Le plus grand sacrifice

Le plus grand sacrifice

Avez-vous déjà été touché par un récit de grand courage et de conviction ? Ou bien ému par l’exemple d’un grand sacrifice personnel au profit d’autrui ?

Nous entendons de temps en temps de telles histoires. Elles nous inspirent vraiment, et elles peuvent même parfois nous motiver à imiter de tels exemples positifs. Elles font appel au meilleur de nous-mêmes, et c’est une bonne chose.

De tels exemples positifs sont nombreux dans la Bible. En voici quelques-uns :

  • Le jeune berger David défia l’armée philistine ainsi que tout bon jugement, afin de combattre le géant guerrier Goliath.
  • Le jeune roi Josias s’attaqua à l’ordre établi de sa nation au niveau de la religion et de la culture afin de débarrasser le pays de l’idolâtrie païenne et restaurer le véritable culte de Dieu.
  • Jean-Baptiste s’opposa à une puissante famille dirigeante, et cela lui coûta sa tête sur un plateau.
  • L’apôtre Paul, apparut pour la première fois dans la Bible en tant que persécuteur de l’Église, mais ensuite, il lui consacra sa vie, endurant des épreuves telles que la faim, la soif, le naufrage, les coups, la lapidation, étant même laissé pour mort.

Nous pourrions en citer beaucoup d’autres, des hommes et des femmes fidèles qui firent de grands sacrifices pour un objectif transcendant.

Le plus grand de tous les sacrifices

Toutefois, parmi tous les exemples de grand courage et de sacrifice personnel que l’on trouve dans la Bible – et, en fait, dans toute l’Histoire – l’un de ces sacrifices est infiniment supérieur à tous les autres. Il est unique parce qu’il fut le plus grand des sacrifices, le plus grand de tous les temps.

Il est unique parce que Celui qui le fit renonça à plus, que personne au monde n’a jamais renoncé et qu’Il donna le plus à l’encontre de ceux qui ont bénéficié de Son sacrifice.

Il est unique parce qu’il s’agit non seulement d’un grand sacrifice qui, en soi, était suffisamment remarquable, mais qui l’était également par l’un de ses aspects bien moins compris, si grand qu’il dépasse presque la compréhension humaine.

Je veux parler du sacrifice de Jésus-Christ, étonnant à plus d’un titre.

Pourquoi la mort sacrificielle du Christ était-elle nécessaire ?

De nombreuses personnes connaissent probablement déjà l’histoire de la mort de Jésus-Christ par crucifixion, au cours de laquelle Il fut exécuté comme un criminel.

C’est un thème majeur de la religion chrétienne, et à juste titre. Il est au cœur du christianisme biblique, même si tous ceux qui le connaissent ne le comprennent pas toujours.

De nombreux passages bibliques nous parlent de l’importance de ce sacrifice et pourquoi il fut nécessaire. Notons-en quelques-uns :

  • « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7, nous soulignons)
  • « En lui [Dieu] nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce. » (Éphésiens 1:7)
  • « Vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. » (1 Pierre 1:18-19)
  • « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être, par son sang pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience. » (Romains 3:23-25)
  • « Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. » (Matthieu 26:27-28)

Ces passages et bien d’autres similaires nous disent que Jésus-Christ devait être sacrifié et mourir à notre place afin que nos péchés soient pardonnés. Il endossa volontairement la peine de mort que chacun de nous méritait. Comme nous le dit Hébreux 9:22, « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon ». Si Jésus-Christ n’était pas mort pour nous, nous devrions tous mourir, coupables de nos péchés, coupés à jamais de Dieu et de tout espoir de vie après notre mort.

Ceci est d’une importance capitale, car le plan de Dieu pour l’humanité consiste à donner à chacun la possibilité de vivre éternellement !

Jésus savait comment Il allait mourir

Souhaiteriez-vous savoir quand, où et comment vous mourrez ? Beaucoup se sont posé cette question au fil du temps. L’idée de connaître le moment où ils quitteraient cette vie pourrait apporter du réconfort à certains, mais serait aussi une source de grande anxiété, pour d’autres.

Jésus de Nazareth était le seul être humain à savoir exactement quand, où et comment Il allait mourir. Il savait que Sa mort ne serait pas paisible. Elle serait le résultat d’un meurtre brutal, violent et prémédité.

