Le darwinisme remis en question !

Le darwinisme remis en question !

Novembre 2019 marquait le 160e anniversaire de la publication de l’ouvrage historique de Charles Darwin intitulé « L’Origine des espèces ». Sa prémisse controversée a popularisé l’idée selon laquelle la grande variété de formes de vie qui existent dans le monde qui nous entoure a divergé d’un seul ou d’un petit bassin d’ancêtres communs à la suite de la survie et de la reproduction de leur progéniture dotée de traits avantageux – soit d’une « sélection naturelle ».  

Au fil du temps, cet ouvrage a, lentement, mais sûrement, trouvé son chemin dans les principes fondamentaux des sciences biologiques au sein du monde universitaire moderne. Il est difficile de trouver un professeur ou un étudiant en biologie contemporain qui rejette la théorie de l’évolution. En fait, dans les milieux universitaires, l’acceptation de l’évolution par le processus de la sélection naturelle, également connu sous le nom de darwinisme, constitue souvent le critère déterminant pour prouver son allégeance à la science plutôt qu’aux mythes.

Cependant, étant donné que la technologie a évolué et que les scientifiques comprennent de mieux en mieux l’ADN et le monde microbiologique, les récentes découvertes ont commencé à remettre en question la théorie de Darwin. Un certain nombre de scientifiques — tant croyants que non-croyants — ont conclu que la théorie de Darwin ne réussit pas à expliquer les niveaux de complexité observés dans le monde naturel.  

Ces dernières années, les scientifiques travaillant dans les domaines de la biologie, de la biochimie, voire de la psychologie ont présenté des preuves solides mettant en doute le statu quo universitaire en biologie — le château de cartes échafaudé depuis 160 ans.

La proposition de changements progressifs lents

En 1831, le jeune Charles Darwin monta à bord du H.M.S. Beagle pour entreprendre une aventure inoubliable. Pendant cinq ans, il occupait le poste de naturaliste à bord du navire. Âgé de 22 ans, Darwin, qui sortait tout juste de l’université, eut amplement l’occasion d’explorer les vastes étendues de l’Amérique du Sud, des îles Galápagos, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ainsi que plusieurs autres régions éloignées du monde, afin de répertorier et d’observer la faune, la flore et les fossiles.  

À peine un an plus tôt, en 1830, Charles Lyell publiait le premier volume de son œuvre révolutionnaire intitulée Principles of Geology (Principes de géologie), qui popularisa l’idée voulant que les processus façonnant la Terre aujourd’hui sont les mêmes depuis des temps immémoriaux. Selon lui, on peut donc extrapoler les conditions du passé en observant les taux et les degrés de changement dans le présent.

On appela ce processus « uniformitarisme » ou « actualisme ». D’après ce principe de géologie, les longs processus actuels, qui s’échelonnèrent petit à petit sur de longues périodes, sont à l’origine de la formation des chaînes de montagnes, de l’érosion des canyons et de la formation des îles.

Avant les travaux de Lyell, on croyait généralement que la Terre avait été façonnée selon la théorie du « catastrophisme », qui postulait que les variations géologiques terrestres étaient attribuables à d’importants événements catastrophiques périodiques plutôt qu’à de lents changements progressifs.   

La théorie de l’uniformitarisme révolutionna le monde de la géologie et exerça une grande influence sur Charles Darwin. Au cours de son voyage à bord du Beagle, Darwin dévora le livre de Lyell.

Lors d’une escale à Valdivia, au Chili, l’équipage du Beagle subit un grave tremblement de terre ; après avoir levé les voiles, il découvrit le ravage que l’événement avait causé dans les villages avoisinants et sur la côte. Darwin et l’équipage observèrent à un endroit que la terre s’était déplacée de deux mètres et demi.

Combinées avec les concepts de Lyell, ces observations menèrent Darwin à considérer comment l’uniformitarisme ainsi que les lois et les forces naturelles de la biologie pouvaient avoir le même effet sur les espèces. Plus tard, il se demanda si la très grande diversité qu’il observa dans la flore, la faune et les fossiles de l’Amérique du Sud pouvait être attribuable à de petits changements progressifs opérés par un processus naturel pendant des millions d’années plutôt qu’à des changements de grande envergure survenus pendant quelques milliers d’années.  

La sélection naturelle

Plusieurs années après son périple, Darwin finit par arriver à l’idée de changements évolutifs progressifs. Mais quel processus ou mécanisme pouvait causer de tels changements ?

Darwin élevait des pigeons dans ses temps libres et était membre de plusieurs clubs d’éleveurs de pigeons en Angleterre. Il savait que des groupes de pigeons pouvaient changer par un processus artificiel d’élevage sélectif qui consistait à réunir des oiseaux possédant les caractéristiques souhaitées pour en produire d’autres semblables à eux.  

