.

Jésus observait la loi et s’attendait à ce que Ses disciples fassent de même. Il exprima clairement Son attitude au sujet de quiconque diminuerait la loi d’un seul iota. Tous ceux qui ne l’observent pas, utilisent simplement le nom du Christ sans faire ce qu’Il dit.

Il nous met en garde : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Matthieu 7:21-23)

Alors, où cela nous mène-t-il ? Cela nous amène à conclure que parmi les églises qui prétendent représenter le Christ, toutes ne Le représentent pas fidèlement. Tout comme les pharisiens, elles ont accumulé des traditions qui les égarent.

Jésus souligna souvent que Son enseignement était basé sur les Écritures de l’Ancien Testament. Lorsque certains le défiaient au sujet de Son enseignement, il répondait : « N’avez-vous pas lu […] ? », puis il citait les Écritures qui appuyaient ce qu’Il venait de dire. (Matthieu 12:3 ; Matthieu 12:5 ; Matthieu 19:4 ; Matthieu 22:31)

Ceux qui disent que Jésus s’écartait de l’autorité des Écritures de l’Ancien Testament ont tout simplement tort. Dans ce chapitre, nous avons démontré que les chefs religieux juifs de Son époque, tout comme la plupart de ceux qui font profession de foi chrétienne de nos jours, sont en fait dans l’erreur lorsqu’ils analysent ainsi les enseignements de Jésus. Jésus enseigna fidèlement la parole écrite de l’Ancien Testament. Jésus-Christ est cohérent, Il est « le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13:8). Son point de vue concernant la loi de Dieu n’a jamais varié !