Quelques mois seulement après le début de Son ministère, Jésus dit au chef religieux juif Nicodème : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » (Jean 3:14-15) Ici, Jésus se compara au serpent brûlant que Moïse érigea sur un poteau et qui sauvait ceux qui le regardaient (Nombres 21:8-9). L’utilisation par le Christ du terme « élevé » était une référence à Sa crucifixion à venir, lorsqu’Il serait « élevé » au-dessus du sol lors de cette exécution publique.

Comment votre vie serait-elle impactée en sachant que vous subirez une mort horrible et sanglante, après avoir été abandonné par vos amis les plus proches ?

Plusieurs jours avant Sa mort, Jésus utilisa la même expression lorsqu’Il dit à un groupe de personnes : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » L’apôtre Jean ajouta ensuite telle une précision entre parenthèse : « En parlant ainsi, Il indiquait de quelle mort Il devait mourir » (Jean 12:30-32, voir aussi Jean 8:28).

Pouvez-vous imaginer vivre en sachant cela ? Comment votre vie serait-elle impactée en sachant que dans quelques années, à un jour particulier de l’année, vous subirez une mort horrible et sanglante ?  Et de plus, sachant que vous devrez faire face à ce destin après avoir été abandonné par vos amis les plus proches ?

Pourtant, sachant cela, Jésus accomplit Sa mission sans hésitation. Luc 9:51 nous dit : « Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. » Il était déterminé à terminer la mission pour laquelle Il était venu sur terre.

En parcourant les routes de Judée et de Galilée, Il avait sans doute été témoin de la mort de personnes crucifiées. La crucifixion se devait d’être un spectacle public, un avertissement aux malfaiteurs potentiels. Il savait exactement ce qui L’attendait. Il savait qu’Il subirait le même sort horrible.

La douleur atroce de la flagellation et de la crucifixion

La crucifixion pourrait bien être la plus horrible forme d’exécution jamais conçue. Une des premières formes de cette exécution était pratiquée par les anciens Assyriens qui empalaient leurs ennemis vaincus sur des poteaux de bois. De là, elle fut transmise à d’autres cultures anciennes, puis aux Grecs et enfin aux Romains, où elle devint plus répandue.

Cette forme d’exécution était sanglante, horrible et humiliante – telle en était l’intention. Les victimes étaient souvent crucifiées nues, ce qui ajoutait encore à leur humiliation et à leur honte. Ces exécutions publiques étaient généralement effectuées le long des routes principales ou à l’extérieur des portes de la ville pour envoyer un message au public : Défiez la puissance et le pouvoir de Rome et voici ce qui vous arrivera.

Sauf que Jésus ne défia jamais Rome. Le gouverneur romain de Judée de l’époque, Ponce Pilate, le constata lui-même en disant « Je ne trouve rien de coupable en cet homme » (Luc 23:4 ; Luc 23:14 ; Jean 18:38 ; Jean 19:4 ; Jean 19:6). Les personnalités religieuses juives qui exigeaient la crucifixion de Jésus durent modifier leurs accusations. Premièrement, ils l’accusèrent de blasphème (Matthieu 26:65), mais puisque ce n’était pas un crime capital selon le droit romain, ils changèrent de tactiques en l’accusant de sédition, rébellion et trahison (Luc 23:2), crimes pour lesquels la punition était l’exécution par crucifixion.

Ils n’hésitèrent pas non plus à influencer fortement Pilate pour qu’il exécute une peine de mort injustifiée contre cet homme innocent (Jean 19:12). Pilate se plia à la pression et approuva la punition par la flagellation, puis la sentence de crucifixion.

La flagellation consistait à fouetter la victime avec un fouet formé de plusieurs bandes de cuir dans lesquelles étaient incrustés des morceaux de métal ou d’os. Ceux-ci lacéraient littéralement la chair de la victime. Nombreux sont ceux qui mourraient de ce châtiment avant même d’avoir été crucifiés.

Une prophétie dans Ésaïe 52:14 décrit ce que serait le corps ravagé de Jésus après Sa flagellation sanglante : « il a été pour plusieurs un sujet d’effroi, tant son visage était défiguré, tant son aspect différait de celui des fils de l’homme. » Penchons-nous un instant sur ce que cela signifie. Il était si gravement mutilé qu’il était méconnaissable et ressemblait à peine à un être humain.