Darwin commença à se demander si un phénomène similaire existait dans la nature. Se pouvait-il que Dame Nature dicte comment les organismes évoluaient d’une génération à l’autre ?

Dans le cadre de ses voyages, Darwin observa comment les animaux produisent plus de petits que ceux qui sont en mesure de survivre. Il observa également que ces organismes se disputent la nourriture, l’eau et les partenaires. Puis il se mit à réfléchir à certains avantages permettant à certains de réussir mieux que d’autres. Si ces avantages pouvaient être transmis des parents à leur progéniture, les organismes seraient alors plus en mesure de survivre pendant plusieurs générations, car ceux qui jouissent de ces adaptations bénéfiques survivent et se reproduisent contrairement à ceux qui en sont privés.

C’était un mécanisme favorisant l’évolution que Darwin appela « sélection naturelle ».

Dans cette optique, Darwin reconsidéra bon nombre des observations qu’il avait faites initialement aux îles Galápagos. Il avait découvert que le bec et la forme du corps des pinsons variaient énormément dans ces îles.  

D’autres étudièrent ces pinsons plus tard et observèrent que certains types de becs prévalaient sur certaines îles et qu’il semblait exister une corrélation directe avec le type de nourriture qu’ils consommaient. Les types de becs semblaient même changer en fonction de la disponibilité de la nourriture d’une île à l’autre, ce qui semblait impliquer que les oiseaux qui n’étaient pas adaptés à la source de nourriture disponible mouraient. Ceux qui jouissaient des adaptations bénéfiques survivaient et se reproduisaient, transmettant ainsi ces adaptations à leur progéniture.

Les variations entre les pinsons allaient être utilisées pour montrer que les espèces changent, la conclusion étant, comme l’avait proposé Darwin, que les organismes changent au fil des générations et qu’ils développent des adaptations structurelles en fonction des conditions environnementales qui évoluent, par voie de sélection naturelle. (Or, on a fait remarquer que les variations observées chez les pinsons fluctuent à l’intérieur de certaines limites et qu’il ne s’agit pas d’une progression développementale marquée.)

Darwin comprenait qu’une telle adaptation structurelle s’imposait pour remplir une fonction essentielle.

Le fonctionnalisme et le structuralisme en biologie

Darwin vint à voir le monde d’un point de vue fonctionnaliste.

Pendant près de deux siècles, les biologistes ont étudié les questions relatives à la nature de la forme organique selon deux points de vue contraires : celui du fonctionnalisme et celui du structuralisme.

Un biologiste fonctionnaliste croit que l’ordre et la structure des organismes vivants, comme un bec d’oiseau ou un membre à cinq doigts, résultent d’un besoin fonctionnel. Pour les fonctionnalistes, le premier principe organisateur de la biologie, c’est l’adaptation en fonction des conditions environnementales.

Quant au structuralisme (également appelé « formalisme »), il maintient que les lois de la forme biologique régissant les systèmes vivants, ce qui comprend les contraintes internes, se trouvent à la base de la structure des organismes. Ainsi, les divers aspects physiques des organismes sont perçus comment étant limités à certains groupes de formes.

Prenons, par exemple, la membrane qui enveloppe une cellule animale et qui contrôle le transport dans la cellule et depuis la cellule. Elle est composée d’une série de molécules phospholipides. Les structuralistes diraient qu’elle résulte des lois de la chimie et de la physique qui ne permettent qu’un nombre limité de structures possibles au lieu de suivre un processus d’adaptation non dirigé et illimité.

Selon les lois naturelles, on peut observer des limites dans le repliement des protéines, la molécule d’ADN, l’organisation des autres composés chimiques et la formation des cristaux. Ceux-ci ne peuvent être organisés que d’un certain nombre de façons. D’après les structuralistes, les modèles structuraux courants des diverses créatures, comme les membres à cinq doigts des divers oiseaux, reptiles, animaux marins et mammifères, sont des formes prédéfinies et ne résultent pas d’une fonction donnant lieu à une structure.

Comme nous le constaterons plus loin, le structuralisme permet une certaine adaptation, mais il explique ce phénomène d’une façon très différente du fonctionnalisme.

Un château de cartes

Assise du darwinisme, le fonctionnalisme constitue le point de vue dominant des biologistes modernes. Mais qu’arriverait-il si la théorie de l’évolution était entièrement fondée sur une fausse hypothèse ? Qu’arriverait-il si la théorie selon laquelle les organismes sont amenés à évoluer d’une manière aléatoire non dirigée en réponse à une pression externe était fausse ? Quels facteurs internes prédéterminés sont alors responsables de la forme et de l’organisation moléculaires au niveau cellulaire, celles-ci étant la base même de l’adaptation ?

