Assistons-nous à une répétition générale de la Bête prophétique ?

Assistons-nous à une répétition générale de la Bête prophétique ?

Fin mars, l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown « exhorta les dirigeants mondiaux à créer une forme temporaire de gouvernement mondial pour s’attaquer à la double crise sanitaire et économique causée par la pandémie de la COVID-19 ». Il déclara qu’il fallait « un groupe de travail impliquant les dirigeants mondiaux, les experts de la santé et les dirigeants des organisations internationales dotés de pouvoirs exécutifs pour coordonner la réponse » (Larry Elliott, The Guardian, le 26 mars 2020).

Cela sera très difficile à mettre en place, bien entendu – du moins, dans le futur immédiat. Mais avec l’aggravation des événements à venir, cela ne semble plus si irréaliste que cela.

Les Écritures décrivent une ultime renaissance de l’Empire romain qui doit encore émerger en Europe et dominer le monde. Ce pouvoir politique et son dirigeant sont tous deux désignés dans la prophétie biblique sous le nom de « la Bête ». Dans cette dernière résurgence, dix dirigeants nationaux ou locaux recevront une autorité qu’ils cèderont à une autre autorité centrale supérieure :

 « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête » (Apocalypse 17:12-13). L’expression « une heure » indique un temps court. Cela est souvent interprété comme étant un court laps de temps avant que ces rois ne soient tous vaincus en combattant activement contre Jésus-Christ à Son retour, comme le décrit le verset suivant. Pourtant, cela laisse peut-être entendre que cette dernière union est en fait destinée à être une mesure temporaire en période de crise afin de prendre alors encore plus de pouvoir.

La pandémie de COVID-19 met en évidence certains points faibles de l’Union européenne, poussant même certains pays à vouloir fermer leurs propres frontières. Allison Fedirka, du Geopolitical Futures, le souligne :

« L’Europe a toujours eu du mal à définir ce que l’Union européenne signifie réellement, en particulier après la crise financière de 2008. Cela lui a rappelé brutalement que tous ses membres ont des besoins politiques et économiques différents, et chaque geste qu’elle a posé depuis lors – compromis financiers, Brexit, réforme de l’immigration – n’a fait qu’accentuer les différences, tout en servant à alimenter le sentiment nationaliste. Cela ne présage rien de bon quant à la capacité de l’UE à faire face à sa dernière crise : une guerre sur deux fronts, face à un virus, ainsi qu’aux troubles économiques et sociaux qui menacent de se déclencher. » (The EU Wasn’t Built for This, le 20 mars 2020).

La tentative de poser des gestes unifiés malgré le manque d’harmonie correspond en fait à la description prophétique de l’union finale : « ce royaume sera divisé […] parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines ; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile » (Daniel 2:41-43).

Il semble donc raisonnable de penser que des circonstances exceptionnelles exigeraient le besoin de prendre des mesures extraordinaires afin de maintenir l’unité de ce bloc de pouvoir, du moins pendant un certain temps.

En période de crise mondiale, le monde est prêt pour le changement. Les nations occidentales peuvent supporter la pression, mais le bilan pour l’avenir pourrait être lourd. De nouveaux alignements entre les puissances nationales sont susceptibles d’apparaître. Les structures de pouvoir au sein des nations sont en train d’être remodelées.

Un titre du Washington Post publie : « Les dictateurs utilisent le coronavirus pour renforcer leur emprise sur le pouvoir » (Joshua Kurlantzick, le 3 avril 2020). L’auteur poursuit en disant : « Les autorités profitent souvent des situations d’urgence – guerres, attaques terroristes, incendies criminels de grande envergure [tels que ceux manipulés par Adolf Hitler et l’empereur romain Néron], catastrophes naturelles – pour consolider leur pouvoir. Ces catastrophes suscitent la peur, renforcent le désir de l’opinion publique d’avoir un gouvernement fort et incitent les gens à se rallier à leurs dirigeants ».

Cela correspond certainement au profil de la puissance tyrannique qui doit encore apparaître en Europe. La Bible dit que ce système obligera tout le monde à recevoir une sorte de marque d’allégeance dans la main droite ou sur le front (symbole des actions et des pensées), qui sera nécessaire pour acheter et vendre. Bien que la marque ne soit pas littérale, il doit y avoir une sorte de surveillance et de contrôle de la société pour faire respecter ce qui est décrit ici.

Cela pourrait-il vraiment se produire ? Même dans les pays plus libres, cette pandémie a entraîné des restrictions sans précédent. Dans certains pays, les données téléphoniques sont utilisées pour suivre les personnes afin de s’assurer qu’elles restent chez elles et ne se rapprochent pas trop les unes des autres. Les données des appareils peuvent également révéler ce que les gens achètent et vendent, qu’il s’agisse d’articles essentiels ou non.

Le maire de Los Angeles encouragea même les gens à dénoncer les voisins qui enfreignent les ordres de confinement : « Vous connaissez la vieille expression sur les mouchards, eh bien dans ce cas les mouchards sont récompensés ». (Aube digitale, Jade, le 5 avril 2020) Les entreprises en infraction furent menacées de se voir couper l’électricité et l’eau – vraiment inquiétant ! Cela ne veut pas dire qu’une période de pause et d’évaluation n’était pas raisonnable. Cela illustre simplement qu’une telle crise peut apporter des changements rapides impliquant des privations de liberté.

Un vitrail que l’on appelle la « Fabian Windows », commémore la Société Fabienne élitiste. Il représente le monde sur une enclume chauffée et martelée pour lui donner une nouvelle forme, une légende indique en haut qu’il doit être remodelé « plus près du désir de leur cœur ». Même si la pandémie actuelle n’est évidemment pas le résultat d’une conspiration mondialiste, certains l’ont certainement utilisée pour étendre la portée du gouvernement ainsi que de leur propre pouvoir. Certains voudraient manipuler les bouleversements économiques à cette fin.

Il ne fait aucun doute que certaines personnes aux intentions malveillantes observent cette situation et réalisent, plus que jamais, comment utiliser certaines crises afin d’apporter les changements dont ils ont besoin pour remodeler le monde plus près du désir de leur cœur. Bien sûr, à l’approche de la fin, le monde connaîtra encore plus de véritables crises qu’ils seront susceptibles d’utiliser à leurs fins.  Mais nous savons qu’elles ne l’emporteront pas en fin de compte. (Sources: The Guardian, Geopolitical Futures, The Washington Post).