Après cela, Jésus fut emmené pour être crucifié. Les victimes de la crucifixion étaient suspendues par des clous ou des cordes pendant des heures – et souvent pendant plusieurs jours – avant de succomber et d’être libérées par la mort.

L’agonie de la crucifixion était si cruelle que les Romains inventèrent un nouveau terme latin « excruciare », pour la décrire, d’où vient le mot anglais « excruciating » dont les racines signifient littéralement « de la croix ». Aujourd’hui, ce mot est toujours utilisé dans la langue anglaise pour décrire une douleur si atroce qu’elle apporte un tourment insupportable.

Comment Jésus est-Il mort ?

Au cours de la flagellation et de la crucifixion, plusieurs facteurs entrent en jeu et chacun d’eux peuvent causer la mort de façon douloureuse : perte de sang due à la flagellation, choc dû au traumatisme massif subi par le corps, suffocation due au fait que la victime n’a plus la force de prendre appui sur ses poignets et ses pieds percés de clous pour pouvoir prendre sa respiration, et bien entendu, tous ces facteurs rassemblés.

Dans le cas de Jésus-Christ, Sa mort fut préfigurée par le sacrifice de littéralement des millions de moutons, chèvres, agneaux, oiseaux et bétail offerts au cours des siècles en Israël, y compris des millions d’agneaux pascals. L’apôtre Paul savait for bien que ces sacrifices représentaient Celui du Christ, lorsqu’il écrivit que « Christ, notre Pâque, a été immolé ». (1 Corinthiens 5:7),

Hébreux 10:4 nous dit également qu’il était impossible que le sang de ces animaux sacrifiés enlève les péchés ; ceci ne peut être accompli que par ce dont ils n’étaient en fin de compte que le symbole – la mort sacrificielle du Christ à notre place (Hébreux 10:5-10 ; Hébreux 9:11-14).

Comment ces nombreux animaux sacrifiés sont-ils morts ? Ils sont tous morts par effusion de sang. Ils étaient égorgés, ce qui signifie que leur mort fut rapide et relativement indolore. Jésus-Christ est également mort en versant Son sang, mais Sa mort fut tout sauf rapide et indolore. Après avoir été fouetté, il fut pendu douloureusement depuis 9 heures du matin, jusqu’à Sa mort qui eut lieu vers 15 heures de l’après-midi (Marc 15:25 ; Marc 15:34-37). Pour mieux comprendre pourquoi il dut endurer tout cela, lisez l’encart intitulé « Pourquoi était-il nécessaire que Jésus-Christ souffre ? »

Pour s’assurer de la mort de Jésus-Christ, le coup de grâce fut donné par la lance d’un soldat romain (Jean 19:34). La prophétie de Zacharie 12:10 se réalisa, à savoir : » Ils verront celui qu’ils ont percé » (Jean 19:37). (Pour plus d’informations, téléchargez ou demandez notre brochure gratuite intitulée « Jésus-Christ : La véritable histoire ».)

Avec Sa mort, cette partie de Sa mission prit fin. Dans Son dernier souffle, Il pouvait à juste titre s’exclamer : « Tout est accompli » (Jean 19:30). Le mot grec ici est tetelestai. Ce terme figurait sur les reçus de l’époque pour indiquer qu’une chose était « payé en totalité ».

Son sacrifice total avait tout payé. Cette partie de Sa mission qu’Il avait précédemment décrite en disant que le Fils de l’homme était venu pour « donner sa vie comme la rançon de beaucoup », était terminée.

Son corps sanglant et sans vie fut descendu à terre et emmené dans un tombeau proche, où Il reposa pendant trois jours et trois nuits avant d’être ressuscité (Matthieu 20:28 ; Matthieu 12:40).

La préexistence de Jésus-Christ

Dans ce récit, beaucoup ne comprennent pas un élément important qui est souvent laissé de côté. Il s’agit d’un autre sacrifice qui avait été fait précédemment, un sacrifice peu compris qui pourtant prépara le terrain pour celui que nous venons de décrire.