Michael Denton, docteur en biochimie et auteur des ouvrages intitulés « Évolution : Une théorie en crise » (Evolution: A Theory in Crisis, Nature’s Destiny) et « Evolution: Still a Theory in Crisis » (L’évolution : une théorie toujours en crise), est un éminent promoteur du structuralisme. « Bien entendu, dit-il, tous les structuralistes acceptent que les organismes opèrent certaines adaptations en réponse à des conditions environnementales externes. Cependant, celles-ci étaient considérées comme des “masques adaptatifs”, greffés en quelque sorte aux plans de base sous-jacents ou aux “modèles primitifs”. Les divers membres des vertébrés, tels que les nageoires pour nager, les mains pour saisir un objet, les ailes pour voler, découlent donc tous de modifications du même plan ou modèle sous-jacent, qui ne sert à aucun besoin environnemental en particulier. » (« Two Views of Biology: Structuralism and Functionalism », Evolution News, 2016)

Les structuralistes estiment qu’il existe une certaine adaptation, mais que cette adaptation ne découle pas fondamentalement de facteurs environnementaux. En réalité, des facteurs internes comme la génétique produisent des modèles spécifiques qui peuvent parfois être modifiés par la voie d’une sélection naturelle menant à une microévolution ou à une variation mineure. Cela ne permet pas l’émergence d’une structure issue d’une mutation aléatoire et d’une macroévolution.  

Denton ajoute ceci concernant les pinsons de Darwin : « Compte tenu du portrait génétique développemental qui se dessine, il est maintenant relativement facile d’envisager comment une modification adaptative progressive des modèles d’expression de quelques gènes pourrait générer les différentes formes de becs observées aujourd’hui chez les pinsons des îles Galápagos. L’évolution des becs des pinsons ne requiert aucun agent causal au-delà de la sélection naturelle. Certains becs de pinson se sont avérés avantageux et d’autres, pas.

« La leçon des îles Galápagos, de même que tous les cas semblables de microévolution, c’est que la sélection cumulative exercera sa magie dans la mesure où il existera un continuum fonctionnel plausible ou empiriquement connu au niveau morphologique [structural] ou génétique, menant d’une espèce ou d’une structure ancestrale à une espèce ou à une structure descendante. » (« Evolution: A Theory in Crisis Revisited [le premier de trois ouvrages] », Inference: International Review of Science, le 15 octobre 2014) Autrement dit, la forme du bec existait au départ et a progressivement été modifiée pour prendre une forme semblable.

Cela diffère considérablement de l’évolution darwinienne. Selon Darwin, de légères variations observables d’une génération à l’autre sur de longues périodes allaient produire, par le processus de la sélection naturelle connu aujourd’hui sous le nom de « macroévolution », des structures et des formes de vie entièrement différentes.  

Toutefois, dans un monde de pensée scientifique plus primitif, Darwin ne se rendait pas compte des nombreux problèmes majeurs occasionnés par ce raisonnement.

La génétique et les mutations génétiques, que les darwinistes allaient utiliser pour expliquer la modification des espèces, ne furent comprises que bien plus tard. Grâce à cette nouvelle compréhension, on se rendit compte que, souvent, de telles mutations s’avéraient nocives et qu’elles causaient plus d’inconvénients que d’avantages. De plus, les mutations ne sont pas toujours héréditaires. Il arrive qu’une nouvelle mutation, même une rare mutation bénéfique, ne soit pas transmise à la prochaine génération.

Or, Michael Behe, docteur en biochimie et auteur de l’ouvrage intitulé « La boîte noire de Darwin : L’Intelligent Design » (Darwin’s Black Box: A Biochemical Challenge to Evolution), expose une nouvelle prise de conscience dans son livre intitulé Darwin Devolves: The New Science About DNA That Challenges Evolution (Darwin surpassé : La nouvelle science de l’ADN qui défie l’évolution) :

« L’évolution darwinienne s’opère surtout par endommagement ou rupture de gènes, ce qui, contrairement à la logique, favorise parfois la survie. Autrement dit, le mécanisme est fortement volutionnaire. Il favorise la perte rapide d’information génétique. Des expériences de laboratoire, de la recherche menée sur le terrain et des études théoriques indiquent toutes fermement que, par conséquent, les mutations aléatoires et la sélection naturelle rendent l’évolution autolimitative. En d’autres termes, des facteurs qui favorisent la diversité aux niveaux les plus élémentaires de la biologie la préviennent activement à des niveaux plus complexes. Le mécanisme de Darwin fonctionne surtout du fait qu’il gaspille l’information génétique pour en profiter à court terme. » (2019, p. 37-38 ; accent mis par l’auteur dans le texte original)

En réalité, du point de vue de l’ADN, le processus évolutif empêche d’atteindre le niveau de complexité qui peut être atteint au dire des évolutionnistes, ce qui renforce ultimement la position des structuralistes.