Saisir la profondeur de ce sacrifice exige une prise de conscience quant à la personne et la position de Jésus-Christ avant Sa naissance humaine.

La plupart des gens supposent que l’histoire que la Bible nous raconte commence dans Genèse 1:1 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » (Jean 1:1-3)

Nous voyons ici se révéler plusieurs vérités remarquables :

  • « Au commencement », il y avait deux Êtres divins, l’un appelé ici « la Parole » et l’autre « Dieu ».
  • En plus de l’Être appelé Dieu, « la Parole » était également Dieu.
  • Ces deux Êtres existaient au commencement – aucun d’eux ne fut créé, aucun d’eux ne créa l’autre. Puisqu’» au commencement, Dieu créa les cieux et la terre », (Genèse 1:1), ces deux Êtres existaient avant la création de l’Univers physique.
  • L’Être appelé Dieu a « créé toutes choses par » Celui qui est appelé « la Parole ».

La Parole devint un être humain

Dans Jean 1:14, nous voyons une autre vérité incroyable : « la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. » La Parole qui existait avec Dieu au commencement en tant que Dieu, qui « s’est faite chair et a habité parmi nous », celle que Jean et les autres disciples virent, est Celui que nous connaissons sous le nom de Jésus-Christ.

Au verset 10, il nous est également dit qu’» Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue ». Ici et au verset 3, il nous est dit que c’est Lui qui créa le monde et l’Univers tout entier !

Hébreux 1:2 le confirme lorsqu’il y est dit que « par lui Il [Dieu le Père] a aussi créé l’univers ».

Paul nous donne des détails supplémentaires sur cette étonnante vérité dans Colossiens 1:15-16 : « Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. »

Paul ajoute ici que l’Être venu dans la chair en tant que Jésus-Christ créa non seulement l’Univers physique que nous connaissons et voyons autour de nous, mais aussi les choses « qui sont dans les cieux et sur la terre » – un univers spirituel d’êtres angéliques dans le monde invisible qui existe au-delà de la perception naturelle des êtres humains.

Que nous apprend la nature divine concernant Dieu le Père et Jésus ?

En tant qu’êtres humains, limités par nos sens physiques, tels que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher, il nous est difficile d’imaginer une existence spirituelle au-delà de nos perceptions humaines. Comment pouvons-nous percevoir un Dieu qui se décrit dans Ésaïe 57:15 comme « le Très-Haut, dont la demeure est éternelle. » Dieu le Père et Son Fils Jésus-Christ vivent au-delà de l’Univers physique du temps et de l’espace, n’ayant ni commencement ni fin !

Suite à une vision qu’il eut de Dieu le Père, Daniel nous offre une description similaire : « Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure ; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. » (Daniel 7:9-10)

Le même apôtre Jean qui nous parla de la préexistence de Jésus-Christ avec Dieu le Père eut également une vision de Jésus dans Son état ressuscité et glorifié. Il décrivit cette apparition glorifiée du mieux qu’il put dans Apocalypse 1:14-18 : « Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il avait été embrasé dans une fournaise; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux […] et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. »

Ceci décrit l’existence de Celui qui devint Jésus-Christ avant de venir dans la chair. C’était Son existence divine et glorifiée. C’est cette même existence qu’Il demanda à Dieu de Lui restituer dans sa prière, lors de Sa dernière nuit en tant qu’être humain. « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit. » (Jean 17:5) Et Il retrouva cette nature divine. C’est ce que nous dit Hébreux 12:2 : « ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. »

Ce que Jésus-Christ dut abandonner pour nous

Nous comprenons maintenant beaucoup mieux l’ampleur du sacrifice de Jésus-Christ. Oui, Il fit un grand sacrifice lorsqu’Il offrit Sa vie pour payer l’amende de nos péchés à notre place. Mais Il fit également un grand sacrifice lorsqu’Il renonça à Son existence spirituelle immortelle glorifiée en tant que Dieu pour devenir un humble être humain de chair et de sang afin de pouvoir mourir pour nos péchés. En tant que Dieu tout puissant et glorieux, mourir Lui était impossible car Il était esprit et immortel. Mais en devenant chair, il lui était possible de mourir pour nous, et c’est exactement ce qu’Il fit.

Paul présente l’humilité et l’abnégation de la décision du Christ comme un exemple pour nous tous dans Philippiens 2:5-8 : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ : existant en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »

Ce qui nous est dit ici est profond. Lorsque cet Être qui avait été Dieu avec Dieu le Père vint sur terre – la même Terre qu’Il avait créée – comment cela s’est-Il produit ? Il ne vint pas de façon glorieuse, dans un éclat de lumière, pour que tous Le reconnaissent et L’adorent comme un être divin. Il n’apparut pas sous la forme d’un philosophe célèbre de renommée mondiale comme Platon et Aristote. Il n’apparut pas comme un grand général tel que César à la tête d’armées en marche pour prendre le contrôle de Rome et de son puissant empire.

Il aurait pu adopter chacune de ces options, mais Il ne choisit aucune d’entre elles. Au lieu de cela, Il mit de côté Sa gloire, Sa splendeur, Sa majesté et Sa puissance pour venir sur terre en tant qu’être humain mortel soumit à la mort et à la souffrance. Il fit cela pour réaliser le plan qui avait été élaboré entre Lui et le Père avant que le monde et l’Univers ne furent créés (voir 1 Pierre 1:20 ; Apocalypse 13:8).

Personne ne Le força à prendre cette décision. Dans Jean 10:15-18, Il souligna à plusieurs reprises que c’était Sa volonté et Son choix : « je donne ma vie pour mes brebis […] parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même. »

Pourquoi devait-Il mourir ?

Nous avons maintenant une image beaucoup plus complète du sacrifice de Jésus-Christ. En tant que Dieu avec le Père, Il était éternel et ne pouvait pas mourir. Mais en raison des péchés de l’humanité – les péchés de chacun d’entre nous – nous avions besoin d’un Sauveur, d’un sacrifice pour payer la totalité de la peine.

C’est pourquoi aucun autre sacrifice ne serait suffisant. Seule la vie de Jésus-Christ, en tant que Créateur de toutes choses, y compris de la race humaine, pouvait payer cette peine. Il fallait que ce soit la vie du Créateur de toute vie humaine (de tous ceux qui ont déjà vécu ou vivront dans le futur), qui soit sacrifiée afin d’endosser la peine de mort encourue par tous les péchés de tous les hommes ayant vécu dans le passé ou qui vivraient dans l’avenir.

Si Jésus n’avait été qu’un simple homme, Son sacrifice n’aurait payé que Sa propre peine — et s’il lui avait été possible en tant qu’un simple homme, d’avoir été sans péché, alors Son sacrifice aurait peut-être été acceptable devant Dieu. Mais Jésus n’était pas un simple homme. Il était Dieu le Créateur incarné, la seule vie qui avait plus de valeur que toutes les autres vies humaines à travers les âges.

Le grand objectif du plan de Dieu

En arrière-plan, Dieu a un plan bien précis que peu de gens comprennent. Il ne s’agit pas seulement de la mort de Jésus-Christ pour que nous puissions être pardonnés. Il y a un grand dessein derrière notre besoin de pardon. Ce but consiste à ce que Dieu « amène beaucoup de fils à la gloire » en tant que membres de Sa famille !

Remarquez comment cela est magnifiquement expliqué dans Hébreux 2:9-12

« Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte ; ainsi par la grâce de Dieu, il a souffert la mort pour tous. Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l’assemblée. »

Nous comprenons que Jésus, pendant un certain temps, fut « abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges » et parce qu’Il souffrit la mort pour nous, Il est maintenant « couronné de gloire et d’honneur ». Oui, par la grâce de Dieu, Jésus dut mourir pour tous les hommes. Dieu, pour qui et par qui tout fut fait, choisit d’amener beaucoup de fils à la gloire. Il était juste qu’Il fasse de Jésus, par Sa souffrance, un chef parfait, apte à les amener à leur salut.