L’évolution réfutée par la complexité irréductible

Behe présenta auparavant la question de la « complexité irréductible », expression qu’il créa après avoir été exposé aux fondements de ce concept dans d’autres ouvrages comme le livre de Denton intitulé « Évolution : Une théorie en crise ». Cela signifie que les systèmes complexes doivent avoir toutes leurs composantes en place pour pouvoir fonctionner et être transmis à la prochaine génération — et que les composantes ne peuvent s’unir progressivement au cours de plusieurs générations. C’est pourquoi les changements non fonctionnels ne seraient nullement avantageux — et risqueraient même d’être désavantageux — de sorte que de tels changements ne seraient pas transmis.

Denton donna comme exemple les poumons des oiseaux. Alors que la plupart des organismes ont des poumons de type « soufflets », où l’air pénètre, les échanges gazeux se réalisent et les gaz échangés sont exhalés alors que les « soufflets » se ferment, les oiseaux ont des poumons de type « circuits ». Ceux-ci ne changent pas de volume lors de la respiration comme ceux des mammifères et des reptiles. L’air pénètre dans les sacs aériens postérieurs de l’oiseau, puis dans les poumons ; des poumons, il accède aux sacs aériens antérieurs et en ressort. Ce phénomène survient sans que les poumons ne se gonflent ni se contractent. Le flux d’air est unidirectionnel, efficient et complexe.

Ce niveau de complexité n’aurait pu résulter de mutations aléatoires échelonnées sur plusieurs générations. C’est là un exemple de complexité irréductible. Si les poumons des oiseaux avaient évolué dans le temps, comment les formes transitionnelles des créatures ailées auraient-elles fait pour respirer ?

Est-ce probable que le besoin fonctionnel ait mené à la structure à la suite d’une série de mutations aléatoires non guidées ? Ou est-il davantage probable que la structure prédéterminée ait mené à la fonction ? Cette dernière hypothèse est clairement la bonne.  

La molécule de l’ADN ainsi que sa transcription et sa traduction dans la cellule constituent un autre exemple de complexité irréductible.

La réplication, la transcription et la traduction de l’ADN, soit le processus complexe de la duplication de la molécule d’ADN, de sa transcription en ARN messager (ARNm), puis de sa traduction en séquences d’acides aminés et de sa protéosynthèse, constituent un autre système irréductiblement complexe. Toute mutation aléatoire dans le processus qui empêche le système de fonctionner de façon harmonieuse entraîne un manque de protéosynthèse et la mort probable de l’organisme.

Le système devait être en place dans sa totalité depuis le début, sinon il n’aurait pas pu existé.

Un créateur et un législateur

Tout cela implique une force directrice.  

Même s’il est en faveur du structuralisme et qu’il s’oppose à l’évolution darwinienne, Michael Denton demeure un ardent évolutionniste. Il n’attribue pas à une force supérieure la conception (ou le design), qu’il estime implicite, mais il croit qu’il existe forcément une sorte de guide – une force directrice. Il croit en un ordre premier qui confère la structure et en un ordre adaptatif qui la modifie au besoin.  

Quant à Michael Behe, il défend la conception intelligente. Il croit qu’un concepteur a créé ces modèles et ces formes, et que Dieu est ce Concepteur.

Si nous admettons que ces scientifiques ont raison en affirmant que le structuralisme est le paradigme selon lequel nous devrions voir le monde, en reconnaissant que c’est la structure prédéterminée qui a mené à la fonction, la seule conclusion logique que nous pouvons tirer, c’est que quelqu’un ou quelque chose a établi cette structure dès le départ. Quelqu’un ou quelque chose a dicté les lois naturelles qui font en sorte que les protéines se replient d’une façon prévisible, que les cristaux se forment d’une manière précise et que les gènes s’expriment d’une façon particulière.

Selon Genèse 1, il est clair que c’est Dieu qui créa le ciel et la Terre. C’est Lui qui a conçu et façonné la Lune et les étoiles, les continents, les plantes et les animaux, ainsi que l’humanité, à Son image.

Dans Jérémie 33:25, Dieu déclare que c’est Lui qui créa l’ordre dans les cieux et sur la Terre en établissant le jour et la nuit, que c’est Lui qui créa les lois de la physique qui régissent notre Univers.

C’est là l’explication la plus raisonnable pour toutes les preuves dont nous disposons. La structure à des fins particulières est issue de l’esprit et des mains d’un Créateur intelligent suprême. La Bible nous parle de ce Créateur et de Son plan pour vous et moi, Sa création toute spéciale, Ses véritables enfants !