« C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’Il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée. » (Hébreux 2:9-12)

Il y a une raison pour laquelle Paul appelle Jésus « le premier-né de beaucoup de frères » (Romains 8:29). Dans 2 Corinthiens 6:18, Paul utilisa les mêmes termes  à propos de Dieu le Père en disant à Son peuple : « Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit l’Éternel Tout-Puissant. »

Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est l’objectif même du plan divin. C’est pourquoi Jésus-Christ se dépouilla de la gloire, la splendeur et la majesté qu’II partageait avec le Père en tant que Dieu au ciel. C’est pourquoi Il vint sur terre pour vivre en tant qu’être humain – et pour donner Sa vie en sacrifice pour nos péchés. C’est pourquoi le Père le ressuscita pour Le ramener à la nature divine glorieuse qu’Il avait auparavant, et qu’Il devint ainsi le « premier-né de beaucoup de frères ». Ces « nombreux frères » sont destinés à être les fils et les filles de Dieu !

Que ferez-vous ?

Jésus-Christ échangea Sa vie contre celle de beaucoup d’autres. Étant Dieu, Il devint Homme afin que les hommes – tous ceux qui sont prêts à Lui donner leur vie sans réserve comme Il le fit pour nous – puissent devenir comme Dieu, et prendre leur place en tant que membres de la famille divine. C’est l’étonnante vérité des Écritures !

Le dessein divin est « d’amener beaucoup de fils à la gloire par Jésus-Christ » qui est donc le « premier-né de beaucoup de frères ». Ce plan et cet objectif vous incluent ! Vous n’avez pas été créé pour vivre une vie vide et dénuée de sens, mais pour le plus grand dessein que l’on puisse imaginer : faire partie de la famille de Dieu, devenir l’un de Ses propres enfants !

Comme nous l’avons vu, Jésus-Christ offrit le plus grand sacrifice de tous les temps. Il le fit pour vous ! Si Dieu le Père vous appelle, vous pouvez vous engager, dès aujourd’hui, à faire du dessein de Dieu à votre égard, une réalité – ceci, en reconnaissant la raison pour laquelle Jésus-Christ souffrit et mourut à votre place, et en engageant votre vie envers Lui comme Il donna la Sienne pour vous ?


Pourquoi était-il nécessaire que Jésus-Christ souffre ?

La plupart des croyants comprennent les raisons de la mort de Jésus-Christ, au moins sur un plan intellectuel, sinon personnel. Mais comprenons-nous, et comprenez-vous, le plus grand dessein qu’implique Sa mort ?

Jésus n’est pas seulement mort pour nos péchés. Puisqu’Il était nécessaire qu’Il meure, Il aurait pu mourir beaucoup plus vite et moins douloureusement. Il aurait pu être lapidé à mort, méthode d’exécution courante à l’époque qui provoquait une perte de conscience rapide avant que la victime ne meure. Il aurait pu être poignardé ou transpercé par un soldat romain, et tout aurait été fini en quelques minutes au plus. Ou bien, Il aurait pu être décapité et la mort aurait été instantanée.

Mais Son sacrifice exigeait bien plus qu’une simple mort. Il exigeait beaucoup de souffrances. Pourquoi ? La réponse simple est que le péché apporte énormément de souffrances. Jésus n’aurait jamais dû souffrir (Hébreux 4:15).  Mais Il avait accepté cette condition humaine – dans un monde de souffrances causées par le péché. Il dût souffrir pour être notre Grand Sacrificateur qui « compatit à nos faiblesses » (même verset).

Il dût également souffrir parce que Sa souffrance était et fait partie du prix élevé à payer pour le péché. Notez que Sa souffrance fut prédite par le prophète Ésaïe avec beaucoup de détails :

« Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; […] Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. […] l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.

« Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, À une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n’a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ? […]

« Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; […] Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. » (Esaïe 53:10-11)

Jésus savait qu’une telle souffrance ferait partie du lourd tribut à payer pour les péchés de l’humanité. Bien avant Son dernier voyage à Jérusalem, Il « commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il aille à Jérusalem, qu’il souffre beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite le troisième jour. » (Matthieu 16:21 ; Marc 8:31 ; Luc 9:22)

Peu de temps après, Il déclara de nouveau à Ses disciples qu’Il devait « souffrir beaucoup et être méprisé » (Marc 9:12). Puis, lors de Son dernier voyage à Jérusalem, Il dit à Ses disciples qu’Il fallait « qu’Il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. » (Luc 17:25)

La souffrance que Jésus endura faisait partie intégrante de Son sacrifice en notre faveur. La souffrance est le fruit amer de nos péchés, et « il a porté les péchés de beaucoup d’hommes » (Ésaïe 53:12).